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Alexander von Humboldt: „Sur les Lignes isothermes“, in: ders., Sämtliche Schriften digital, herausgegeben von Oliver Lubrich und Thomas Nehrlich, Universität Bern 2021. URL: <https://humboldt.unibe.ch/text/1817-Des_lignes_isothermes-03> [abgerufen am 26.04.2024].

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https://humboldt.unibe.ch/text/1817-Des_lignes_isothermes-03
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Titel Sur les Lignes isothermes
Jahr 1817
Ort Paris
Nachweis
in: Annales de chimie et de physique 5 (1817), S. 102–111, Tafel.
Sprache Französisch
Typografischer Befund Antiqua; Auszeichnung: Kursivierung; Fußnoten mit Ziffern; Schmuck: Kapitälchen; Tabellensatz; Besonderes: Zeichnung.
Identifikation
Textnummer Druckausgabe: III.37
Dateiname: 1817-Des_lignes_isothermes-03
Statistiken
Seitenanzahl: 11
Spaltenanzahl: 2
Zeichenanzahl: 22490

Weitere Fassungen
Des lignes isothermes et de la distribution de la chaleur sur le globe (Paris, 1817, Französisch)
Des lignes isothermes, et de la distribution de la chaleur sur le globe (Genf, 1817, Französisch)
Sur les Lignes isothermes (Paris, 1817, Französisch)
[Des lignes isothermes et de la distribution de la chaleur sur le globe] (Stuttgart; Tübingen, 1817, Deutsch)
Of Isothermal Lines, and the Distribution of Heat over the Globe (London, 1818, Englisch)
Ueber die gleichwarmen Linien (Jena, 1818, Deutsch)
Isothermes (Lignes) (Paris, 1819, Französisch)
Ueber die isothermischen Linien (Nürnberg, 1819, Deutsch)
Ueber die gleichwarmen Linien (Lignes isothermes) Humbolds (Prag, 1820, Deutsch)
On Isothermal Lines, and the Distribution of Heat over the Globe (Edinburgh, 1820, Englisch)
Abstract of Baron Humboldt’s Dissertation on Isothermal Lines, and the Distribution of Heat over the Globe (London, 1821, Englisch)
Lignes isothermes (Paris, 1823, Französisch)
Von den isothermen Linien und der Vertheilung der Wärme auf dem Erdkörper (Hildburghausen; New York City, New York, 1853, Deutsch)
|102|

Sur les Lignes isothermes. Par A. de Humboldt. (Extrait.)

Le lecteur trouvera, à la fin du Cahier, une carte que nousdevons à l’amitié de M. de Humboldt, et dans laquelle il areprésenté graphiquement quelques-uns de ses curieux ré- |103| sultats sur la forme et la situation des lignes isothermes oud’égale chaleur. Pour en faciliter l’intelligence, nous y join-drons un extrait succinct du travail que ce célèbre voyageura inséré dans le volume des Mémoires d’Arcueil qui vientde paraître. L’objet que M. de Humboldt s’est proposé a été de faireconnaître, non pas théoriquement, mais d’après les donnéesles plus récentes, la distribution de la chaleur sur le globe.Pour cela, il examine d’abord les diverses méthodes que lesphysiciens ont succesivement suivies dans la déterminationdes températures moyennes. La température moyenne d’un jour, dans l’acception ma-thématique de ce terme, est la moyenne des températurescorrespondantes à tous les instans dont le jour se compose.Si l’on fixait à une minute la durée de ces instans, on divise-rait par 1440 = 24 × 60 la somme des 1440 observationsthermométriques faites d’un minuit au minuit suivant, et l’onobtiendrait ainsi le nombre cherché: la somme de tous cesrésultats partiels, divisée par 365, donnerait la températuremoyenne de l’année. Les extrêmes des variations thermométriques, en un jour,étant en général fort rapprochés, on conçoit que les mêmesdegrés de chaleur appartiendront à un grand nombre d’ins-tans; en sorte que chacun influera sur la moyenne définitiveen raison de sa valeur et de sa durée. En se conformant àcette remarque dans le calcul des moyennes, on peut les ob-tenir avec précision, alors même que les intervalles des obser-vations partielles sont beaucoup plus grands que nous nevenons de le supposer. M. de Humboldt a discuté, sous ce point de vue, quelquessuites d’observations thermométriques faites d’heure enheure et dans différentes saisons, sous l’équateur et à Paris.Il a comparé les moyennes calculées suivant la méthode pré-cédente, c’est-à-dire, en tenant compte de la durée dechaque température partielle à celles que fournissent les pro-cédés les plus généralement usités. Il en est résulté que lademi-somme des températures maximum et minimum dechaque jour (celles de 2 heures après midi et du lever du so-leil) ne diffère généralement que de quelques dixièmesde degré de la moyenne rigoureuse, et peut la remplacer. En calculant un grand nombre d’observations faites entreles parallèles de 46° à 48°, M. de Humboldt a trouvé que la seule époque du coucher du soleil donne une températuremoyenne qui ne diffère que de quelques dixièmes de degré |104| de celle qui a été conclue des observations du lever et dedeux heures. Comme il est rare que les voyageurs aient les moyens deréunir, dans chaque lieu, des observations en nombre suffi-sant pour donner la température moyenne de l’année, il étaitcurieux de rechercher quels mois peuvent la fournir immé-diatement. Le tableau suivant montre que, jusqu’à des lati-tudes très-élevées, les mois d’avril et d’octobre, mais surtoutle dernier, jouissent de cette propriété.
LIEUX. TEMPÉRATURE MOYENNE LIEUX. TEMPÉRATURE MOYENNE.
de l’année. d’octobre. d’avril. de l’année. d’octobre. d’avril.
Caire...... 22°,4 22°,4 25°,5 Gottingue... 8°,3 8°,4 6°,9
Alger...... 21,0 22,3 17,0 Franecker.. 11,3 12,7 10,0
Natchez.... 18,9 20,2 19,1 Copenhague. 7,6 9,3 5,0
Rome...... 15,8 16,7 13,0 Stockholm.. 5,7 5,8 3,6
Milan...... 13,2 14,5 13,1 Christiania.. 5,9 4,0 5,9
Cincinnati.. 12,0 12,7 13,8 Upsal...... 5,4 6,3 4,3
Philadelphie. 11,9 12,2 12,0 Quebec..... 5,5 6,0 4,2
New-Yorck. 12,1 12,5 9,5 Pétersbourg. 3,8 3,9 2,8
Pékin...... 12,6 13,0 13,9 Abo....... 5,2 5,0 4,9
Bude....... 10,6 11,3 9,5 Drontheim.. 4,4 4,0 1,3
Londres.... 11,0 11,3 9,9 Uléo....... 0,6 3,3 1,2
Paris....... 10,6 10,7 9,0 Uméo...... 0,7 3,2 1,1
Genève..... 9,6 9,6 7,6 Cap-Nord... 0,0 0,0 —1,0
Dublin..... 9,2 9,3 7,4 Enontekies.. —2,8 —2,5 —3,0
Edimbourg.. 8,8 9,0 8,3 Nain....... —3,1 +0,6 —2,5
Les températures moyennes des années sont beaucoupplus égales qu’on ne serait tenté de le supposer d’après letémoignage de nos sens et les produits variables des récoltes.Les oscillations extrêmes atteignent à peine 2° centigrades. A Paris, de 1803 à 1816 inclusivement, on a trouvé:
  • + 10°,6...11°,1...9°,7...11°,9...10°,8...10°,3...10°,510°,5...11°,5...9°,9...9°,9...9°,7...10°,5...9°,4.
|105| A Genève, entre 1803 et 1815 inclusivement, on trouve:
  • + 10°,2...10°,6...8°,8...10°,8...9°,6...8°,3...9°,410°,6...10°,9...8°,8...9°,2...9°,0...10°,0....
Les différences entre les moyennes du mois de janviers’élèvent à 7°; pour le mois d’août, elles atteignent rare-ment 4°. Du Tracé des Lignes isothermes. Après avoir indiqué avec précision le sens que l’on doitattacher à l’expression de température moyenne, nous pou-vons nous occuper du tracé des lignes isothermes ou d’égale chaleur. On fera abstraction ici de quelques in-flexions, bornées à de petites localités, telles, par exemple,que celles qu’on observe sur les côtes de la Méditerranée,entre Marseille, Gênes, Lucques et Rome. Il sera, un jour,utile de les comprendre dans des cartes détaillées. «L’emploi«des moyens graphiques, dit M. de Humboldt, jettera beau-«coup de jour sur des phénomènes qui sont du plus haut«intérêt pour l’agriculture et pour l’état social des habitans.«Si, au lieu des cartes géographiques, nous ne possédions«que des tables renfermant les coordonnées de latitude, de«longitude et de hauteur, un grand nombre de rapports cu-«rieux qu’offrent les continens dans leur configuration et leurs«inégalités de surface, seraient restés à jamais inconnus.» Pour tracer les lignes isothermes, il faut chercher les pointsdu globe dont les températures moyennes se rapprochent leplus de 0°, 5°, 10° ou 15°. On reconnaît, au premier abord,si les lignes passent au sud ou au nord de tel ou tel endroit;pour déterminer précisément à combien de distance en latitude,il faut avoir recours aux méthodes ordinaires d’interpolation,c’est-à-dire, à des tables que les observations fournissent, etqui font connaître, pour différens méridiens et au niveau del’Océan, comment décroît la température moyenne annuellequand on s’avance du sud au nord. A 1° de variation dans la température moyenne annuelle,correspondent, dans différentes zones, les changemens delatitude suivans.
Dans le nouv.continent par les longit. 70° à 80° ouest. Dans l’anciencontinent,par les longit. à 17° est.
Entre 30° et 40° latitude nord. 1°.24′ .... 2°.30′.
40° et 50° ........... 1°.6′ ..... 1°.24′.
50° et 60° ........... 1°.18′ .... 1°.48′.
|106| D’après ces données, les moyennes les plus précises qu’ilait pu recueillir (on en voit 30 dans le tableau de la page 104),et en ayant égard à la hauteur des lieux où les observations ontété faites, M. de Humboldt trouve que: La bande isotherme de 0° passe 3° 54′ au sud de Nain dans le Labrador; par le centre de la Laponie; et 1° au nordd’Uléo par Soliskamsky. La bande isotherme de 5° passe 0°,5 au nord de Quebec;1° au nord de Christiania; 0°,5 au nord d’Upsal; par Péters-bourg et par Moscou. La bande isotherme de 10° passe par 42°\( \frac{3}{4} \) dans les Etats-Unis; 1° au sud de Dublin; 0°,5 au nord de Paris; 1°,5 ausud de Franecker; 0°,5 au sud de Prague; 1°,5 au nord de Bude; 2°\( \frac{3}{4} \) au nord de Pékin. La bande isotherme de 15° passe 4°,5 au nord de Nat-chez; par Montpellier; 1° au nord de Rome, et 1°,5 aunord de Nangasacki. La bande isotherme de 20° passe 2°,5 au sud de Natchez;50′ au nord de Funchal, et, autant qu’on en peut jugerd’après les matériaux que nous avons, par 33°,5 de latitude,sous le méridien de Chypre. (On ne s’est pas servi des tempéra-tures moyennes d’Alger et du Caire, que les sables environ-nans ont rendues, à ce qui paraît, de 1° ou 2° trop élevées.) Il résulte de ces données que les nœuds des lignes iso-thermes, ou leurs intersections avec les parallèles à l’équa-teur, sont placés comme il suit:
  • Bande isoth. de O.: Long. 94°. O; latit. 54° 12′; — long.63° 40′ O.; latit. 53° 15′. — Long. 18° 30′ E.; latit. 65° 15°;— Long. 23° E., latit. 66° 20′; — long. 56° E.; latit. 62° 12′.Une branche va le long des côtes sept. par long. 18° E.,latit. 70°, long. 23° \( \frac{1}{2} \), latit. 71°.
  • Bande isoth. de 5°: Long. 73° 30′ O., lat. 47° 20′. —Long. 5°\( \frac{1}{2} \) O., lat. 62°. — Long. 8° \( \frac{1}{2} \) E., lat. 61° 15′. — Long.15° 18′ E., lat. 60° 20′. — Long. 20° E., lat. 59° 37′; — long.35° 12′ E., lat. 57° 45′.
  • Bande isoth. de 10°: Long. 86° 40′ O., lat. 41° 20′. —Long. 73° 30′ O., lat. 42° 45′. — Long. 8° 40′ O., lat. 52° 20′.— Long. 5° O., lat. 51°; — long. 3° O., lat. 52°. — Long. 0°,lat. 51°; — long. 12° E., lat. 49° 30′. — Long. 16° 40′ E.,lat. 48° 50′. — Long. 114° E., lat. 43° 30′.
  • Bande isoth. de 15°: Long. 93° O., lat. 36°. — Long.1° E., lat. 43° 30′. — Long. 9° E., lat. 43°. — Long. 127° 30′.E., lat. 34° 15′.
|107|
  • Bande isoth. de 20°: Long. 94° O., lat. 29°. — Long.19° 15′ O., lat. 33° 40′. — Long. 28° E., lat. 33° 30′.
En jetant un coup-d’œil sur la planche, fig. 1re, on voitcombien les lignes isothermes diffèrent des parallèles ter-restres. Leurs sommets, convexes en Europe, sont presquesitués sur le même méridien. A partir de ces points et enmarchant vers l’ouest, ces lignes descendent vers l’équateur,auquel elles restent à-peu-près parallèles depuis les côtesatlantiques du Nouveau-Monde jusqu’à l’est du Mississipi et du Missouri; il n’est pas douteux qu’elles ne se relèvent ensuite au-delà des Montagnes Rocheuses sur les côtes opposées de l’Asie,entre les 35° et 55° de latitude. On sait en effet qu’on cul-tive avec succès l’olivier le long du canal de Santa-Barbara,dans la nouvelle Californie; et qu’à Noutka, presque dans lalatitude du Labrador, les plus-petites rivières ne gêlent pasavant le mois de janvier. Le tableau ci-joint prouve d’une manière non moins frap-pante, qu’en allant de l’Europe vers l’est, les lignes isothermess’abaissent de nouveau. |Spaltenumbruch|
Latit. Temp. moy
Saint-Malo, 48°.39′. + 12°,5.
Amsterd., 52.22. + 11,9.
Naples, 40.50. + 17.4.
Copenhag., 55.41. + 7,6.
Upsal, 59.51. + 5,5.
|Spaltenumbruch|
Latit. Temp. moyen.
Vienne, 48°.11′. + 10,3.
Varsovie, 52.14. + 9,2.
Pékin, 39.54. + 12,7.
Moscou, 55.45. + 4,5.
Pétersb., 59.56. + 3,8.
(L’élévation de Pékin est peu considérable. Celle de Moscou est de 300 mètres.) Il serait inutile d’insister sur les conséquences générales qui se déduisent de la première vue de la carte; nous allonsseulement rapporter ici quelques résultats que la petitesse del’échelle ne permet pas de démêler aussi facilement. A la remarque qu’on avait déjà faite depuis plus d’un siècle,que les températures ne sont pas égales dans toute l’étenduede chaque parallèle terrestre, et qu’en avançant de 70° enlongitude à l’est ou à l’ouest du méridien de Paris, le climatest plus froid, on doit ajouter que les différences entre lestempératures des lieux situés sous les mêmes parallèles nesont pas également considérables dans toutes les lati-tudes. |108|
Latitude. Tempér. moyenne,à l’ouestde l’ancien contin. Temp. moyenne,à l’estdu nouveau contin. Différences.
30° N. 21°,4 centi. 19°,4 centi. 2°,0 centi.
40°. 17,3. 12,5. 4,8.
50°. 10,5. 3,3. 7,2.
60°. 4,8. —4,6. 9,4.
On trouvera la loi de décroissement des températures moyen-nes dans le tableau ci-joint:
De 0° à 20 de latit. dans l’anc. contin. 2°; dans le nouv. 2°.
20° à 30° .................... 4°; — ....... 6°.
30° à 40° .................... 4°; — ....... 7°.
40° à 50° .................... 7°; — ....... 9°.
50° à 60° ................... 5°,7; — ....... 7°,9.
Dans les deux mondes, la zone dans laquelle le décroisse-ment de la température moyenne est le plus rapide se trouvecomprise entre les parallèles de 40° et de 45°. «Cette cir-«constance, dit M. de Humboldt, doit influer favorablement«sur la civilisation et l’industrie des peuples qui habitent les«pays voisins du parallèle moyen. C’est le point où les ré-«gions des vignes touchent à celles des oliviers et des citron-«niers. Nulle part ailleurs sur le globe, en avançant du«nord au sud, on ne voit accroître plus sensiblement les«températures; nulle part aussi les productions végétales et«les objets variés de l’agriculture ne se succèdent avec plus«de rapidité. Or, une grande différence dans les productions«des pays limitrophes vivifie le commerce et augmente l’in-«dustrie des peuples agriculteurs.» Le lecteur remarquera aisément que dans la zone torride,au-dessous du parallèle de 30°, les lignes isothermes devien-nent peu à peu parallèles entre elles et à l’équateur terrestre,en sorte que l’opinion admise pendant long-temps, que l’an-cien monde est plus chaud que le nouveau, même entre lestropiques, n’a aucun fondement.
Temp. moy. Temp moy.
Senegambia (l. 14°.40′ N.) 26°,5. Cumana (lat. 10°.28′ N.) 27°,7.
Madras. (latit. 13°.5′ N.) 26°,9. Antilles (lat. 16° N.) 27°,5.
Batavia (latit. 6°.12′ S.) 26°,9. Vera-Cruz (l. 19°.12′ N.) 25°,6.
Manille (latit. 14°.36′ N.) 25°,6. Havanne (lat. 23°.9′ N.) 25°,6.
|109| D’après la définition que nous avons donnée des tempéra-tures moyennes, il est clair qu’une égale quantité de chaleurannuelle peut être, dans divers lieux, très-inégalement ré-partie entre les différentes saisons. Le tableau suivant montrecombien les hivers et les étés diffèrent entre eux sur toutesles lignes isothermes, depuis les 28° et 30° de latitude nord,jusqu’aux parallèles de 55° et 60°. On ne manquera pas deremarquer que dans les deux bandes de l’ancien et du nou-veau monde, formant deux systèmes de climats différens, lepartage de la chaleur annuelle entre l’hiver et l’été se fait demanière que sur la ligne isotherme de 0°, la différence desdeux saisons est presque double de celle que l’on observe surla ligne isotherme de 20°.
BANDE cisatlantique. (Long. 3° Oc.,et 15° Or.) BANDE transatlantique. (Long. 60° —74° Oc.)
température moyenne. Différence. température moyenne. Différence.
del’hiver. del’été. del’hiver. del’été.
Lig. isoth. de 20° 15° 27° 12° 12° 27° 15°
15 7 23 16 4 26 22
10 2 20 18 — 1 22 23
5 — 4 16 20 — 10 19 29
0 — 10 12 22 — 17 13 30
Lorsqu’au lieu de considérer, comme ci-dessus, les tem-pératures moyennes des saisons, on prend les températuresmoyennes du mois le plus chaud et du mois le plus froid, l’ac-croissement des différences est plus grand encore que nous nevenons de le trouver. Les différences entre les saisons de l’année paraissent liéesà la forme des lignes isothermes; elles sont moins grandesprès des sommets convexes que dans les sommets concaves,en sorte que la même cause qui relève ces courbes vers lespoles tend aussi à égaliser les températures des saisons. La |110| température moyenne de l’année étant égale au quart de lasomme thermométrique des températures hivernales, ver-nales, estivales et automnales, nous aurons, par exemple, surune même ligne isotherme de 12°:
  • Au sommet concave, en Amérique (77° de longit. à l’ouest de Paris): \( 12^\circ = \frac{{0^\circ + 11^\circ,3 + 24^\circ,2 + 12^\circ,5;}}{4} \)
  • Près du sommet convexe, en Europe (dans le méridien de Paris): \( 12^\circ = \frac{{+ 4^\circ,5 + 11^\circ,0 + 20^\circ,2 + 12^\circ,3;}}{4} \)
  • Au sommet concave, en Asie (114° de longitude orientale de Paris): \( 12^\circ = \frac{{- 4^\circ + 11^\circ,6 + 27^\circ + 12^\circ,4;}}{4} \)
Si au lieu de rapporter sur une carte les lignes isothermes,on y traçait les lignes d’égale température hyémale (lignesisochimènes), on ne tarderait pas à remarquer qu’elless’écartent bien plus que les premières des parallèles terrestres.«Dans le système des climats européens, dit M. de Humboldt,«les latitudes géographiques de deux endroits qui ont la«même température annuelle, ne peuvent différer que de«4° à 5°; tandis que deux lieux dont la température moyenne«de l’hiver est la même peuvent, en latitude géographique,«différer de 9° à 10°; plus on avance vers l’est et plus ces«différences s’accroissent rapidement. »Les lignes d’égal été (courbes isothéres) suivent une«direction entièrement contraire à celle des courbes iso-«chimènes. Nous trouvons une même température d’été à«Moscou, au centre de la Russie, et vers l’embouchure de la«Loire, malgré la différence de 11° en latitude (1) Au lieu de tracer sur la carte tous ces systèmes de courbesdont les entrelacemens multipliés n’offriraient que confu-sion, on s’est contenté d’ajouter aux lignes isothermes, prèsde leurs sommets, l’indication des températures moyennesd’été et d’hiver. C’est ainsi qu’en suivant la ligne de 10°,on trouvera marqué en Amérique, à l’ouest de Boston,
(1) Dans les calculs auxquels ce paragraphe se rapporte, ona supposé que l’hiver se compose de la totalité du mois dedécembre et des deux mois suivans; l’été, par suite, a étécompté du 1er de juin au dernier jour d’août.
|111| \( \left({\frac{{- 1^\circ}}{{+ 23^\circ}}}\right) \); en Angleterre \( \left({\frac{{+ 3^\circ}}{{+ 17^\circ}}}\right) \); en Hongrie \( \left({\frac{{- 0^\circ,5}}{{+ 21^\circ}}}\right) \), eten Chine \( \left({\frac{{- 5^\circ}}{{+ 26^\circ}}}\right) \).
Les détails qui précèdent ne sont relatifs qu’à la distribu-tion de la chaleur à la surface même du globe. On conçoit eneffet, que pour trouver sous un parallèle quelconque la tem-pérature moyenne, 0°, par exemple, il doit suffire de choisir unlieu suffisamment élevé au-dessus de l’horizon. Cette hauteurvarierait avec la latitude. La surface qui passerait par lessommets de toutes ces ordonnées verticales s’appellerait la surface isotherme de 0°, et son intersection avec le globeserait la ligne isotherme correspondante. On a représenté, dans la figure 2, les sections faites par unméridien transatlantique dans diverses surfaces isothermes.Les points où ces courbes doivent recontrer le globe sontconnus par les recherches précédentes; leurs points de départà l’équateur; leurs hauteurs par d’autres latitudes se fondentsur la discussion d’un grand nombre d’observations faitestant sur le dos des Cordillières, entre 10° de latitude australeet 10° degrés de latitude boréale, que dans nos climats. M. de Humboldt en a déduit les résultats suivans:
Hauteur. Zone équatorialedeà 10° de latitude. Zone tempéréede 45° à 47° de latitude.
0 mètres + 27°,5 + 12°,0
974 + 21,8 + 5,0
1949 + 18,4 — 0,2
2923 + 14,3 — 4,8
3900 + 7,0 »
4872 + 1,5 »
Dans la figure 2, l’échelle des latitudes est à celle des hau-teurs, comme 1 est à 1000. Le défaut d’espace ne nous permet pas de donner aujour-d’hui plus d’étendue à cet article. Dans un des plus prochainscahiers, nous extrairons du même Mémoire les résultatscurieux qu’il renferme sur les températures comparatives dela terre et de l’air sous différentes latitudes, et nous y join-drons l’explication physique que M. de Humboldt a donnéedu relèvement des lignes isothermes sur les côtes occidentalesde l’ancien et du nouveau continent. |[112]|
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES. Mai 1817.
JOURS. 9 heures du matin midi. 3 heures du soir. 9 heures du soin. thermomètre. ÉTATDU CIEL à midi. VENTS.
Barom.à 0°. Thermextér. Hygr. Barom.à 0°. Therm.extér. Hygr. Barom.à 0°. Therm.extér. Hygr. Barom.à 0°. Therm.extér. Hygr. maxim. minim.
1 752,70 +8,7 79 752,70 +11,6 66 752,64 +10,5 79 754,25 +7,7 82 +11,6 +4,2 Quelques éclaircies. N. N. O.
2 755,29 +8,0 83 755,08 +10,9 64 754,56 +12,7 58 755,64 +7,5 87 +11,3 +5,7 Très-nuageux. N.
3 756,06 +8,0 79 755,19 +12,0 65 754,35 +13,0 54 754,66 +7,0 70 +13,0 +5,7 Nuageux. N.
4 756,69 +13,7 54 756,47 +16,2 50 756,72 +17,2 49 758,95 +13,2 77 +17,2 +4,2 Nuageux. O. N. O.
5 761,54 +15,7 60 761,09 +18,2 51 760,40 +17,8 50 760,86 +12,1 60 +18,2 +8,7 Nuageux. S. O.
6 762,08 +14,4 60 761,47 +18,2 54 761,54 +19,1 49 761,82 +13,7 64 +19,1 +6,9 Beau. N. E.
7 761,55 +15,5 68 760,41 +20,5 56 757,73 +23,2 46 756,75 +18,9 48 +23,5 +15,5 Beau. N. E.
8 755,34 +21,2 48 753,84 +24,2 40 752,26 +24,5 26 751,85 +14,0 54 +24,5 +10,2 Vaporeux. S.
9 750,20 +21,0 62 749,51 +22,7 58 748,70 +20,1 60 749,08 +11,5 89 +22,7 +11,5 Très-nuageux. S.
10 748,77 +10,9 83 748,25 +13,1 84 747,58 +14,4 79 746,60 +10,5 91 +14,4 +8,5 Pluie fine. O. S. O.
11 747,90 +11,8 69 749,04 +11,2 74 749,71 +10,9 67 750,36 +8,7 81 +11,2 +7,0 Très-nuageux. O.
12 748,06 +8,7 84 748,11 +15,5 60 748,18 +15,0 50 749,50 +9,5 84 +15,5 +9,5 Nuageux. S. O.
13 755,79 +12,5 58 755,73 +15,5 53 755,27 +15,0 45 752,28 +10,2 64 +15,5 +5,6 Nuageux. O. S. O.
14 754,04 +12,2 71 753,93 +16,0 57 753,19 +16,4 53 755,30 +9,5 81 +16,4 +5,5 Couvert. S. O.
15 755,46 +14,4 65 755,45 +17,5 57 755,45 +16,5 56 757,15 +10,9 70 +17,5 +4,7 Couvert. S. O.
16 757,20 +14,3 75 756,95 +16,7 58 756,60 +16,7 53 755,02 +13,2 67 +16,8 +7,0 Couvert. E. N. E.
17 754,77 +15,5 60 754,63 +19,7 48 753,98 +20,2 47 752,64 +14,6 74 +20,2 +9,2 Superbe. N. E.
18 747,77 +15,4 90 747,06 +20,0 82 745,20 +22,6 74 744,88 +16,3 87 +22,6 +11,7 Pluie. S. E
19 744,56 +14,4 93 743,84 +18,5 83 744,50 +18,2 65 745,52 +12,7 92 +18,2 +12,7 Nuageux. E. S. E.
20 745,86 +17,5 64 745,76 +21,0 66 744,24 +18,4 67 744,19 +11,7 88 +21,0 +9,7 Très-nuageux. S.
21 749,77 +13,7 63 749,25 +17,6 62 748,92 +10,6 82 747,96 +9,3 89 +17,6 +7,7 Quelques éclaircies. S. O.
22 748,06 +12,5 74 747,46 +15,1 63 747,42 +14,5 59 748,55 +9,8 81 +15,1 +7,5 Très-nuageux. S. O.
23 748,02 +12,7 61 746,98 +18,2 55 745,29 +17,2 52 744,36 +9,7 82 +18,2 +4,7 Très-nuageux. S.
24 746,51 +12,7 73 746,97 +17,1 62 746,56 +15,2 58 745,77 +9,6 79 +17,1 +7,5 Très-nuageux. N. N. O.
25 741,61 +10,5 89 740,67 +14,7 80 739,48 +16,2 76 739,40 +10,6 90 +16,2 +8,7 Couvert. S. E.
26 740,78 +14,7 76 741,26 +13,7 73 741,62 +15,2 72 742,38 +9,2 88 +15,3 +8,7 Pluie. S.
27 746,32 +15,2 69 747,31 +17,6 64 747,40 +16,2 61 749,40 +9,8 80 +17,6 +8,7 Quelques éclaircies. S. S. O.
28 750,60 +11,1 84 750,47 +13,5 70 749,92 +15,0 68 750,47 +11,5 90 +15,1 +5,7 Petite pluie. S. S. O.
29 750,30 +14,5 74 749,71 +17,0 58 749,37 +16,2 58 750,20 +11,2 88 +17,0 +9,4 Couvert. O.
30 753,16 +10,2 87 753,42 +12,5 76 754,05 +13,4 60 755,58 +9,4 71 +14,0 +8,7 Couvert. N. O.
31 755,42 +9,1 62 755,08 +13,4 52 754,44 +12,6 49 753,72 +10,3 65 +13,4 +6,5 Couvert. N. O.

1 756,02 +13,7 68 755,40 +16,8 59 754,65 +17,2 55 755,05 +11,6 72 +17,5 +8,1 Moyennes du 1 au 10.
2 751,14 +13,7 73 751,05 +17,2 64 750,63 +17,0 58 750,68 +11,7 79 +17,5 +8,3 Moyennes du 11 au 20.
3 748,23 +12,4 74 748,05 +15,5 65 747,68 +14,8 63 747,98 +10,0 82 +16,0 +7,6 Moyennes du 21 au 31.

751,68 +13,2 71 751,37 +16,4 63 750,88 +16,3 59 751,13 +11,1 78 +17,0 +8,0 Moyennes du mois +12,4.

Abbildungen