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Alexander von Humboldt: „Isothermes (Lignes)“, in: ders., Sämtliche Schriften digital, herausgegeben von Oliver Lubrich und Thomas Nehrlich, Universität Bern 2021. URL: <https://humboldt.unibe.ch/text/1817-Des_lignes_isothermes-07-neu> [abgerufen am 23.04.2024].

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Titel Isothermes (Lignes)
Jahr 1819
Ort Paris
Nachweis
in: Gaspard Monge, Jean-Dominique de Cassini, Pierre Bertholon und Jean-Henri Hassenfratz, Encyclopédie méthodique. Physique, 4 Bände, Paris: Agasse 1793–1824, Band 3 (1819), S. 593–595.
Sprache Französisch
Typografischer Befund Antiqua (mit lang-s); Spaltensatz; Auszeichnung: Kursivierung, Kapitälchen; Tabellensatz.
Identifikation
Textnummer Druckausgabe: III.37
Dateiname: 1817-Des_lignes_isothermes-07-neu
Statistiken
Seitenanzahl: 3
Spaltenanzahl: 8
Zeichenanzahl: 9842

Weitere Fassungen
Des lignes isothermes et de la distribution de la chaleur sur le globe (Paris, 1817, Französisch)
Des lignes isothermes, et de la distribution de la chaleur sur le globe (Genf, 1817, Französisch)
Sur les Lignes isothermes (Paris, 1817, Französisch)
[Des lignes isothermes et de la distribution de la chaleur sur le globe] (Stuttgart; Tübingen, 1817, Deutsch)
Of Isothermal Lines, and the Distribution of Heat over the Globe (London, 1818, Englisch)
Ueber die gleichwarmen Linien (Jena, 1818, Deutsch)
Isothermes (Lignes) (Paris, 1819, Französisch)
Ueber die isothermischen Linien (Nürnberg, 1819, Deutsch)
Ueber die gleichwarmen Linien (Lignes isothermes) Humbolds (Prag, 1820, Deutsch)
On Isothermal Lines, and the Distribution of Heat over the Globe (Edinburgh, 1820, Englisch)
Abstract of Baron Humboldt’s Dissertation on Isothermal Lines, and the Distribution of Heat over the Globe (London, 1821, Englisch)
Lignes isothermes (Paris, 1823, Französisch)
Von den isothermen Linien und der Vertheilung der Wärme auf dem Erdkörper (Hildburghausen; New York City, New York, 1853, Deutsch)
|593| |Spaltenumbruch|

Isothermes (Lignes).

Lignes où l’on ſuppoſequ’il exiſte une égalité de chaleur ſur la ſurfacede la terre. Nous devons à M. Humboldt la recherche des lignes iſothermes. Un extrait du Mémoire qu’il apublié ſur cet objet, ſe trouve dans les Annalesde Chimie & de Phyſique, tom. V, pag. 102. |Spaltenumbruch| M. Humboldt examine d’abord les diverſes mé-thodes que les phyſiciens ont ſucceſſivementſuivies dans la détermination des températuresmoyennes. Par la température moyenne des jours. Dans l’ac-ception mathématique, la température moyenned’un jour eſt la moyenne des températures cor-reſpondantes à tous les inſtans dont le jour ſecompoſe. Si l’on fixoit à une minute la durée deces inſtans, on diviſeroit par 1440 = 24 × 60 laſomme des 1440 obſervations thermometriquesfaites d’un minuit au minuit ſuivant, & l’on ob-tiendroit ainſi le nombre cherché. La ſomme detous ces réſultats partiels, diviſée par 365, don-neroit la température moyenne de l’année. Les expériences des variations thermométri-ques, en un jour; étant, en général, fort rappro-chées, on conçoit que les mêmes degrés de cha-leur appartiendront à un grand nombre d’inſtans;en ſorte que chacune influera ſur la moyenne défi-nitive en raiſon de ſa valeur & de ſa durée. En ſeconformant à cette remarque, dans le calcul desmoyennes, on peut les obſerver avec préciſion,alors même que les intervalles des obſervationspartielles ſont beaucoup plus grandes que nous nevenons de le ſuppoſer. M. de Humboldt a diſcuté, ſous ce point devue, quelques ſuites d’obſervations faites d’heureen heure, & dans différentes ſaiſons, ſous l’équa-teur & à Paris. Il compare les moyennes calculéesſuivant la méthode précédente, c’eſt-à-dire, entenant compte de la durée de chaque températurepartielle, à celle que fourniſſent les procédés lesplus généralement uſités. Il en eſt réſulté que, lademi-ſomme des températures, maximum & mi-nimum de chaque jour, c’eſt-à-dire, celle dedeux heures après midi & celle du lever du ſoleil,ne diffère généralement que de quelques dixièmesde degré de la moyenne rigoureuſe, & peut laremplacer. En calculant un grand nombre d’obſervations,faites entre les parallèles de 46 à 48 degrés, M. deHumboldt a trouvé que la ſeule époque du cou-cher du ſoleil, donne une température moyennequi ne diffère que de quelques dixièmes de degréde celle qui a été conclue des obſervations dulever du ſoleil & de deux heures. Comme il eſt rare que les voyageurs aient lesmoyens de réunir, dans chaque lieu, des obſerva-tions en nombre ſuffiſant pour donner la tempé-rature moyenne de l’année, il étoit curieux derechercher quels mois peuvent la fournir im-médiatement. Le tableau ſuivant montre que,juſqu’à des latitudes tres-élevées, les mois d’avril& d’octobre, mais ſurtout ce dernier, jouiſſent decette propriété. |594| |Spaltenumbruch|
Lieux. Temperature moyenne
del’année. d’octobre d’avril.
Caire.......... 22,4 22,4 25,5
Alger.......... 21,0 22,3 17,0
Natchez........ 18,0 20,2 19,1
Rome.......... 15,8 16,7 13,0
Milan.......... 13,2 14,5 13,1
Cincinati....... 12,0 12,7 13,8
Philadelphie.... 11,9 12,2 12,0
New-Yorck..... 12,1 12,5 9,5
Pékin.......... 12,6 13,0 13,9
Bude.......... 10,6 11,3 9,5
Londres........ 11,6 11,3 9,9
Paris........... 10,6 10,7 9,0
Genève........ 9,6 9,6 7,6
Dublin......... 9,2 9,3 7,4
Edimbourg..... 8,8 9,0 8,3
Gottingue...... 8,3 8,4 6,9
Franeker...... 11,3 12,7 10,0
Copenhague.... 7,6 9,3 5,0
Stockholm...... 5,7 5,8 3,6
Chriſtiania...... 5,9 4,0 5,9
Upſal.......... 5,4 6,3 4,3
Quebec........ 5,5 6,0 4,2
Pétersbourg..... 3,8 3,9 2,8
Abo........... 5,2 5,0 4,9
Drontheim...... 4,4 4,0 1,3
Uleo.......... 0,6 3,3 1,2
Umeo.......... 0,7 3,2 1,1
Cap-Nord...... 0,0 0,0 1,0
Enontekies..... —2,8 —2,5 —3,0
Nain........... —3,1 —0,6 —2,5
Après avoir indiqué avec préciſion le ſens quel’on doit attacher à l’expreſſion de températuremoyenne, nous allons nous occuper du tracementdes lignes iſothermes ou d’égale chaleur. L’emploides moyens graphiques jettera beaucoup de jourſur des phénomènes qui ſont du plus haut intérêtpour l’agriculture & pour l’état ſocial des ha-bitans. Pour tracer ces lignes iſothermes, il faut chercherles points du globe dont les températures moyen-nes ſe rapprochent de 0, 5, 10, 15°, &c. Commeil eſt difficile d’avoir des obſervations faites ſur leslieux où la température moyenne eſt exactementde 0, 5, 10, 15°, &c., & que les obſervationspeuvent être faites à des diſtances plus ou moinséloignées de ces températures moyennes, unedonnée néceſſaire, pour déterminer ces points,eſt la connoiſſance de la décroiſſance de la tempé-rature moyenne annuelle, en s’avançant du ſud aunord. M. Humboldt a trouvé que, pour 1° de varia-tion dans la température moyenne annuelle, cor- |Spaltenumbruch|reſpondent, dans différentes zônes, les change-mens de latitude ſuivans:
Dans le nouveauContinent, pourles longitudes de70 à 80° oueſt. Dans l’ancien Con-tinent, pour leslatitudes de 2 à17° eſt.
Entre 30 & 40°latitude nord.. 1°,24′ 2°,30′
— 40 & 50... 1°,6′ 1°,24′
— 50 & 60... 1°,18′ 1° 48′
D’après ces données & les moyennes les pluspréciſes qu’il ait pu recueillir, en ayant égard à lahauteur des lieux où les obſervations ont été fai-tes, M. Humboldt trouve que: La bande iſotherme de 0° paſſe par 3° 54′ au ſudde Nain, dans le Labrador; par le centre de laLaponie, & 5° au nord d’Uleo par Soliskamsky. La bande iſotherme de 5° paſſe par 0°,5 au nordde Quebec; 1° au nord de Chriſtiania; 0°,5 aunord d’Upſal; par Pétersbourg & par Moſcou. La bande iſotherme de 10° paſſe par 42°\( \frac{3}{4} \) dans lesÉtats-Unis; 1° au ſud de Dublin; 0°,5 au nord deParis; 1°,5 au ſud de Franeker; 0°,5 au ſud dePrague; 1°,5 au nord de Bude; 2°\( \frac{3}{4} \) au nord de Pekin. La bande iſotherme de 15° paſſe par 4°,5 au nordde Natchez; par Montpellier; à 1° au nord deRome & 1°,5 au nord de Nanagaſacki. La bande iſotherme de 20° paſſe par 2°,5 au ſudde Natchez; 50° au ſud de Funchal, & autant qu’onen peut juger, ſous la méridienne de Chypre. En jetant un coup d’œil ſur la fig. 936, qui re-préſente les lignes iſothermes de l’hémiſphère ſep-tentrional, on voit que ces lignes diffèrent desparallèles terreſtres. Leurs ſommets convexes, enEurope, ſont preſque ſitués ſur le même méridien.A partir de ces points, & en marchant vers l’oueſt,ces lignes deſcendent vers l’équateur, auquel ellesreſtent à peu près parallèles, depuis les côtes at-lantiques du Nouveau-Monde juſqu’à l’eſt du Miſ-ſiſſipi & du Miſſouri; il n’eſt pas douteux qu’ellesne ſe relèvent enſuite au-delà des montagnes ro-cheuſes ſur la côte oppoſée de l’Aſie, entre les35 & 55° de latitude. On ſait, en effet, qu’oncultive avec ſuccès l’olivier le long du canal deSanta-Barbara, dans la Nouvelle-Californie; &qu’à Noutka, preſque dans la latitude du Labra-dor, les plus petites rivières ne gèlent pas dans lemois de janvier. Comme les températures varient, dans chaquepays, en raiſon des hauteurs auxquelles on s’élè-ve, il eſt néceſſaire que les lignes iſothermes quel’on vient de tracer ſe rapportent à un niveau conſ-tant, ou mieux, à une hauteur fixe, priſe du bordde la mer, ſous chaque latitude; mais pour ré-duire la température moyenne, priſe dans un lieu,à celle qu’elle auroit à la hauteur au-deſſus du ni-veau de la mer, à laquelle on veut la rapporter, |595| |Spaltenumbruch| il eſt eſſentiel de connoître les bandes iſothermes ſous chaque climat, en raiſon des hauteurs. Nous devons encore à M. Humboldt le tracégraphique des variations des hauteurs des bandes iſothermes, repréſenté fig. 936 (a). Leurs pointsde départ, à l équateur; leurs hauteurs pour d’au-tres latitudes, ſe fondent ſur la diſcuſſion d’ungrand nombre d’obſervations faites, tant ſur ledos des Cordillières, entre 10° de latitude auſtrale& 10° de latitude boréale, que dans nos climats. M. Humboldt en a déduit les réſultats ſuivans:
Hauteur. Zône équator., de0 à 10° de latitude. Zône tempérée, de45 à 47° de latit.
à 0, mètre. + 27°,5 + 12°,0
974 + 21,8 + 5,0
1,949 + 18,4 — 0,2
2,925 + 14,3 — 4,8
3,900 + 7,0 » »
4,872 + 1,5 » »
|Spaltenumbruch| A l’aide de ces deux tracés des lignes iſother-mes horizontale & verticale, il eſt facile de trou-ver la température moyenne d’un point quelcon-que de l’hémiſphère ſeptentrional. Nous devons obſerver que ces lignes, tracéesà l’aide d’obſervations priſes à de grande diſtan-ces les unes des autres, doivent préſenter quel-ques anomalies; c’eſt ainſi, par exemple, qu’ellesdevroient éprouver quelques inflexions ſur lescôtes de la Méditérannée, entre Marſeille, Gê-nes, Lucques & Rome; mais les obſervationsn’étant pas encore aſſez multipliées pour compren-dre toutes ces inflexions partielles, on attendraque l’on en ait ſuffiſamment pour le comprendre,d’abord, dans des cartes particulières, puis dansdes cartes générales. M. Humboldt ayant diſcuté les températuresmoyennes de chaque ſaiſon ſur la ligne iſotherme de 12°, a trouvé que ces températures moyennesétoient:
Hiver Printemps Été. Automne.
Au ſommet concave en Amérique, 77° de longitudeoueſt de Paris.............................. 0′ + 11°,3 + 24 + 12°,5
Près du ſommet concave, en Europe, dans le méri-dien de Paris............................... + 4,5 + 11,0 + 20 + 12,3
Au ſommet concave, en Aſie, 114° de longitudeorientale de Paris............................ — 4° + 12,6 + 27 + 12,4
|Spaltenumbruch| A l’aide de ces obſervations, il a tracé, ſur cha-que ligne iſotherme, l’indication des températuresmoyennes de l’été & de l’hiver, priſe dans diffé-rens points, ſous la forme d’une fraction. Ainſi,la fraction \( \frac{-11^{\circ},5}{+10^{\circ}} \), qui correſpond à la Lapo-nie, — 11°,5 pour la température moyenne del’hiver, + 10° pour celle de l’été; la tempéra-ture moyenne de l’année étant zéro. |Spaltenumbruch|