Digitale Ausgabe

Download
TEI-XML (Ansicht)
Text (Ansicht)
Text normalisiert (Ansicht)
Ansicht
Textgröße
Originalzeilenfall ein/aus
Zeichen original/normiert
Zitierempfehlung

Alexander von Humboldt: „Fragmens du Voyage en Norvège et en Laponie, par Mr. Léopold De Buch“, in: ders., Sämtliche Schriften digital, herausgegeben von Oliver Lubrich und Thomas Nehrlich, Universität Bern 2021. URL: <https://humboldt.unibe.ch/text/1816-Introduction-2-neu> [abgerufen am 26.04.2024].

URL und Versionierung
Permalink:
https://humboldt.unibe.ch/text/1816-Introduction-2-neu
Die Versionsgeschichte zu diesem Text finden Sie auf github.
Titel Fragmens du Voyage en Norvège et en Laponie, par Mr. Léopold De Buch
Jahr 1816
Ort Genf
Nachweis
in: Bibliothèque universelle des sciences, belles-lettres, et arts 2 (1816), S. 126–128.
Sprache Französisch
Typografischer Befund Antiqua; Auszeichnung: Kursivierung; Fußnoten mit Ziffern; Schmuck: Initialen, Trennzeichen.
Identifikation
Textnummer Druckausgabe: III.30
Dateiname: 1816-Introduction-2-neu
Statistiken
Seitenanzahl: 3
Zeichenanzahl: 3534

Weitere Fassungen
Introduction (Paris, 1816, Französisch)
Fragmens du Voyage en Norvège et en Laponie, par Mr. Léopold De Buch (Genf, 1816, Französisch)
Voyage en Norvège et en Laponie etc., par M. de Buch, etc. (Paris, 1816, Französisch)
|126|

Fragmens du Voyage en Norvège et en Laponie, par Mr. Léopold De Buch.


Nous ne pouvons pas mieux introduire les fragmens decet ouvrage, qu’en empruntant quelques lignes du mor-ceau que Mr. de Humboldt a mis en tête de la traductionde Mr. Eyriés. «Ce voyage annonce un observateur ac-coutumé à étudier la nature et les hommes, distinguépar la variété de ses connoissances, doué de cette finessede réflexion, et de cette liberté d’esprit, qui fait envi-sager les objets sous leur véritable point de vue. Les |127|travaux de Mr. de Buch embrassent, outre la Laponie,les parties méridionales de la Norvège et de la Suède.Le baromètre à la main, il en a nivelé le sol: il aexaminé les différences de températures, également dé-croissantes vers le pôle et la cime des montagnes; étudiéles grands phénomènes de la géographie des plantes;déterminé la limite des neiges perpétuelles, tant dansl’intérieur du continent, que sur les côtes du nord, oùdes hivers peu rigoureux succèdent à des étés moinschauds que les hivers ne le sont à Marseille.» .................. «Dans le voyage en Norvège et en Laponie, les re-cherches purement scientifiques, se trouvent liées, d’unemanière naturelle, à des vues politiques et morales. Eneffet plus les peuples sont agrestes, plus ils vivent prèsde cet état que l’on se plaît à nommer un état de nature,et plus est puissante l’influence qu’exerce sur eux le sol,les alimens, le climat, l’aspect du ciel et du paysage.Pour bien concevoir l’existence de peuples montagnards,nomades ou pasteurs, il faut connoître tous les rapportsdans lesquels ils se trouvent avec la nature environnante.» «C’est l’indication de ces rapports, qui me paroît don-ner un intérêt particulier à ce Voyage.» »Le style de l’original est concis, animé, et souventremarquable par une piquante originalité. Il ne m’ap-partient pas de donner des éloges au littérateur estima-ble et instruit, qui a bien voulu se charger de la tra-duction de cet ouvrage. C’est au talent de Mr. Eyriés,qu’est dî, pour la plus grande partie, l’intérêt dont lepublic a honoré mes Tableaux de la nature.» En parlant avantageusement de cette nouvelle traduc-tion, j’aurois l’air de céder moins à la conviction, qu’àun sentiment de reconnoissance. Je me bornerai doneici à rendre témoignage à la fidélité scrupuleuse, et à la justesse d’expressions avec laquelle Mr. Eyriés a rendutout ce qui a rapport à la géologie et aux sciences phy-siques en général.» |128| «Parmi les impressions diverses que fait naître le ta-bleau des régions septentrionales, aucune n’est plus douceque cet aspect d’une prospérité croissante, de ce per-fectionnement dans les institutions sociales, de cet adou-cissement dans les mœurs, et de cette culture de l’espritdont l’influence s’étend aujourd’hui aussi loin que lecontinent de l’Europe. Un demi siècle ne s’est point en-core écoulé, depuis l’époque où l’on forma à Dron-theim, un établissement pour les Missionnaires de La-ponie, comme l’Espagne et le Portugal en ont depuislong-temps pour les tribus sauvages de l’Amérique.L’état des Lapons même a éprouvé peu de changemens;mais la civilisation a pénétré vers les côtes, à traversces peuples grossiers et agrestes. Mr. de Buch nous ap-prend qu’à Rebvog, quatre degrés au-delà du cercle po-laire, on trouve et Corneille, et Racine, et les chefs-d’œuvres de la poésie danoise. Heureux privilège du gé-nie, qui, à travers les siècles et la différence des lan-gues, fait entendre sa voix jusqu’aux confins du mondehabité.»