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Alexander von Humboldt: „Lettre de F. Humboldt à M. Pictet, professeur de philosophie à Genève, sur l’influence de l’acide muriatique oxygené et sur l’irritabilité de la fibre organisée; lue à l’institut national“, in: ders., Sämtliche Schriften digital, herausgegeben von Oliver Lubrich und Thomas Nehrlich, Universität Bern 2021. URL: <https://humboldt.unibe.ch/text/1796-Lettre_de_F_Humboldt-3-neu> [abgerufen am 27.04.2024].

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Titel Lettre de F. Humboldt à M. Pictet, professeur de philosophie à Genève, sur l’influence de l’acide muriatique oxygené et sur l’irritabilité de la fibre organisée; lue à l’institut national
Jahr 1798
Ort Paris
Nachweis
in: Les Annales de la République Française depuis l’établissement de la Constitution de l’an trois 6 (An 7 [1798/1799]), S. 47–53.
Sprache Französisch
Typografischer Befund Antiqua; Auszeichnung: Kursivierung; Fußnoten mit Ziffern.
Identifikation
Textnummer Druckausgabe: I.47
Dateiname: 1796-Lettre_de_F_Humboldt-3-neu
Statistiken
Seitenanzahl: 7
Zeichenanzahl: 15912

Weitere Fassungen
Lettre de F. Humboldt à M. Pictet, professeur de philosophie à Genève, sur l’influence de l’acide muriatique oxygené et sur l’irritabilité de la fibre organisée (Paris, 1795, Französisch)
Lettre de F. Humboldt à Pictet, professeur de philosophie à Genève, sur l’influence de l’acide muriatique oxygéné, et sur l’irritabilité de la fibre organisée (Paris, 1798, Französisch)
Lettre de F. Humboldt à M. Pictet, professeur de philosophie à Genève, sur l’influence de l’acide muriatique oxygené et sur l’irritabilité de la fibre organisée; lue à l’institut national (Paris, 1798, Französisch)
Lettre de F. Humboldt à M. Pictet, professeur de philosophie à Genève, sur l’influence de l’acide muriatique oxigéné, et sur l’irritabilité de la fibre organi-sée; communiquée à la Société Médicale d’Emulation (Paris, 1802, Französisch)
F. Humboldt’s Brief an Hrn. Professor Pictet, über die Wirkung der übersauren Salzsäure und die Irritabilität der organischen Fieber (Leipzig, 1802, Deutsch)
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Lettre de F. Humboldt à M. Pictet, professeur de philo-sophie à Genève, sur l’influence de l’acide muriatiqueoxygené et sur l’irritabilité de la fibre organisée; lue àl’institut national.

S’il est doux de travailler aux progrès des connoissanceshumaines, il est agréable en même tems de fixer l’attentiondes personnes distinguées par leur génie et par la placequ’elles occupent parmi les naturalistes. C’est cette sensationflatteuse que vous m’avez causée, monsieur, en me té-moignant l’intérêt que vous daignez prendre à mes occu-pations chimiques. Vous me demandez le détail des petitesdécouvertes que j’ai eu le bonheur de faire sur divers objetsde botanique, de physique et de physiologie générale; vousm’inspirez du courage, en me persuadant que mes foiblesessais ne seront pas tout-à-fait oubliés dans un tems où lecalme naissant ramène les muses au centre de la république.J’ai trop de vanité pour ne pas céder à vos instances, et jen’hésite pas à vous adresser ces lignes, en vous priant deles recevoir avec cette indulgence qui est toujours l’apanagedu vrai mérite. C’est depuis six ans, depuis le voyage queje fis en Angleterre avec George Forster, philosophe aimable,enlevé trop tôt à l’humanité égarée, que je n’ai cessé de |48| m’occuper d’observations physiques. J’eus le bonheur de par-courir en mineur une grande partie des montagnes de l’Eu-rope; j’étudiai la nature sous les points de vue les plus dif-férens; je conçus l’idée d’une physique du monde; mais plusj’en sentis le besoin, et plus je vis que peu de fondemenssont encore jetés pour un aussi vaste édifice. Quelque méritequ’il y ait à réduire des expériences connues à des lois gé-nérales, à établir l’harmonie parmi les phénomènes, qui,au premier coup-d’œil, paroissent incompatibles, je mebornerai cependant à vous communiquer les faits qui ontéchappé jusqu’ici aux naturalistes. Car de tout ce que laphysique nous présente, il n’y a de stable et de certain queles faits. Les théories, enfans de l’opinion, sont variablescomme elle. Ce sont les météores du monde moral, rare-ment bienfaisans, et plus souvent nuisibles aux progrès in-tellectuels de l’humanité. Je commence par vous communiquer une découverte surl’irritabilité de la fibre végétale que j’ai faite dans le coursde mes expériences pendant l’hiver de 1793. Je l’ai an-noncée dans mes Aphorismi ex doctrina physiologiæ chi-micæ plantarum (1) ; mais je l’ai suivie avec tant de soinpendant deux ans, je l’ai appliquée, depuis mon retour de Genève en Allemagne, avec tant de succès, à l’organisationanimale, que je puis vous la présenter aujourd’hui avecun détail bien plus intéressant. Les effets surprenans desoxydes métalliques, du gaz vital, de l’eau même sur lamatière animée, le grand phénomène de la respiration, etsur-tout les idées ingénieuses que M. Girtanner (2) avoiténoncées sur l’oxygène, regardé comme le principe de l’ir-ritabilité de la nature organisée; toutes ces considérationsm’engagèrent à chercher une substance à laquelle l’oxygèneseroit assez légèrement lié pour en être dégagé avec facilité.Je pensai que cette substance devroit me conduire à desexpériences infiniment instructives, en me mettant à mêmed’augmenter sous mes yeux l’irritabilité de la fibre animée.Mon choix tomba d’abord sur le gaz acide muriatiqueoxygéné mêlé à l’eau. Les bases de ce fluide montrent
(1) Ces aphorismes font partie de mon ouvrage botanique, quiporte le titre de Floræ Fribergensis Specimen, plantas cryptogamicas præ-sertim subterraneas recensens, Berol. 1793, in-40. Ils ont été traduits enallemand par le D. Fischer, et cette traduction est très-préférableà l’original par les notes excellentes que le fameux professeur M. Hedwig et le docteur Ludwig, à Leipsick, ont bien voulu y joindre.(2) Journ. de Phys. t. XXXVII, p. 150.
|49| une attraction réciproque si foible, que l’oxygène en estdégagé par le seul stimulus de la lumière. Je préparai cetacide dans toute sa pureté, pernicieuse à la respirationanimale. Je ne vous ennuierai pas par le détail de mes ex-périences; je ne vous en donne que les résultats, qui nemanqueront pas de vous frapper.
Je pris trois bocaux de verre que je remplis de troissubstances différentes. Numéro 1er contenoit de l’eau or-dinaire dans son état naturel, mêlée avec de l’acide car-bonique; de la potasse, et quelques atômes de terres. Nu-méro 2 fut chargé d’acide muriatique ordinaire étendud’eau et assez foible pour que l’on en pût soutenir le goûtsur la langue. Numéro 3 étoit de l’eau imprégnée de gazacide muriatique oxygené. Cet acide étoit si fort, qu’ildonnoit des vapeurs suffoquantes, et que les substancesvégétales en étoient décolorées tout de suite. Je remplisles trois bocaux de la semence de cresson alénois ou lepi-dium sativum L.; je trouvai après un quart-d’heure lesgrains jetés dans l’eau pure, brunâtres et couverts dequelques bulles d’air (1). Ceux dans numéro 2 tiroient surle noir; mais ceux dans numéro 3 étoient d’un jaune ver-dâtre, très-enflés, et cachés, pour ainsi dire, sous uneinfinité de bulles qui annonçoient une germination accélérée.Après six à sept heures, ce germe paroissoit dans le bocalnuméro 3. Après un espace de neuf heures les germes avoientpoussé jusqu’à la longueur d’une ligne (mesure anciennede Paris). Le lepidium jeté dans l’acide muriatique or-dinaire, devenoit au contraire, de moment en moment,plus noir. Les grains avoient l’air ridé (rugosa) et des-séché, et ils ne produisoient jamais aucun atôme de germe.Numéro 2, où l’eau pure n’en présenta que dans une pé-riode de trente-six, trente-huit heures, et même alors ilsétoient infiniment plus petits que ceux que l’acide mu-riatique oxygéné avoit développés en sept ou huit heures.Quel phénomène, que de voir augmenter l’irritabilité desplantes par un fluide qu’on auroit du croire fatal a toutematière organisée! Aussi j’en fus tellement frappé, queje continuai mes expériences pendant deux mois sans en
(1) J’ai publié, dans mes Aphorismes physiologiques, p 166, plu-sieurs expériences sur le dégagement d’air et la décomposition del’eau dans la germination. Je ne manquerai pas de vous les commu-niquer dans une lettre suivante. Les semences semblent contenir del’azote, comme l’hydrogène se trouve dans l’œuf.
|50| parler à personne. Le succès fut toujours le même, et letems de la germination ne différoit que de trois quarts-d’heureou une heure. L’acide muriatique oxygéné devançoit l’eaupresque toujours de vingt-neuf à trente heures. Il ne falloitau premier que la sixième partie du tems que l’eau exigeoitpour produire les mêmes germes. Les semences de Pisum, de Phaseolus, et toutes celles que j’essayai présentoientcette accélération. Je répétai au mois de mars mes expériencesen présence du célèbre chimiste, M. Klaproth, deM. Hermbstedt et de plusieurs autres membres de l’académiede Berlin. Ils voulurent bien se convaincre de l’exactitudede mes observations.
Je reviens au détail de mon expérience. Préparez deuxsortes d’acide muriatique oxygéné, l’une très-forte et l’autreplus foible et délayée, vos germes paroîtront toujours lespremiers dans l’acide concentré. Mettez une partie du li-quide dans une chambre obscure; exposez l’autre aux rayonsdu soleil, et votre végétation sera toujours plus promptedans les ténèbres qu’en plein jour, non pas seulement parcequ’ainsi que l’a prouvé l’excellent physicien, M. Senebier,la germination est plus prompte dans l’obscurité, mais aussiparce que la lumière enlève l’oxygène à l’acide muriatiqueoxygéné, et le convertit en acide ordinaire, très-nuisibleaux substances organisées. Si par hasard vous laissez lesgermes du lepidium sativum dans le bocal numéro 3, quiles a produits, vous aurez dans un espace de trente heuresdes cotyledons; mais ils sont alors d’un blanc d’ivoire.C’est un phénomène qui présente des formes très-élégantes.L’acide muriatique oxygéné est converti, par l’acte de lagermination, en acide muriatique ordinaire, et ce chan-gement est l’effet de la fibre croissante. Il est plus prompt,en raison de l’accélération de la germination, et il a lieu aumilieu des ténèbres mêmes. J’ai cherché à varier ces expériences; mais elles ne sontjamais aussi frappantes que sous les rapports que je viensde décrire. J’ai préparé de la terre siliceuse (ou de quartz)très-pure. J’en ai rempli deux vaisseaux de verre dont l’unet l’autre contenoient la semence du lepidium sativum L.;j’arrosai chaque portion de quantité égale d’eau pure d’uncôté, et d’eau chargée du gaz muriatique oxygéné del’autre. Je pris bien garde que ce dernier liquide ne touchâtque la terre, et non la jeune plante, qui en auroit étéblanchie. L’acide muriatique oxygéné produisoit des tigesd’un demi-pouce dans un espace de trois jours; l’eau puren’en présenta qu’après quatre jours à quatre et demi. En |51| cinq jours, les jeunes plantes, dans les deux vaisseaux,étoient très-vertes et très-belles. Un botaniste ingénieux,M. Uslar (1), vient de répéter ces expériences avec lesBrassica campestris, B. napus, Lactuca sativa, Resedaodorata. Il prétend même avoir augmenté l’irritabilité de la Mimosa pudica, et de la Drosera rotundifolia, en les ar-rosant avec de l’eau imprégnée d’acide muriatique oxygéné.N’ayant jamais fait cet essai, je n’ose pas juger de sonauthenticité. Je n’avois jusqu’ici fixé mon attention que sur la fibrevégétale. L’analogie frappante qui existe entre les deuxrègnes de la nature organisée, l’opinion que je me suisformée que la fibre musculaire est la même dans la matièrevégétale et animale, ces considérations me portèrent à fairedes expériences sur la dernière. Etant occupé depuislong-tems des phénomènes du Galvanisme (2), je vis eneux un excellent moyen de mesurer le degré d’irritabilitédans lequel un animal se trouve. Je pris la cuisse d’unegrenouille (Rana esculenta L.), dont le nerf crural avoitété armé de zinc et irrité par un conducteur d’argent. Elleétoit tellement fatiguée depuis trois heures, qu’elle ne pré-sentoit plus que de foibles mouvemens. Tout le membrene souffroit plus de contractions, et l’or et le zinc même(que je regarde comme les métaux les plus actifs) neproduisoient qu’un foible mouvement dans le musculusgemellus au mollet. Cette jambe me parut très-propre àfaire des expériences décisives. J’humectai son nerf cruralavec de l’eau fortement chargée d’acide muriatique oxygéné.Je le remis sur le zinc; je touchai celui-ci et les musclesavec un conducteur d’argent: et quel fut mon étonnementlorsque je vis cette jambe affoiblie tressaillir de tout sonlong, et souffrir des convulsions qui l’éloignoient du zinc?J’eus recours aussitôt aux expériences comparatives, que jeregarde comme le seul boulevard par lequel le physicienpeut se garantir de l’erreur. Je pris trois cuisses de la
(1) Dans un livre allemand intitulé: Fragmens d’un nouveau systèmede Phytologie, à Brunswick, 1794, p. 158.(2) Je regarde les expressions d’électricité animale, d’irritamentummetallorum, dont on se sert vulgairement, comme très-vagues etimpropres. Il ne faut point déterminer les causes dont on ignore lanature. Les mots de galvanisme, galvaniser, dont je me sers, sontformés d’après ceux de magnétisme, magnétiser. Ils sont recomman-dables par leur brièveté.
|52| rana temporaria L.; elles avoient été galvanisées depuisquatre heures, et leur irritabilité étoit extrêmement foible.Je mis leurs trois nerfs cruraux dans trois vases remplis,l’un d’eau pure, l’autre d’acide muriatique délayé, et letroisième d’acide muriatique oxygéné. Les résultats de cesexpériences réitérées plusieurs fois furent comme il suit:le premier nerf excita des mouvemens un peu plus fortsqu’auparavant; le second devint tout-à-fait insensible au galvanisme; mais le troisième augmenta prodigieusementdans la faculté de produire: il présenta des contractionsmusculaires si véhémentes, qu’on auroit cru l’animal ré-cemment tué et dans toute sa vigueur naturelle.
Je ne vous fatiguerai point, monsieur, par le détail detoutes les expériences que j’ai faites à ce sujet depuis monretour d’Italie. Il suffit de vous avoir annoncé le fait, quime paroît très-intéressant. Je n’y joins que cette observation,qui vous prouvera davantage que l’acide muriatique oxygénén’agit sur la fibre nerveuse que par l’oxigène qu’il dégage.L’augmentation de l’irritabilité, par cet acide, ne dure quecinq à huit minutes: ce tems écoulé, la force musculairedevient moindre qu’avant l’humectation. L’acide muriatiqueoxygéné paroît alors être converti en acide muriatique or-dinaire, et celui-ci est très-nuisible à l’irritabilité. Onseroit tenté, peut-être, de croire que cette foiblesse quise montre en cinq à huit minutes est l’effet d’une irritationexagérée, une debilitas indirecta, pour me servir d’uneexpression de Brown. Mais non: arrosez ce même nerfd’une nouvelle portion d’eau imprégnée d’acide muriatiqueoxygéné, et vous le verrez exciter de nouveau de fortescontractions musculaires aussitôt qu’il sera armé de métauxhétérogènes; or, il seroit impossible de guérir une debilitasindirecta par des remèdes sthéniques. Au contraire, il paroîtque cette nouvelle humectation n’augmente l’irritabilitéqu’en rendant à l’organe une nouvelle portion d’oxygène. L’effet de l’acide muriatique oxygéné sur le cœur mêmeest un phénomène bien frappant. Je ne sais encore s’il seprésente constamment, mais je l’observai hier avec assez deloisir pour être bien sûr de ne pas me tromper. Je fis l’ex-périence sur le cœur d’une grenouille qui ne palpitoit plus.L’irritabilité en étoit tellement anéantie, que les stimulusmécaniques ne le portoient plus à aucun mouvement. Jele pris entre mes pincettes, et le jetai dans un bocal remplid’acide muriatique ordinaire: il ne manifesta aucune irri-tation. Mais à peine l’avois-je jeté dans de l’acide mu-riatique oxygéné, qu’il commença à palpiter; ces palpitations |53| augmentèrent très-fort: je remis le cœur sur du bois; maisle mouvement continua pendant cinq à six minutes. Il cessapeu-à-peu, et je parvins à le reproduire par une nouvellehumectation avec de l’acide muriatique oxygéné. Je finis par une expérience qui ne m’a jamais encoremanqué. Je mis la jambe d’une grenouille, pendant douzeminutes, dans une solution d’opium; elle perdit toute irri-tabilité: le galvanisme ne l’excitoit à aucun mouvement: lesmétaux n’en produisoient pas plus qu’ils en excitent sur unmorceau de bois ou sur une pierre. Je pris de l’acide mu-riatique oxygéné très-fort, j’en lavai la matière animale,et en deux minutes toute l’irritabilité de la fibre reparut:les muscles souffroient dès-lors des contractions très-fortes.Ces expériences ont été répétées avec succès sur les souris.Les animaux à sang chaud ne sont pas moins sensibles àl’oxygène que les animaux à sang froid. L’acide muriatique oxygéné est converti en acide mu-riatique simple, tant par la fibre végétale que par la fibremusculaire. Ce grand phénomène nous prouve, plus qu’au-cun autre, 1°. que l’augmentation d’irritabilité est la suited’une combinaison intime de l’oxygène avec les organesanimés; 2°. que quelque différens que paroissent les élémensde la fibre végétale et animale, toutes deux cependantsuivent les mêmes affinités, sont excitées par le même sti-mulus de l’oxygène; 3°. que le procédé chimique de vieest un procédé de combustion légère, et que (commel’exprime très-bien M. Reil, savant physiologiste de Halle,dans une lettre qu’il m’adresse) la combustibilité d’unesubstance morte ressemble à l’irritabilité de la matière or-ganisée: toutes deux dépendent de l’affinité pour l’oxygène,toutes deux produisent un dégagement de calorique. L’a-cide muriatique oxygéné néutralisé par de la soude ou dela potasse ne présenteroit-il pas un objet intéressant à lapharmacie (1)?

(1) Les citoyens Cuvier et Vauquelin ont été chargés de répéterles expériences.