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Alexander von Humboldt: „Lettre de M. de Homboldt, à M. De La Métherie, sur la couleur verte des végétaux qui ne sont pas exposés à la lumiere“, in: ders., Sämtliche Schriften digital, herausgegeben von Oliver Lubrich und Thomas Nehrlich, Universität Bern 2021. URL: <https://humboldt.unibe.ch/text/1792-Lettre_de_M-2> [abgerufen am 26.04.2024].

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Permalink:
https://humboldt.unibe.ch/text/1792-Lettre_de_M-2
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Titel Lettre de M. de Homboldt, à M. De La Métherie, sur la couleur verte des végétaux qui ne sont pas exposés à la lumiere
Jahr 1792
Ort Paris
Nachweis
in: L’Esprit des journaux français et étrangers 6 (Juni 1792), S. 358–360.
Sprache Französisch
Typografischer Befund Antiqua (mit lang-s); Auszeichnung: Kursivierung; Schmuck: Kapitälchen.
Identifikation
Textnummer Druckausgabe: I.22
Dateiname: 1792-Lettre_de_M-2
Statistiken
Seitenanzahl: 3
Zeichenanzahl: 2640

Weitere Fassungen
Lettre de M. de Homboldt, à M. Delamétherie, sur la couleur verte des végétaux qui ne sont pas exposés à la lumière (Paris, 1792, Französisch)
Lettre de M. de Homboldt, à M. De La Métherie, sur la couleur verte des végétaux qui ne sont pas exposés à la lumiere (Paris, 1792, Französisch)
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Lettre de M. de Homboldt, à M. de laMétherie, ſur la couleur verte des végétauxqui ne ſont pas expoſés à la lumiere.

Monsieur,

Je viens de faire de nouvelles expériences ſurla couleur verte des végétaux. Les cryptogamesqui naiſſent dans les mines, & que peu de bota-niſtes ont décrits, m’occupent depuis long-tems.J’en ai trouvé, tels que le lichen verticillatus &d’autres, qui ſans avoir jamais vu le jour, pouſ- |359| ſent des tiges verdâtres. J’ai obſervé que la poaannua, P. compreſſa, plantago lanceolata, trifo-lium arvenſe, cheiranthus cheiri, &c. &c. placésdans les galeries d’écoulement à une profondeurde 60 toiſes, ne perdent ſouvent pas leurs feuil-les, & qu’il leur en croît de nouvelles auſſi vertes que les premieres. J’imagine que ces obſervationsne ſont pas contraires aux belles découvertes queMM. Ingen-Houſz, Senebier & Prieſtley ont fai-tes ſur la physiologie des végétaux. Je crois quel’étiolement d’une plante ne provient que de cequ’elle eſt ſurchargée d’oxigene. La lumiere, quimontre beaucoup d’affinité pour ce principe, lefait dégager. Elle ne ſe combine pas, comme laplupart des phyſiciens le prétendent, avec le corpsorganiſé même, elle ne fait qu’attirer l’oxigene,qu’il produit. C’eſt pour cela que les plantes ex-poſées au ſoleil donnent du gaz oxigene, & quecelles qui ſont étiolées n’en donnent pas. La mi-moſa ſenſitiva en fait une exception, parce qu’ellea cela de commun avec les animaux qu’elle dégagede l’azote. La verrucaria faginea, le lichen coralLin. le byſſus lactea, &c. ſont blanches, peut-être parce que l’oxigene a plus d’affinité avec lesmolécules de leur corps qu’avec la lumiere. Ilsne donnent pas de gaz vital. — Mais la lumieren’eſt pas la ſeule ſubſtance qui attire l’oxigene.C’eſt pour cela que des plantes qui ne jouiſſentd’aucun rayon du ſoleil, peuveut, ſous de cer-taines conditions, garder leur couleur verte. L’a-zote, l’hydrogene, dont l’atmoſphere de nos mi-nes eſt généralement empeſtée, agiſſent ſur les vé-gétaux ſouterrains, comme la lumiere agit ſur ceuxqui ſe trouvent ſur la ſurface de la terre. Ils ontde l’affinité avec l’oxigene qui ſe combine avec eux, &c. La couleur des ſels & des terres, les phénome-nes de la combuſtion, les expériences ingénieuſesde M. Berthollet ſur l’acide muriatique oxigéné,les diſſolutions des métaux dans l’acide nitro-mu-riatique, & d’autres raiſons me font ſoupçonnerdans la plupart des cas que l’oxigene, dont une |360| ſubſtance eſt ſurchargée, eſt auſſi la cauſe de ſacouleur blanche.

Je ſuis, &c.