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Alexander von Humboldt: „Lettre de M. de Homboldt, à M. Delamétherie, sur la couleur verte des végétaux qui ne sont pas exposés à la lumière“, in: ders., Sämtliche Schriften digital, herausgegeben von Oliver Lubrich und Thomas Nehrlich, Universität Bern 2021. URL: <https://humboldt.unibe.ch/text/1792-Lettre_de_M-1> [abgerufen am 25.04.2024].

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Permalink:
https://humboldt.unibe.ch/text/1792-Lettre_de_M-1
Die Versionsgeschichte zu diesem Text finden Sie auf github.
Titel Lettre de M. de Homboldt, à M. Delamétherie, sur la couleur verte des végétaux qui ne sont pas exposés à la lumière
Jahr 1792
Ort Paris
Nachweis
in: Observations sur la physique, sur l’histoire naturelle et sur les arts 40:1:2 (Februar 1792), S. 154–155.
Postumer Nachdruck
Humboldt. Correspondance inédite scientifique et littéraire, herausgegeben von Jean Bernard Marie Alexandre Dezos de La Roquette, 2 Bände, Paris: E. Ducrocq 1865/1869, Band 1, S. 1–3.

Humboldt. Correspondance inédite scientifique et littéraire, herausgegeben von Jean Bernard Marie Alexandre Dezos de La Roquette, 2 Bände, Paris: E. Ducrocq 1865/1869, Band 2, S. 392–393.

Die Jugendbriefe Alexander von Humboldts 1787–1799, herausgegeben von Ilse Jahn und Fritz G. Lange, Berlin: Akademie 1973, S. 167–168.
Sprache Französisch
Deutsche Übersetzung dieses Textes
Typografischer Befund Antiqua (mit lang-s); Auszeichnung: Kursivierung; Schmuck: Initialen.
Identifikation
Textnummer Druckausgabe: I.22
Dateiname: 1792-Lettre_de_M-1
Statistiken
Seitenanzahl: 2
Zeichenanzahl: 2593

Weitere Fassungen
Lettre de M. de Homboldt, à M. Delamétherie, sur la couleur verte des végétaux qui ne sont pas exposés à la lumière (Paris, 1792, Französisch)
Lettre de M. de Homboldt, à M. De La Métherie, sur la couleur verte des végétaux qui ne sont pas exposés à la lumiere (Paris, 1792, Französisch)
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LETTRE DE M. DE HOMBOLDT, A M. DELAMÉTHERIE, Sur la couleur verte des végétaux qui ne ſont pas expoſésà la lumière.

Monsieur,

Je viens de faire de nouvelles expériences ſur la couleur verte desvégétaux. Les cryptogames qui naiſſent dans les mines & que peu debotaniſtes ont décrits, m’occupent depuis long-tems. J’en ai trouvé,tels que le lichen verticillatus & d’autres, qui ſans avoir jamais vu lejour, pouſſent des tiges verdâtres. J’ai obſervé que la poa annua, P. compreſſa, plantago lanceolata, trifolium arvenſe, cheiranthuscheiri, &c. &c. placés dans les galeries d’écoulement à une profondeurde 60 toiſes, ne perdent ſouvent pas leurs feuilles, & qu’il leur encroît de nouvelles auſſi vertes que les premières. J’imagine que cesobſervations ne ſont pas contraires aux belles découvertes, que MM. Ingen-Houſz, Senebier & Prieſtley ont faites ſur la phyſiologie des végé-taux. Je crois que l’étiolement d’une plante ne provient que de ce qu’elleeſt ſurchargée d’oxigène. La lumière, qui montre beaucoup d’affinitépour ce principe, le fait dégager. Elle ne ſe combine pas, commela plupart des phyſiciens le prétendent, avec le corps organiſé même,elle ne fait qu’attirer l’oxigène, qu’il produit. C’eſt pour cela que lesplantes expoſées au ſoleil donnent du gaz oxigène & que celles quiſont étiolées n’en donnent pas. La mimoſa ſenſitiva en fait une ex-ception, parce qu’elle a cela de commun avec les animaux qu’elledégage de l’azote. La verrucaria faginea, le lichen coral Lin. le byſſus lactea, &c. ſont blanches, peut-être parce que l’oxigène a plusd’affinité avec les molécules de leur corps qu’avec la lumière. Ils nedonnent pas de gaz vital. — Mais la lumière n’eſt pas la ſeule ſubſ-tance, qui attire l’oxigène. C’eſt pour cela que des plantes, qui nejouiſſent d’aucun rayon du ſoleil, peuvent ſous de certaines conditions,garder leur couleur verte. L’azote, l’hydrogène, dont l’atmoſphère denos mines eſt généralement empeſtée, agiſſent ſur les végétaux ſouter-rains, comme la lumière agit ſur ceux qui ſe trouvent ſur la ſur- |155| face de la terre. Ils ont de l’affinité avec l’oxigène qui ſe combineavec eux, &c. La couleur des ſels & des terres, les phénomènes de la combuſ-tion, les expériences ingénieuſes de M. Berthollet ſur l’acide muria-tique oxigéné, les diſſolutions des métaux dans l’acide nitro-muriati-que, & d’autres raiſons me font ſoupçonner dans la plupart des casque l’oxigène, dont une ſubſtance eſt ſurchargée, eſt auſſi la cauſe deſa couleur blanche.

Je ſuis, &c.