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Alexander von Humboldt: „De la germination“, in: ders., Sämtliche Schriften digital, herausgegeben von Oliver Lubrich und Thomas Nehrlich, Universität Bern 2021. URL: <https://humboldt.unibe.ch/text/1798-De_la_germination-1> [abgerufen am 27.04.2024].

URL und Versionierung
Permalink:
https://humboldt.unibe.ch/text/1798-De_la_germination-1
Die Versionsgeschichte zu diesem Text finden Sie auf github.
Titel De la germination
Jahr 1798
Ort Paris
Nachweis
in: Journal de physique, de chimie, d’histoire naturelle et des arts 4:1 [= 47:1] (Messidor an 6 [Juni/Juli 1798]), S. 63–65.
Sprache Französisch
Deutsche Übersetzung dieses Textes
Typografischer Befund Antiqua (mit lang-s); Auszeichnung: Kursivierung, Kapitälchen; Fußnoten mit Ziffern; Schmuck: Initialen.
Identifikation
Textnummer Druckausgabe: I.69
Dateiname: 1798-De_la_germination-1
Statistiken
Seitenanzahl: 3
Zeichenanzahl: 4441

Weitere Fassungen
De la germination (Paris, 1798, Französisch)
On the Effects of Oxygen in accelerating Germination (London, 1798, Englisch)
On the effects of oxygen in accelerating germination (Boston, Massachusetts, 1802, Englisch)
Germination (Philadelphia, Pennsylvania, 1803, Englisch)
Germination (New York City, New York, 1808, Englisch)
Germination, chemical experiments respecting (London, 1807, Englisch)
Germination, chemical experiments respecting (Edinburgh, 1816, Englisch)
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DE LA GERMINATION, Par Humboldt .

Les ſubſtances métalliques ſimples ſont contraires à la germination desplantes; les oxides métalliques la favoriſent en raiſon de leur degré d’oxi-dation. Ces découvertes faites en 1793, engagerent l’auteur de chercherune ſubſtance à laquelle l’oxigène ſeroit aſſez foiblement lié, pour enêtre ſéparé avec facilité; il choiſit le gaz acide muriatique oxigené méléavec de l’eau. Le creſſon (lepidium ſativum) montre des germes après 6heures dans l’acide muriatique oxigené, après 32 heures dans l’eau commune.L’action du premier fluide ſur la fibre végétale, s’annonce par une énormequantité de bulles d’air qui couvrent les graines; phénomène que l’eaupure ne préſente que d’après 30 à 45 minutes. Ces expériences annoncées |64| dans la Flora ſubterranea Fribergenſis de Humboldt, & dans ſes Aphoriſmesſur la Phyſiologie chimique des plantes, ont été repétées avec ſuccès pard’autres phyſiciens. (Voyez les fragmens de Phythologie d’Uslar, la Phy-ſiologie de Plenck, la Dendrologie de Villdenow, le Dictionnaire Phyſique de Gehler ....) Elles ont été faites à une température de 12 à 15 degrés. L’été1796, Humboldt reprit de nouveau la ſuite de ces expériences; il trouva,qu’en joignant le ſtimulus du calorique à celui de l’oxigène, on parvient àaccélérer encore davàntage le progrès de la végétation. Il prit des ſemences de lepidium ſativum, piſum ſativum, phaſeolus vulgaris, lactuca ſativa, reſedaodorata. Des portions égales en furent jetées dans l’eau pure, & dans l’acidemuriatique oxigené à une température de 25 degrés. Le creſſon montrades germés en 3 heures dans l’acide muriatique oxigené, tandis quel’eau n’en préſenta qu’après 26 heures. Dans l’acide muriatique, nitrique, (1) ou ſulphurique pure ou mêlé à l’eau, il n’y eut pas de germe dutout : l’oxigène ſembloit y être trop intimement lié aux baſes de l’azote,du ſoufre..... pour en être dégagé par les affinités que la fibre pré-ſente. L’auteur annonçoit, que ſes eſpérances devoient un jour devenitbienfaiſantes à la culture des végétaux. Ses expériences ont été accompliespar le zèle de pluſieurs ſavans diſtingués. Le profeſſeur Pohl à Dreſde,fit germer dans l’acide muriatique oxigené, la graine d’une nouvelleeſpèce d’euphorbia, tirée d’un herbaire de Bocconi, âgé de 110 à 120ans. Jacquin, & Van der Schott, à Vienne, jetèrent toutes les ſemencesanciennes, conſervées depuis 20 à 30 ans au jardin botanique, & dontla culture avoit été eſſayée inutilement juſqu’ici, dans l’acide muriatiqueoxigené; la plupart en fut ſtimulée avec ſuccès; les ſemences les plusdures cédèrent à cet agent. On vit germer la guilandina bonduc, le cyti-ſus cajan, la dodonæa anguſtifolia, mimoſa ſcandens , de nouvelleseſpèces d’homæa..... On montre encore à Vienne des plantes précieuſes,qu’on doit à l’acide muriatique oxigené, & qui ont à préſent déjà 5, &8 pouces de hauteur. Il vient de faire germer la cluſia roſea, dont Booſe a rapporté la ſemence des iſles Bahames, & qui a réſiſté juſqu’ici à touteculture; il s’eſt ſervi pour cela d’une nouvelle méthode, dont l’exécutionparoît plus facile pour des jardiniers, qui ne pourroient pas ſe procurer del’acide muriatique oxigené; il a fait une pâte en mêlant la ſemence avec
(1) Cependant l’acide nitrique, étendu de beaucoup d’eau, accélère auſſi la germi-nation, d’après les expériences de Candolle, jeune naturaliſte, qui s’occupe avec ſuccèsde la phyſiologie végétale. Ce phénomène eſt d’autant plus intéreſſant que la chimie nouspréſente d’autres analogies de l’acide muriatique oxigené & de l’acide nitrique. Le pro-feſſeur Pfaff de Kiel, en ſuivant les expériences de Humboldt, a trouvé que les grenouillesaſphyxiées dans le gaz acide muriatique oxigené, augmentent en irritabilité, tandis queceux qui périſſent dans le gaz acide carbonique ſont moins ſenſibles au galvaniſme.
|65| l’oxide noir de manganèſe, ſur laquelle on verſe de l’acide muriatique étendud’eau: 3 pouces cubiques d’eau furent mêlés avec un \( \frac{1}{2} \) pouce cube d’acidemuriatique; le vaſe qui contient ce mêlange doit être couvert, mais nonbouché, parce qu’il ſe crêveroit facilement. A la température de 28 degrés,l’acide muriatique s’oxide fortement, le gaz muriatique oxigené qui ſedégage, paſſe à travers la ſemence, & c’eſt ſur ce paſſage que l’irritationde la fibre végétale ſe fait.