--Nous nous faisons avec empressement l'echo d'une plainte douloureuse, d'une sorte de demande de grace echappee a la grande ame de M. de Humboldt. "Accable, ecrit-il a la Gazette de Voss, d'une correspondance qui s'accroeit tous les jours, et qui comprend de 1500 a 2000 pieces par an, lettres, memoires imprimes ou manuscrits, sur des objets qui me sont absolument etrangers, et pour lesquels on me demande mon avis, projets d'emigration, de colonisation, modeles de machines, objets d'histoire naturelle, questions sur les aerostats, demandes d'autographes, demandes de me soigner, de me guerir, de me distraire, etc., etc... J'essaie encore une fois d'inviter publiquement les personnes qui me veulent du bien, de tacher d'obtenir qu'on s'occupe moins de ma personne dans les deux continents, et qu'on ne se serve pas de ma maison comme d'un bureau d'adresses, afin que, avec la diminution que j'eprouve de mes forces physiques et intellectuelles, il me reste un peu de loisir et de repos pour le travail. Que cet appel, auquel je ne me suis decide qu'avec peine, ne soit pas interprete avec malveillance."