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Alexander von Humboldt: „[Sur les collections et les manuscrits de M. Bonpland]“, in: ders., Sämtliche Schriften digital, herausgegeben von Oliver Lubrich und Thomas Nehrlich, Universität Bern 2021. URL: <https://humboldt.unibe.ch/text/1858-Sur_les_collections-3-neu> [abgerufen am 16.04.2024].

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Permalink:
https://humboldt.unibe.ch/text/1858-Sur_les_collections-3-neu
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Titel [Sur les collections et les manuscrits de M. Bonpland]
Jahr 1858
Ort Brüssel
Nachweis
in: La Libre Recherche, Revue Universelle 3:12 (1858), S. 319–320.
Sprache Französisch
Typografischer Befund Antiqua; Auszeichnung: Kursivierung.
Identifikation
Textnummer Druckausgabe: VII.161
Dateiname: 1858-Sur_les_collections-3-neu
Statistiken
Seitenanzahl: 2
Zeichenanzahl: 4393

Weitere Fassungen
Sur les collections et les manuscrits de M. Bonpland (Paris, 1858, Französisch)
[Sur les collections et les manuscrits de M. Bonpland] (Paris, 1858, Französisch)
[Sur les collections et les manuscrits de M. Bonpland] (Brüssel, 1858, Französisch)
|319| Nous trouvons, dans le compte rendu des séances de l’Académie dessciences, l’extrait suivant d’une lettre adressée par M. Alexandre de Hum-bolt à M. Élie de Beaumont, sur les collections et manuscrits de feuM. Bonpland:«Vivement attristé par la mort de mon ami et compagnon de voyage enAmérique, M. Bonpland (mort à Santa-Anna, le 11 mai 1858), j’ai l’espoir,comme je l’ai déjà annoncé dans une lettre à M. Delessert, que MM. les pro-fesseurs du Jardin des plantes adresseront officiellement et en corps, desréclamations à M. le consul de France à Buenos-Ayres ou à Montévidéo,pour entrer en possession des importants herbiers que M. Bonpland desti-nait au Jardin des plantes. Nous ne savons point encore si M. Bonpland,avant de mourir, a laissé des dispositions par écrit; mais je possède unedernière lettre de M. Bonpland, datée de Corrientes, du 7 juin 1857, danslaquelle il s’énonce avec la plus grande clarté sur la destination de sescollections.«S’il m’est possible, dit-il dans sa lettre, je préférerais de porter mescollections moi-même à Paris, pour les déposer au Muséum, ainsi quemes manuscrits, et prendre les mesures nécessaires pour la publicationde mon herbier. Mon voyage à Paris serait très-court et je retournerais àma propriété de Santa-Anna, pour y mourir et faire enterrer mes tristesrestes à l’ombre des arbres nombreux que j’ai plantés.»»C’est dans le but d’être utile au Musée que j’ai fait imprimer cettelettre en français dans l’important journal, le Bonplandia, publié enallemand, à Hanovre, par les frères Sœman, dont l’un, M. Berthold-Sœman,a été le botaniste du voyage autour du monde exécuté par le capitaineKellet, sur la frégate anglaise le Hérald. Cette lettre de M. Bonpland(7 juin 1857) a été annexée par moi à celle du docteur Lallemand, du19 avril 1858, qui avait vu mon ami vivant, mais très-malade, un moisavant sa mort. Je ne vous transmets pas cette feuille du Bonplandia (le|320| n° 15, du 15 juillet 1858, sixième année, page 271), car on doit la possé-der au Jardin des plantes. Les droits du Musée à cette précieuse collec-tion sont fortement affermis dans la dernière lettre de M. Bonpland, dontje me séparerais à regret, mais dont j’adresserais l’original au Musée, si celaétait nécessaire. Il est question, sans doute, dans la même lettre deM. Bonpland, d’enrichir aussi le nouveau Muséum de la Confédérationargentine et des Musées en Prusse; mais tout cela ne regarde que les dou-bles dont il a dû avoir un grand nombre; car, en mai 1857, M. Bonpland enavait envoyé aussi de gros paquets au professeur Grunert, doyen dede l’université Griefswalde, pour l’avoir nommé docteur lors d’un jubilé.Mon désir de faire entrer le Musée, par l’intermédiaire du consul français,en possession des collections de M. Bonpland est d’autant plus vif, quecelui-ci, en s’embarquant au Hâvre, avait emporté, n’écoutant pas mesprières et celles de M. Kunth, les plantes de notre expédition de l’Oréno-que, de Quito et du Mexique. C’était les exposer à de nouveaux dangers,mais c’était sa légitime propriété; car les plantes de notre expédition ont étédivisées d’un commun accord (à cause de notre énorme quantité de dou-bles) en trois portions égales: a pour le Musée, sur quoi, comme rémuné-ration, se fonde la pension de Bonpland, de 3,000 fr. — accordée par Napo-léon I; b pour M. Bonpland, saccagé par la troupe du docteur Francia,lors de l’enlèvement de mon ami; c pour moi, portion dont j’ai fait cadeauà mon maître en botanique, M. Wildenow. Cette troisième portion faitaujourd’hui partie des herbiers du Jardin botanique de Berlin, l’herbier deM. Wildenow ayant été acheté par le gouvernement prussien, de même quecelui de M. Kunth, qui était aussi riche en plantes de mon expédition, leJardin des plantes lui ayant généreusement offert le double de mon expé-dition.»Dans ces sentiments de reconnaissance qui m’animent pour la gran-diose institution du Jardin des plantes, j’ai réuni ici tout ce qui peutéclairer ceux qui veulent bien se charger des démarches à faire. Désinté-ressé que je suis entièrement, j’ai adressé aussi à l’époque de la mort deM. Kunth tous les manuscrits botaniques de notre expédition (6 vol., dont3 in-4° et 3 in-fol°), renfermant, sur 4,528 espèces tropicales, des notesécrites sur les lieux au Jardin des plantes: une faible partie de ces notesest de mon écriture.»