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Alexander von Humboldt: „Sur quelques phénomènes d’intensité de la lumière zodiacale“, in: ders., Sämtliche Schriften digital, herausgegeben von Oliver Lubrich und Thomas Nehrlich, Universität Bern 2021. URL: <https://humboldt.unibe.ch/text/1855-xxx_Ueber_einige_Erscheinungen-4-neu> [abgerufen am 19.04.2024].

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https://humboldt.unibe.ch/text/1855-xxx_Ueber_einige_Erscheinungen-4-neu
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Titel Sur quelques phénomènes d’intensité de la lumière zodiacale
Jahr 1855
Ort Genf
Nachweis
in: Bibliothèque universelle de Genève 30 (1855), S. 227–229.
Sprache Französisch
Typografischer Befund Antiqua; Auszeichnung: Kursivierung.
Identifikation
Textnummer Druckausgabe: VII.98
Dateiname: 1855-xxx_Ueber_einige_Erscheinungen-4-neu
Statistiken
Seitenanzahl: 3
Zeichenanzahl: 6283

Weitere Fassungen
[Ueber einige Erscheinungen in der Intensität des Thierkreislichtes] (Berlin, 1855, Deutsch)
Communication de M. de Humboldt (Paris, 1855, Französisch)
On certain Appearances connected with the Zodiacal Light (London, 1855, Englisch)
Sur quelques phénomènes d’intensité de la lumière zodiacale (Genf, 1855, Französisch)
Sur quelques phénomènes d’intensité de la lumière zodiacale (Paris, 1855, Französisch)
Sur quelques phénomènes d’intensité de la lumière zodiacale (Paris, 1856, Französisch)
Ueber einige Erscheinungen in der Intensität des Thierkreislichtes (Leipzig, 1856, Deutsch)
Über einige Erscheinungen in der Intensität des Thierkreislichtes (Hamburg, 1856, Deutsch)
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Sur quelques phénomènes d’intensité de la lumière zodia-cale, par M. de Humboldt. (Comptes rendus de l’Acad. des Sc., tome XLI, p. 613, 22 octobre 1855.)

Dans l’intéressant recueil américain de Gould, intitulé: AstronomicalJournál (n° 84 du 26 mai 1855), nous trouvons une lettre du Rév.Georges Jones, chapelain de la frégate le Mississipi, dans laquelle cetauteur conclut des observations qu’il a faites sur la lumière zodiacaledans les mers de la Chine et du Japon, l’existence d’un deuxième anneaulumineux, en relation avec la lune. Cette conjecture s’appuie sur l’as-pect extraordinaire de la lumière zodiacale, observée simultanémentsur l’horizon à l’est et à l’ouest de 11 heures à 1 heure, pendant plu-sieurs jours de suite. Comme j’ai eu, il y a cinquante-deux ans, l’occasion de faire plusieursjours de suite dans la mer du Sud, pendant une traversée de quarantejours, du Callao del Peru au port mexicain d’Acapulco, des observationsanalogues, dont je n’ai jusqu’ici donné qu’une très brève indication dans lapartie astronomique de mon Cosmos, j’ai pensé qu’il y aurait quelqueintérêt à extraire de mon journal de voyage, écrit sur mer en fran-çais, ce qui a rapport à ce phénomène que l’on n’a point jusqu’à ce jourexposé d’une manière complète. La lumière zodiacale, et la solution de la question difficile de savoir si lesremarquables variations de son intensité, alors que les plus petites étoilesgardent à l’œil nu pendant les nuits tropicales la même intensité, doiventêtre attribuées à quelque cause matérielle extérieure à notre atmosphère,est un des sujets qui m’ont occupé pendant cinq ans sur les hauts pla-teaux des Cordillères, sur les plaines des Llanos, et sur la mer en deçà etau delà de l’équateur, comme le prouve ma correspondance avec Olbersen partie publiée depuis (Cosmos, vol. I, page 412). Je trouve dans mon journal de bord du 14 au 19 mars 1803, entre12° 9′ et 15° 20′ de latitude nord et 104° 27′ et 105° 46′ de longitudechronométrique à l’ouest de Paris, ces observations faites par moi-mème: |228| Le 17 et le 18 mars le fuseau zodiacal, dont la base paraît appuyéesur le soleil, brillait d’un éclat dont je ne l’ai jamais vu en d’autrestemps à l’approche de l’équinoxe du printemps. La pyramide lumineuse seterminait entre Aldébaran et les Pléiades, à 39°, 5′ de hauteur apparente,mesurée au-dessus de l’horizon de la mer, qui était encore assez visible.La pointe était un peu inclinée au nord, et la partie la plus lumineuse, re-levée à la boussole, gisait ouest-nord-ouest. Ce qui m’a frappé le pluspendant cette navigation, c’est la grande régularité avec laquelle, pen-dant cinq on six nuits de suite, l’intensité de la lumière zodiacale aug-mentait et diminuait progressivement. On en apercevait à peine l’existencedans les premiers trois quarts d’heure après le coucher du soleil, quoi-que l’obscurité fût assez considérable pour voir briller les étoiles de qua-trième et de cinquième grandeur; mais après les 7 h. 15 m. le fuseaulumineux paraissait tout d’un coup dans toute sa beauté. La couleurn’était pas blanche, comme celle de la voie lactée, mais telle que Do-minique Cassini assure l’avoir vue en Europe, d’un jaune rougeâtre.De très-petits nuages, situés accidentellement de ce côté de l’horizon,réfléchissaient sur le fond rougeâtre une vive lumière bleue. On croyaitpresque voir à l’ouest un second coucher du soleil. Vers les 10 h. lalumière disparaissait presque entièrement; à minuit je n’en voyais qu’unefaible trace, quoique la voûte céleste eût conservé la même transparence. Pendant que la lumière était très-vive à l’ouest, nous observâmesconstamment à l’est, et c’est là sans doute un phénomène bien frappant,une lueur blanchâtre également pyramidale. Cette dernière était telle-ment forte, qu’elle augmentait à cet air de vent la clarté du ciel, dela manière la plus frappante. Les matelots mêmes furent émerveillés decette double lueur à l’ouest et à l’est; et j’incline à croire que cettelueur blanche à l’est était le reflet de la véritable lumière zodiacale aucouchant. Aussi toutes les deux disparaissaient-elles en même temps. Des reflets analogues se présentent souvent dans nos climats, au coucherdu soleil, mais je n’aurais jamais imaginé que l’intensité de la lumièrezodiacale pût être assez forte pour se répéter par la simple réflexion desrayons. Toutes ses apparences lumineuses étaient à peu près les mêmesdepuis le 14 au 19 mars. Nous ne vîmes pas la lumière zodiacale le 20 et le 21 mars, quoique les nuits fussent de la plus grande beauté. Telles sont les expressions de mon journal, les observations et enmême temps les opinions qu’elles firent alors naître dans mon esprit. Et je me fondais sur ce que j’avais consigné au commencement de ce |229| siècle dans un journal de bord inédit, lorsque cinq ans avant la publicationdes intéressantes observations du Rév. Georges Jones, je m’exprimaisainsi dans la partie astronomique du Cosmos: En somme les variations d’intensité de la lumière zodiacale me parais-sent dépendre de modifications internes, d’une intensité plus ou moinsgrande du phénomène lumineux lui-même (dans l’anneau), comme lemontrent les observations faites par moi dans la mer du Sud, d’un re-flet semblable à ceux qu’on observe au coucher du soleil (Cosmos, vol. III, p. 589). J’ajoute encore cette observation: Sur les hauts plateaux des Cor-dillères, où j’étais enveloppé de couches d’air d’une très-faible densité (à10 ou 12000 pieds de hauteur), dans la ville mème de Mexico, à la hau-teur de 7,000 pieds, en janvier 1804, une autre année au couvent du montCenis, où je passai plusieurs nuits, avec Gay-Lussac, à une hauteur de6350 pieds (en mars 1805), pour déterminer à la fois l’intensité de laforce magnétique par un très-grand froid, et la proportion d’oxygènecontenue dans l’air, je fus également frappé du grand accroissementde vivacité que prend la lumière zodiacale quand on s’élève à unecertaine hauteur (sous les tropiques comme dans la zone tempérée).Les variations dans le phénomène lui-même ne me paraissent pourtantpas toutes, à en juger par mes observations, pouvoir être expliquéespar la composition de notre atmosphère. Il reste, d’ailleurs, encore beau-coup d’observations à faire sur ce sujet.