DEATH OF LEOPOLD VON BUCH. 16, Belgrave Square, March 9. Having received a letter last night from Baron von Humboldt, giving an account of the decease of my eminent friend, Leopold von Buch, I enclose you a copy of it, in the hope that this brief but touching sketch of the relations which subsisted, during sixty-three years, between the great geologist we have lost, and the illustrious veteran who survives, will find a place in your columns. Roderick Murchison. “Berlin, le 4 Mars. “Suis-je destiné, moi vieillard de 83 ans, de vous annoncer, cher Chevalier, la plus affligeante des nouvelles que je pourrais vous donner—à vous pour lequel M. de Buch professait une si tendre amitié, à ce grand nombre d’admirateurs de son génie, de ses immenses travaux, de son noble caractère! Léopold de Buch nous a été enlevé ce matin par un fièvre typhoide, d’un accès si violent, que la maladie n’a paru grâve que pendant deux jours. Il avait encore été chez moi le 26, venant à pied malgré les neiges et malgré la distance qui nous sépare, causant géologie avec le plus vif intérêt. Le soir il avait frequenté la Société, et la dimanche et lundi (27 et 28), il se plaignait de sa santé. C’étoit d’un accès fiévreux, qu’il croyait causé par une grosse tumeur d’engelure, qui le faisait souffrir depuis plusieurs années. L’inflammation exigeait l’application de sangsues, les douleurs et la fièvre augmentaient. Il a perdu la parole depuis 36 heures, de fortes suffocations l’ont achevé. Il est mort entouré de ses amis, dont le plus grand nombre n’a pas même connu le danger de sa position que depuis mercredi soir 2 de Mars. Une amitié de 63 ans nous a liés; amitié qui n’a jamais été troublée. Je l’ai trouvé en 1791 dans la maison de Werner à Freiberg, lorsque j’entrais dans l’Ecole de Mines. Nous avons été ensemble en Italie, en Suisse, en France, quatre mois dans le Salzbourg. Ce n’était pas seulement une des grandes illustrations de notre époque, c’était aussi une âme noble et belle!! Il a laissé une trace lumineuse partout où il a passé. Lui pourrait se vanter d’avoir le plus étendu les limites de la science géologique, toujours en contact avec la nature même. Ma douleur est profonde. Sans lui je me crois bien isolé; je le consultai comme un maître, et son affection (comme celle de Gay Lussac et d’Arago, qui étoient ses amis aussi) m’a soutenu dans mes travaux. Il avait quatre ans de moins que moi et rien nous annonçait ce malheur. Ce n’est pas quelques heures après une telle perte que je puis vous en dire d’avantage. Plaignez moi, et agréez, mon excellent ami, l’hommage de mon profond respect et de mon dévouement le plus affectueux. Al. Humboldt. “Et mon pauvre compatriote Overweg en Afrique. Quel bonheur de connaître un jour par l’astronome M. Vogel l’état magnétique de l’intérieur d’un vaste continent!”