Skizze einer Karte des Theils von Asien zwischen der Ostküste des Caspischen Meeres und dem Alpensee Issikul am nördlichen Abhange des chinesischen Himmelsgebirges. Entworfen von dem General A. von Bolotoff (1851). Hierzu Tafel XI. Den freündschaftlichen Mittheilungen von Alexander v. Humboldt, von denen ich seit so vielen Jahren Gebrauch machen darf, verdanke ich die noch völlig unbekannte geographische Skizze des Theils von Asien zwischen der Ostküste des Caspischen Meeres und den Seen Balkasch und Issikul, letzterer am Fuss des schneebedeckten Himmels-Gebirges (Thianschan). Diese Skizze lässt erkennen, wie so unerwartet gross die Fortschritte gewesen sind, welche seit dem letzten Jahrzehend die wissenschaftliche Erweiterung der asiatischen Geographie, auf genaue astronomische Breiten- und Längen-Beobachtungen, wie auf hypsometrische Messungen gegründet, in einer Erstreckung von 30 Längengraden (zwischen den Parallelen von 37° und 47°) bezeichnen. Die Expeditionen sind in zwei Richtungen gegen Süden vorgedrungen, einmal von Orenburg und Orsk aus im südlichen Ural gegen den Aral-See, dessen Configuration vollkommen unbekannt war, wie gegen die Mündungen des Syr-deria (Jaxartes) und Amu-deria (Oxus); dann von Ustkamenogorsk und Buchtarminsk aus gegen den Alpensee Issikul und den Temurtagh, welcher zum westlichen Theile der Kette des Himmelsgebirges gehört. Eine Reihe von kleinen Fortins (Krepost) führt jetzt ununterbrochen, in der Richtung von Nordwest gegen Südost, von Orenburg durch die Steppe der kleinen Kirghisen-Horde nach der Nordnordost-Spitze des Aral-Sees nach dem Fortin Aral, anfangs Raim genannt. Von da an wird in der Richtung gegen Ostsüdost, den Syr-deria aufwärts, gegen die Ufer des Steppen-Sees Bobystyn und die Grenze von Taschkend und Kokan hin, eine andere Reihe militairischer Stationen gegründet werden. Von dem südlichen Rande des Altai bei Buchtarminsk durch die Steppe der Grossen Horde der Kirghisen, den Ili überschreitend, westlich von Guldja, wird durch ähnliche Stationen die altaisch-russische Grenze mit dem See Issikul in Verbindung gesetzt. -- So ist man tief in diesen Theil des nordwestlichen Asiens gegen die Parallele von Khodjend und Aksu vorgedrungen und die Station am See Issikul wird hoffentlich bald Kunde verschaffen von den alten vulkanischen Ausbrüchen des Thian schan, die wir aus chinesischen Geschichtsquellen kennen. Unternehmungen der Art, über die uns die Kaiserl. Gesellschaft für Erdkunde baldige nähere Auskunft verspricht und welche den wissenschaftlichen Sinn der Regierung ehren, werden gewiss gleich folgereich sein für die politischen Verhältnisse der Nachbarstaaten und die physische Geographie eines im Innern noch so unbekannten Erdstrichs. Das geographische Fragment (von der neüen Aufnahme der Ostküste des Caspischen Meeres bis östlich über den Meridian von Aksu hinaus) habe ich der neüen Karte von Inner-Asien entnehmen dürfen, welche die bald erscheinende zweite Ausgabe der Asie centrale von Alexander von Humboldt (Paris, bei Gide, Rue des Petits Augustins N° 5) begleiten wird und viele Verbesserungen der früheren von 1843 enthält. Freünden der Geographie ist es nicht unbekannt, dass der Zweck dieser auf astronomische und hypsometrische Messungen gegründeten Karte der war, in allgemeinen Zügen die bisher so mangelhaft dargestellten Bergsysteme von Inner-Asien graphisch zu entwerfen. Herr von Humboldt hat mir noch erlaubt, zur Erlaüterung dieses Theils seiner neüen Carte de l'Asie centrale aus der Introduction der 2ten Auflage des Werkes selbst einige Stellen auszuziehen und hier nach dem Originaltexte folgen zu lassen: "Depuis l'epoque a laquelle j'ai publie et les resultats des observations astronomiques faites pendant le cours de mon Expedition Siberienne et la Carte de l'Asie centrale (1843) la geographie d'une vaste partie du continent entre la Mer Caspienne, le Lac Aral et la pente septentrionale du Thian-chan a obtenu, grace a la noble impulsion du Gouvernement, de la Societe geographique Imperiale et d'un grand nombre d'observateurs aussi zeles qu'instruits, des fondements plus solides. J'avais deja pu profiter de quelques communications precieuses que je devais a Mr. Jacques de Khanikoff, conseiller d'etat au ministere de l'Interieur, dont le long sejour a Orenbourg a ete si utile pour la connaissance plus intime de l'extremite meridionale de l'Oural et des steppes qui s'etendent a l'est et au sud-est vers le Lac Aral. Deux cartes (celles de l'Oural et des steppes Kirghizes d'Orenbourg) publiees en 1845 par John Arrowsmith a Londres offrent une partie de ces renseignements. La Carte des steppes est accompagnee d'une "note explicative" due a Mr. Nicolas de Khanikoff, frere de l'auteur. C'est a ce dernier qu'appartient aussi l'observation importante pour la geologie sur la nonexistence d'une chaeine de montagnes intermediaire, qui reunisse l'extremite meridionale des Monts Moughodjares de l'Oural a l'extremite nord-est de l'Oustiourte. Les cretes des montagnes se terminent au nord des sources de la riviere de Tchehane et les escarpements du Tchinke ne commencent que beaucoup plus au sud. Par la bienveillance dont m'honore le general de Bolotoff, attache a l'etat-major et a l'Academie militaire de St.-Petersbourg, j'ai pu changer sur la nouvelle epreuve de ma Carte de l'Asie centrale le trace des environs de l'Aral, du Balkhach et de l'Issikoul au pie de la chaeine volcanique et neigeuse du Thian-chan. Le croquis qui presente ces changements importants est la reduction d'une carte a tres grande echelle construite et redigee par Mr. de Bolotoff. Auteur d'un excellent Traite de Geodesie en langue russe, il a applique avec sagacite la projection de Gauss a la Pinacographie asiatique. La Carte de la cote orientale de la Mer Caspienne depuis le Mertvoi Koultouk, a l'entree duquel etait encore placee, il y a peu d'annees, le fortin de Novo-Alexandrowsk, jusqu'au Golfe Balkhache (ancienne embouchure de l'Amou-deria ou Oxus) et jusqu'a Astrabad, extremite sud-est du bassin, a aussi ete entierement tracee par le general de Bolotoff qui a profite des donnees les plus nouvelles et les plus precises. Le nouveau trace de la cote offre les differences essentielles avec la Carte de Kolodkine de 1826 que j'ai du suivre pendant l'expedition que j'ai faite sous les auspices de S. M. l'Empereur de Russie. Les relevements de Mrs. Bassarguine, Boutovski et du Colonel Blaramberg qui avait accompagne le savant Kareline dans son voyage de 1836 ont ameliore la geographie de ces contrees. Celle de la Mer d'Aral dans son etat actuel de perfectionnement inattendue est due aux belles et nombreuses observations astronomiques de mon respectable ami, le lieutenant-colonel de Lemm (1846) comme aux grands et penibles travaux de Mrs. Boutakoff et Pospeloff (de 1848 a 1850) officiers de la Marine Imperiale. On a fait la levee trigonometrique de toutes les cotes et des eiles de l'Aral habitees par les troupeaux d'Antilopes Sayga. Ces materiaux et bien d'autres encore ont ete les fondements de la Carte de la Mer d'Aral, du Khanat de Khiva et d'une partie du Khorasan, redigee sur une echelle de 50 verstes (kilometres) par pouce anglais par Mr. Jacques de Khanikoff. Dans la partie la plus orientale du croquis du general de Bolotoff, refondu dans ma nouvelle Carte de l'Asie centrale, le trace des lacs Thengiz et Issikoul (Issyck-koul) repose sur les observations astronomiques de Mr. Federoff dont il a deja ete souvent question dans la premiere edition de mon ouvrage et sur les explorations du topographe Mr. Nisantieff, noblement encouragees par le Prince Gortschakoff, gouverneurgeneral de la Siberie occidentale. La ville de Khiva dont la latitude ne repose pas sur des observations faites sur les lieux, est placee par Mr. de Bolotoff par 41° 13'; le meme geographe donne a Kokand une longitude plus occidentale d'un degre qu'on lui a assigne jusqu'ici. Je me suis convaincu dit-il, d'apres les differents materiaux que je possede, que les peres Jesuites d'Arrocha et Hallerstein se sont trompes en determinant la longitude de cette ville et que la distance entre Kokand et Khodjend, ainsi qu'entre Khodjend et Samarkand est bien moindre qu'on ne l'a suppose. Pour terminer cet apercu des memorables travaux, qui ont caracterise depuis une quinzaine d'annees les progres de la geographie asiatique occidentale je devrais encore faire mention: 1° du voyage astronomique de Mr. Lemm (1838) en Perse par Astrakhan, la Caspienne et le Khorasan a Tauris et Tehran, voyage publie par Mr. Otto Struve en 1851; 2° des deux gros volumes de materiaux astronomiques et geodosiques reunis dans les precieux Memoires du Depot topographique de l'Etat major Imperial par le general de Vrontchenko et 3° de la grande Carte de l'Asie Mineure par Mr. de Bolotoff (1851) qui accompagnera l'important Voyage physique et geologique de Mr. Pierre de Tchikatcheff." Schliesslich glaub' ich es kaum erwähnen zu dürfen, dass die Namen auf der Karte in deütscher Rechtschreibung geschrieben worden sind; so hab' ich beispielsweise den russischen Buchstaben x durch ch ausgedrückt, der im Französischen nur durch kh wiedergegeben werden kann. Potsdam, 17. Januar 1852. B. Abbildungen