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Alexander von Humboldt: „Lettre de M. de Humboldt à la société de géographie de Londres, sur la différence du niveau entre la Mer Noire et la Mer Caspienne“, in: ders., Sämtliche Schriften digital, herausgegeben von Oliver Lubrich und Thomas Nehrlich, Universität Bern 2021. URL: <https://humboldt.unibe.ch/text/1838-On_the_difference-4> [abgerufen am 26.04.2024].

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Permalink:
https://humboldt.unibe.ch/text/1838-On_the_difference-4
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Titel Lettre de M. de Humboldt à la société de géographie de Londres, sur la différence du niveau entre la Mer Noire et la Mer Caspienne
Jahr 1838
Ort Paris
Nachweis
in: Nouvelles annales des voyages et des sciences géographiques 3:18 [= 78] (April–Juni 1838), S. 110–112.
Sprache Französisch
Typografischer Befund Antiqua; Auszeichnung: Kursivierung; Fußnoten mit Ziffern.
Identifikation
Textnummer Druckausgabe: V.76
Dateiname: 1838-On_the_difference-4
Statistiken
Seitenanzahl: 3
Zeichenanzahl: 4608

Weitere Fassungen
On the difference of level between the Black Sea and the Caspian (London, 1838, Englisch)
Extracts from a letter from Baron Alex. von Humboldt (London, 1838, Englisch)
[On the difference of level between the Black Sea and the Caspian] (Paris, 1838, Englisch)
Lettre de M. de Humboldt à la société de géographie de Londres, sur la différence du niveau entre la Mer Noire et la Mer Caspienne (Paris, 1838, Französisch)
[On the difference of level between the Black Sea and the Caspian] (Prag, 1839, Deutsch)
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Lettre de M. de Humboldt à la société de géographiede Londres, sur la différence du niveau entre laMer Noire et la Mer Caspienne.

«Le beau nivellement trigonométrique entre la Mer Noireet la mer Caspienne est enfin terminé. Il y a une dépres-sion, mais bien moins considérable que M. Parrot ne l’avaitannoncée d’après son premier nivellement barométriquepar stations; c’est ce qui m’avait toujours semblé proba-ble (1), a cause de l’élévation de Kasan (niveau du confluentde la Kazanza et du Volga), et à cause de quelques obser-vations correspondantes que j’obtins dans mon voyage à laCaspienne. Le nivellement effectué par MM. Fuss, Sableret Savitch, montre que le niveau de la Caspienne estde 101,2 pieds russes, égaux à 95,9 pieds de Paris (anciennemesure) plus bas que le niveau de la Mer Noire. «L’altitude de Kasan a été beaucoup discutée et tous lesvoyageurs en ont adopté une différente; j’ai donné, p. 639
(1) Voyez ma lettre à Parrot, insérée dans son voyage à l’Ararat,t. II, p. 192.
|111|du volume publié par M. Gustave Rose, les derniers ré-sultats des travaux de M. Simonoff, astronome et professeurà Kasan. L’altitude de la citerne du baromètre, dans le bâ-timent de l’université, est de 181 pieds de Paris; celle duconfluent de la Kazanza et du Volga est de 53 pieds(8,9 toises). Alors, la pente du Volga, de Kasan à la Cas-pienne, serait de 148 pieds ou 24,7 toises. En ligne droite,on compte à peu près 157 lieues géographiques (de 15 audegré), de Kasan à la Caspienne. Cette pente est plus grandeque celle de l’Amazone ou celle du Nil, et presque aussi forteque celle de l’Oder. Le fait le plus frappant est l’altitudepeu considérable d’une partie de l’intérieur de l’Europe,puisque de Kasan à la mer Glaciale on compte 135 lieuesgéographiques. La ville de Berlin, si proche de la Baltique,est à 100 pieds au-dessus de cette Mer, d’après un excellentnivellement trigonométrique que le chef de l’état-major gé-néral a, à ma demande, fait exécuter l’an passé par M. Bayer,excellent observateur.
«Je ne puis assez féliciter la société de géographie, de cequ’elle a trouvé un voyageur aussi distingué que M. Schom-burgk; ses derniers travaux en remontant le cours du Cor-mentin et du Berbice, dans la Guyane, le placent très hantdans mon opinion, et la zone de figures hiéroglyphiquessculptées sur les rochers d’Esméralda par 66° 50′ de longi-tude à l’O. de Greenwich, à la limite orientale de laGuyanne britannique, à une distance de près de 600 milles,est un phénomène éthnographique dont l’intérêt s’accroîtchaque jour. «La géographie astronomique de l’Asie septentrionalesera bientôt rectifiée par la publication des travaux impor-tans de M. Federoff, élève de M. Struve, revenu récemmentaprès une absence de cinq ans. Si je publie le détail de mesobservations astronomiques en Sibérie, ce sera seulement|112|afin de fixer avec plus d’exactitude les points où j’en ai faitsur le magnétisme terrestre. «J’apprends avec beaucoup de satisfaction que ma lettreau duc de Sussex (1) sur les observatoires magnétiques aproduit des résultats utiles. Comme nous avons fait ici desobservations, tant avec les aiguilles de Gambey munies demicroscopes, qu’avec le nouvel appareil de Gauss, appareilmuni d’un miroir, nous avons une occasion de nous con-vaincre de plus en plus de la grande perfection de cet ap-pareil à miroir, qui certainement exige plus d’adresse etd’instruction de la part de l’observateur; le tracé des cour-bes des variations horaires fondé sur les observations faitesdans toute l’Europe, toutes les cinq minutes de temps (2),prouvera quel avantage on obtient de l’usage de l’appareilde Gauss; sans doute il sera bientôt employé dans tous nosgrands observatoires. «Pensant que ce sujet n’est pas sans importance pour lesnavigateurs, je vous prie d’inviter les principaux membresde la société de géographie à vouloir bien propager la mé-thode d’observation de Gauss dans toutes les nouvelles sta-tions où l’on pourra trouver des personnes intelligentes.Les points voisins de l’équateur magnétique et ceux qui sontdans les hautes latitudes de l’hémisphère austral, tels quele Cap de Bonne-Espérance, l’Australie, la terre Van Die-men, seraient à préférer, si l’on voulait observer aux mêmesépoques indiquées par M. Gauss et suivies dans toute l’Asieseptentrionale, en Allemagne, en Suède et à Milan.»

(1) Cette lettre a été publiée dans les Nouvelles Annales desVoyages, t. LXXI, p. 61, année 1836.(2) Gauss und Weber, Resultate aus den Beobachtungen desMagnetische Vereins im Yahr 1836. — Goettingue, bei Dietrich.