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Alexander von Humboldt: „Sur les volcans du plateau de Quito“, in: ders., Sämtliche Schriften digital, herausgegeben von Oliver Lubrich und Thomas Nehrlich, Universität Bern 2021. URL: <https://humboldt.unibe.ch/text/1837-xxx_Ueber_die_Vulkane-8-neu> [abgerufen am 29.03.2024].

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Titel Sur les volcans du plateau de Quito
Jahr 1839
Ort Paris
Nachweis
in: L’Écho du Monde Savant. Journal analytique des nouvelles et des cours scientifiques 6:5:441 (25. Mai 1839), S. 331–332.
Sprache Französisch
Typografischer Befund Antiqua; Spaltensatz; Auszeichnung: Kursivierung.
Identifikation
Textnummer Druckausgabe: V.72
Dateiname: 1837-xxx_Ueber_die_Vulkane-8-neu
Statistiken
Seitenanzahl: 2
Spaltenanzahl: 2
Zeichenanzahl: 10854

Weitere Fassungen
[Über die Vulkane von Quito] (Berlin, 1837, Deutsch)
Über die Vulkane von Quito (Berlin, 1837, Deutsch)
Geognostische und physikalische Beobachtungen über die Vulkane des Hochlandes von Quito (Leipzig, 1837, Deutsch)
Geognostische und physikalische Beobachtungen über die Vulkane des Hochlandes von Quito (Stuttgart, 1837, Deutsch)
Description géognostique et physique des volcans du plateau de Quito (Paris, 1838, Französisch)
Extrait d’un mémoire de M. de Humboldt sur les Volcans du plateau de Quito (Paris, 1838, Französisch)
Une Description géognostique et physique des volcans du plateau de Quito (Paris, 1838, Französisch)
Sur les volcans du plateau de Quito (Paris, 1839, Französisch)
Observations géognostiques et physiques sur les volcans du plateau de Quito (Paris, 1839, Französisch)
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GEOGNOSIE.

Sur les volcans du plateau de Quito.

M. de Humboldt a communiqué, il y a environ un an, àl’Académie de Berlin, un extrait d’une partie encore inéditede son journal. Cet extrait, traduit sous les yeux de l’auteur,a paru dans l’avant-dernier numéro des Annales de chimieet de physique. En voici les passages les plus intéressants: Si l’on attribue à l’action volcanique, dans le sens le plusétendu de cette expression, tous les phénomènes qui dé-pendent de la réaction de la partie intérieure d’une planètedemeurée liquide contre la croûte superficielle oxydéeet durcie par la déperdition de la chaleur, peu de contréespourraient présenter des effets variés de cette action surune échelle aussi étendue que le pays élevé de Quito. Pourapprécier la valeur relative de ces observations, il faut re-marquer que les descriptions de ce qui appartient aux mon-tagnes reposent sur deux ordres de faits d’une nature en-tièrement différente: les uns dépendent du temps, de l’étatvariable de nos connaissances en minéralogie, en physiquegénérale, et de la hauteur à laquelle s’élève l’esprit de la géo-gnosie; les autres sont invariables, parce qu’ils portent seu-lement sur des rapports d’étendue en grandeur et en posi-tion; et si, par hasard, les révolutions naturelles viennentopérer des changements de configuration à la surface duglobe, ils sont d’autant plus importants qu’ils fournissent lapossibilité d’évaluer numériquement les résultats du chan-gement opéré là où l’on exige rigoureusement la séparationdes formations selon les caractères zoologiques, c’est à-direen classant, d’après leur organisation, les êtres de chaqueépoque antédiluvienne, ou bien selon les caractères orycto-gnostiques, c’est-à-dire d’après la nature des roches cristal-lines d’un terrain, alors l’observation publiée perd de sonprix et de son intérêt scientifique si on la sépare du temps etdu point de vue sous l’influence desquels elle a été établie.Elle peut cependant être complétée et corrigée, en quelquesorte, par l’examen postérieur d’autres observations réunies.Une autre partie des observations écrites, la partie topogra-phique ou descriptive de l’espace, est, au contraire, indé-pendante de l’époque où elle a été recueillie. Elle s’appuiesur l’estimation de l’axe moyen et de tout le relief d’unechaîne de montagnes, sur les positions astronomiques, surles mesures barométriques et trigonométriques; elle est fon-dée sur les premiers principes des connaissances mathéma-tiques. Le traité de M. de Humboldt se divise en deux parties:la première renferme des considérations générales sur lastructure de la chaîne des Andes, sur sa division en deuxou trois rameaux réunis, et, pour ainsi dire, articulés pardes crêtes transversales en nœuds de montagnes, et séparéspar de hautes vallées. L’auteur montre le parallélisme des différentes Cordil-lières entre elles, tout en signalant l’exception remarquableofferte par le chemin qui descend au nord-ouest de la Cor-dillière de la Nouvelle-Grenade et de Mérida, er qui réunit |332| |Spaltenumbruch|l’ancienne fente de montagne, sur le littoral de Caracas, à lanouvelle fente de Quito et de Popayan; il recherche l’in-fluence exercée sur le changement brusque de direction dela Cordillière occidentale, mêmé plus éloignée, par la sinuo-sité de la côte de la mer du Sud. Le continent africain,terminé lui même en pyramide, présente une rentrée sem-blable dans le golfe de Biafra, près de Fernando-Pô. Con-sidère-t-on comme un tout la longue chaîne qui s’étend,semblable à une muraille, au nord de la rivière des Ama-zones, on la verra annoncer régulièrement et presque pério-diquement le voisinage de volcans actifs par l’apparitionsubite de certaines espèces minérales qui séparent les for-mations jadis nommées primitives, ainsi que les formationsdes dépôts de transition, tels que l’ardoise et le grès. Pourrappeler seulement ici la composition minéralogique sousun point de vue restreint, un phénomène aussi facile àobserver devait de bonne heure faire naître la persuasionque ces montagnes d’espèce sporadique étaient le véritablesiége des indices volcaniques, et devaient amener d’une ma-nière quelconque des éruptions de cette nature. Ce qui, àcette époque, fut décrit dans l’Amérique du Sud commeune espèce particulière de porphyre syénitique et de gruns-tein porphyrique privé de quartz, prit plus tard la dénomi-nation de trachyte, moins expressive peut-être que celle dedomite. L’époque moderne, qui peut se glorifier d’une trans-formation totale de la géognosie, a enseigné que ces massesaiguës, élevées les unes en forme de cloches sans cratères,les autres tellement ouvertes par les puissances volcaniques,qu’il se forme une communication permanente entre l’inté-rieur de la terre et l’atmosphère, n’offrent pas toujours lamême composition sous différentes zones. Ce sont tantôtde véritables trachytes que caractérise le feldspath, commeau pic de Ténériffe et aux Sept-Montagnes, où un peu d’al-bite se joint au feldspath; des trachytes feldspathiques quiengendrent souvent de l’obsidienne, et de la pierre ponceen qualité de volcans actifs; tantôt ce sont des mélaphyres,mélanges dolériques de labrador et d’augite, comme à l’Etnaet au Stromboli, ou au Chimborazo et au Pichincha; tantôtprédomine l’albite avec l’amphibole noir, comme dans lesroches tout récemment nommées andésites, des volcans duChili, dans les belles colonnes de Pisoje, au pied du volcande Puracée, ou au volcan mexicain de Tolucca; tantôt, enfin,ce sont des leucitophyres, mélanges de leucite et d’augite,comme à la Somma, ce vieux mur du cratère d’élévation duVésuve. Les rapports mutuels de ces espèces minérales etles effets de leur groupement sont un problème importantde la géognosie générale. La seconde partie du traité de M. de Humboldt est con-sacrée à la description géognostique des environs les plusrapprochés de la ville de Quito et du volcan du Pichincha,sur la pente duquel la ville est élevée. Beaucoup de fentesouvertes, la plupart sans eau, embranchées d’une infinitéde manières différentes, nommées guaycos par les Indiens,entrecoupent la ville. Elles sont larges de 30 à 40 pieds;elles ressemblent à des crevasses de filon non remplies, etont une profondeur de 60 à 80 pieds. Elles sont toutes di-rigées à angle droit vers la crête de la montagne, ce qui estimportant sous le rapport géognostique, et correspond àl’élévation du volcan, qui n’est pas en forme de cône, maisbien d’un dos long de 800 toises. C’est à leur influence quele préjugé populaire attribue le peu de dommage que fontéprouver aux habitations élevées et aux églises magnifique-ment voûtées de Quito, les tremblements de terre fréquents,toujours accompagnés d’un bruit souterrain rapproché.L’expérience de ce qui se passe dans les quartiers de la villequi ne sont pas coupés par ces fentes, témoigne contre lajustesse d’une croyance populaire déjà mentionnée par leshistoriens latins. Pour l’explication des trois excursionsgéognostiques faites par M. de Humboldt sur le Pichincha,on a présenté des plans, des vues pittoresques et des profils,fondés sur une opération trigonométrique entreprise dansla plaine de Cochapamba, près de Chillo. Comme on avaitmesuré soigneusement, à l’aide d’un baromètre, les sommetsparticuliers et visibles au loin, qui couronnent en forme detours la chaîne de montagnes, on peut appliquer la mé- |Spaltenumbruch|thode hypsométrique des angles de hauteur et des ligneshorizontales, méthode dont l’exactitude relative, quand lesazimuths étaient bien fixés, a été démontrée à l’auteur duprésent traité dans la détermination de l’intervalle des mé-ridiens de Mexico et de Vera-Cruz (dont l’éloignement estde trois degrés entiers de longitude). La température, la ten-sion hygrométrique, l’intensité électrique et le bleu de l’at-mosphère furent observés, sur le sommet de la montagne,par un ciel très-clair. Le point d’ébullition de l’eau de neigefondue se trouve à 187° 2 Fahr. (environ 68°9 Réaum.), sur unecrête étroite de roches doléritiques couvertes de pierresponces, qui réunit le cône de Tablahuma, à la hauteur de2,356 toises, au pic de Los Ladrillos (montagne d’ardoises.)Du sommet de la montagne du volcan du Pichincha, vers lesud-est, on jouit d’une vue magnifique sur la plaine, couverted’une forêt primitive presque impénétrable et inhabitée(Los Jambos, dans le gouvernement de Las Esméraldas),ainsi que sur la côte de la mer du Sud. Par une différence de longitude déterminée avec préci-sion entre Callao et Guayaquil, on rectifia la carte du littorallevée lors de l’expédition de Malaspina, et l’on trouva ainsil’intervalle de la partie du littoral visible du point nommé(88′ de degré). La hauteur du Pichincha, qui est très-peu considérableen comparaison des autres volcans de Quito, puisqu’ellene surpasse que peu celle du Mont-Blanc, et que la granderoute de Quito à Cuenza et à Sima atteint presque le mêmeniveau dans le col de Assuay, donne un horizon dont ledemi-diamètre, sans réfraction, est de 2° 13. Des nuagesépais s’élevaient au-dessus de la plaine chaude et cou-verte d’une riche végétation des Jambos, qui verse uneénorme quantité de vapeurs d’eau dans l’atmosphère.L’on ne put reconnaître un horizon de mer bien distinct àla séparation de l’air et de l’eau; l’on voyait, pour ainsidire, dans le vide, parce que la quantité de lumière réfléchiepar l’eau est trop peu considérable pour arriver à l’œil àune distance aussi éloignée après avoir été absorbée dansl’atmosphère. Les gorges profondes ou les fentes ouverteset sans eau qui se dirigent à angle droit vers la crête du Pi-chincha, rendent l’accès de cette montagne très-difficile.Les voyageurs (MM. de Humboldt, Aimé Bonpland et donCarlos Montufar) trouvèrent là plus d’obstacles que sur lesommet couvert de neige de l’Antisana, qu’ils avaient gravipeu de temps auparavant à une hauteur de plus de 17,000pieds. La nuit qui survint, l’ignorance absolue du cheminet des précipices profonds les empêchèrent, lors de cettepremière excursion, d’arriver jusqu’au quatrième sommetau sud-ouest, qui porte le nom de Rucu-Pichincha (2,490toises), qui n’avait point été mesuré par les astronomesfrançais, et qui vomit des flammes dans les années 1539,1566, 1577 et 1660. Le cratère, enfermé entre trois ro-chers, comme une forteresse, ne fut atteint qu’à la secondeexcursion. La montagne présente aussi des blocs sur unelongue fente dirigée vers N. 56° E., et qu’elle a poussée endehors peut-être déjà à sa première élevation. Ils gisent enfile dans la plaine Roumi-Pambo, et vinrent de la vallée laplus au nord-ouest, nommée des Condors (Condor Gua-chana). A cette vallée répond donc une ligne de collinessituées vis-à-vis une autre excavation qui conduit dans leprofond bassin du Guapulo.