Pérou: Description géognostique et physique des volcans du plateau de Quito; par M. de Humboldt. — Si l’on comprend sous le nom de volcanicité tous les phénomènes qui tiennent à l’influence qu’exerce la masse fluide intérieure d’une planète sur sa croûte oxydée, il est peu de régions qui présentent autant de phénomènes volcaniques, sur une aussi grande échelle et dans un espace aussi circonscrit, que le plateau de Quito. Le mémoire de M. de H. se divise en deux parties: la première contient des considérations générales sur la structure de la chaîne des Andes, sur les divers chaînons parallèles qui la composent, sur le rapport qui paraît exister entre les sinuosités de la côte de la mer Pacifique, et les changements brusques qui se manifestent dans la direction des Cordillères, même les plus orientales. — La deuxième partie du mémoire est consacrée à la description des environs de Quito et du volcan de Pichincha. La ville est coupée par des fentes de 30 à 40 pieds de large et de 70 à 80 pieds de profondeur, qui toutes sont perpendiculaires à la crête de la montagne volcanique. Ce phénomène est lié au soulèvement du volcan lui-même qui n’a point de forme conique, mais celle d’une crevasse longue de 8,000 toises. Les mêmes fentes se trouvent sur toute la pente du Pichincha, et elles en rendent l’approche très-difficile. Le Rocha-Pichincha a 2,490 toises de hauteur absolue; il a donné des flammes en 1539, 1566, 1577 et 1660. Les blocs qui forment des rangées dans la plaine de Rumipamba ont peutêtre été rejetés, lors du premier soulèvement du volcan, par une des fissures qui en sillonnent les pentes. (Bull. Soc. géologique, t. 9.)