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Alexander von Humboldt: „Analyse du mémoire de M. Ehrenberg sur sa curieuse découverte d’infusoires fossiles dans le tripoli; dont M. Brongniart a déjà donné connaissance à l’Académie“, in: ders., Sämtliche Schriften digital, herausgegeben von Oliver Lubrich und Thomas Nehrlich, Universität Bern 2021. URL: <https://humboldt.unibe.ch/text/1836-Infusoires_fossiles-2-neu> [abgerufen am 24.04.2024].

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Titel Analyse du mémoire de M. Ehrenberg sur sa curieuse découverte d’infusoires fossiles dans le tripoli; dont M. Brongniart a déjà donné connaissance à l’Académie
Jahr 1836
Ort Paris
Nachweis
in: Journal général de l’instruction publique et des cours scientifiques et littéraires 5:89 (4. September 1836), S. 709–710.
Sprache Französisch
Typografischer Befund Antiqua; Spaltensatz.
Identifikation
Textnummer Druckausgabe: V.49
Dateiname: 1836-Infusoires_fossiles-2-neu
Statistiken
Seitenanzahl: 2
Zeichenanzahl: 5192

Weitere Fassungen
Infusoires fossiles (Paris, 1836, Französisch)
Analyse du mémoire de M. Ehrenberg sur sa curieuse découverte d’infusoires fossiles dans le tripoli; dont M. Brongniart a déjà donné connaissance à l’Académie (Paris, 1836, Französisch)
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Analyse du mémoire de M. Ehrenberg sur sa curieuse découverte d’infusoiresfossiles dans le tripoli: dont M. Brongniart a déjà donné connaissance àl’Académie.

Un observateur zélé, M. Chrétien Fischer, propriétaire de la manufacturede porcelaine de Pirrhen-Lammer, près de Carslbad, avait découvert qu’undépôt siliceux renfermé dans les tourbières de Franzensbad, en Bohême, estcomposé presqu’en entier de carapaces de quelques espèces de navicula. Ilcroyait que ce dépôt était dû à l’effet des feux souterrains sur le fond an-cien de la mer. Ayant envoyé un fragment de dépôt siliceux de deux poucesde long et d’un ponce de haut, pour déterminer les espèces animales dontil présente les carapaces, ce naturaliste ne confirma pas seulement l’observa-tion curieuse de M. Fischer, mais il reconnut de plus que des bacillairesétaient mêlées aux navicules, et que les carapaces siliceuses transparentes etstriées appartenaient au navicula viridis, qui est très commun dans lescaux douces des environs de Berlin. Le feu souterrain a sans doute agi surces animalcules et détruit toute matière organique. Le dépôt s’est formé,non au fond de l’Océan, mais dans des lacs ou des sources. Déjà, en 1834,M. Ehrenberg avait communiqué à l’Académie l’observation importante deM. Kützing, d’après laquelle la carapace, qui cache la partie molle du corpsdes bacillaires, est de la silice pure. M. Henri Rose avait, conjointementavec M. Ehrenberg, constaté l’existence de la silice dans plusieurs espècesvivantes. Le cabinet de minéralogie confié à la direction de Veiss renfermeles masses siliceuses de Santa-Fiore en Toscane et de l’Ile de France, queKlaproth a analysées. Les échantillons proviennent de la collection de cecélèbre chimiste. M. Ehrenberg a reconnu sous le microscope de Pistor etSchieg que ces échantillons sont entièrement composés de carapaces d’infu-sories de la famille des bacillaroïdes et de quelques brins siliceux d’éponge,les uns d’eau douce, les autres d’eau de mer. Ces espèces fossiles ont presquetoutes encore leurs analogues dans le monde actuel. Des navicules étaientaussi reconnaissables dans des masses de tourbes de Franzensbad provenantdes mêmes tourbières dans lesquelles M. Fischer avait découvert les dé-pôts siliceux à anciennes carapaces d’infusoires. Depuis plusieurs années,M. Ehrenberg avait remarqué que la matière jaune mucilagineuse quicouvre quelquefois les ruisseaux et les eaux stagnautes, et que l’on a prisepar erreur pour du fer oxidé, offre les carapaces siliceuses d’un gallionella(gallionella ferruginea). Ces carapaces sont ferrugineuses, et rougissent aufeu. Il est assez probable que ce même gallionella a joué un rôle dans l’ori-gine du fer limoneux lerreux, dans lequel M. Ehrenberg a reconnu des filsarticulés, transparents et siliceux. Le même savant a déterminé plus de 40espèces des genres navicula, gamphonema, gallionella, synedra, bacillariaet spongia, dans les substances minérales soumises à l’analyse microsco-pique. La majeure partie des infusoires fossiles se trouvent à l’état vivant,soit dans les eaux douces de Berlin, soit dans les eaux salées de la Baltique,près de Veimar. Beaucoup d’espèces sont si bien conservées qu’on peut enreconnaître l’organisation avec la plus grande certitude. On reconnaît lesstries et les six ouvertures de la carapace du navicula viridis, les quatre ou-vertures du gallionella, les deux du gomphonema. Il est possible que lesespèces dont les analognes nous sont inconnus dans la création actuellesoient découvertes un jour. M. Ehrenberg remarque que, dans les eaux stag-nantes actuelles que l’on examine, on trouve réunies et mêlées un grandnombre d’espèces vivantes diverses, entourant des végétaux dont elles tirentleur nourriture, tandis que parmi les infusoires fossiles il y a une prédomi-nance absolue de certaines espèces. Le dépôt siliceux de Franzensbad, enBohême, est caractérisé par le navicula viridis; le dépôt siliceux de l’Ile deFrance par le bacillaria vulgaris; celui de Santa-Fiore par le synedra capi-tata; la couche minérale de l’Ile de France abonde en espèces océaniques.M. Ehrenberg a examiné les matières minérales servant à polir, et il a re-connu que le tripoli schisteux (polir schiefer) de Bilni, dans lequel ontrouve quelquefois des empreintes de plantes et d’un poisson de l’ancienmonde (leuciseus d’Agassiz) est entièrement composé d’un gallionella qu’ilnomme gallionella distors. Quelques individus de Podosphenia nana, navi-cula scalprum et bacillaria vulgaris (les deux derniers infusoires appartenant |710| à l’eau salée) s’y trouvent mêlés. On découvre à peine une trace de cimentterreux pour réunir les carapaces. Les individus out \( \frac{1}{288} \) de ligne de long, etl’on peut admettre d’après les évaluations micrométriques comparatives qu’unpouce cube de tripoli schisteux de Bilni renferme environ 41,000 millionsd’animalcules individus de gallionella distots. Le polisschiefer, qui forme descouches minérales au Habichts-Wald, près de Cassel, et offre des empreintesde poissons, est aussi composé d’infusoires fossiles, mais d’infusoires donton connaît les analogues vivants.