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Alexander von Humboldt: „De l’Inclinaison de l’aiguille aimantée dans le nord de l’Asie, et des observations correspondantes des variations horaires faites en différentes parties de la terre. Lu à l’Academie des sciences, le 7 juin 1830“, in: ders., Sämtliche Schriften digital, herausgegeben von Oliver Lubrich und Thomas Nehrlich, Universität Bern 2021. URL: <https://humboldt.unibe.ch/text/1829-Observations_sur_l-3> [abgerufen am 23.04.2024].

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Titel De l’Inclinaison de l’aiguille aimantée dans le nord de l’Asie, et des observations correspondantes des variations horaires faites en différentes parties de la terre. Lu à l’Academie des sciences, le 7 juin 1830
Jahr 1830
Ort Paris
Nachweis
in: Annales de chimie et de physique 44 (1830), S. 231–243. [Tabelle S. 242–243]
Sprache Französisch
Typografischer Befund Antiqua; Auszeichnung: Kursivierung, Schriftgradverkleinerung; Fußnoten mit Ziffern; Schmuck: Kapitälchen.
Identifikation
Textnummer Druckausgabe: IV.100
Dateiname: 1829-Observations_sur_l-3
Statistiken
Seitenanzahl: 13
Zeichenanzahl: 19526

Weitere Fassungen
Observations sur l’inclinaison de l’aiguille aimantée, exécutées pendant son voyage aux montagnes de l’Oural et de l’Altai, à la Songarie chinoise et aux bords de la Mer Caspienne en 1829 (Moskau, 1829, Französisch)
Beobachtungen der Inclination der Magnetnadel, gemacht auf einer Reise nach dem Ural, dem Altai und dem Caspischen Meer von Alexander von Humboldt (Leipzig, 1830, Deutsch)
De l’Inclinaison de l’aiguille aimantée dans le nord de l’Asie, et des observations correspondantes des variations horaires faites en différentes parties de la terre. Lu à l’Academie des sciences, le 7 juin 1830 (Paris, 1830, Französisch)
Observations d’inclinaison de l’Aiguille aimantée, faites pendant le cours d‘un voyage à l’Oural, à l’Altai, et à la mer caspienne [nur Tabelle] (Hamburg, 1831, Deutsch; Französisch)
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De l’Inclinaison de l’aiguille aimantée dans lenord de l’Asie, et des observations correspon-dantes des variations horaires faites en diffé-rentes parties de la terre.Par M. Alexandre de Humboldt.(Lu à l’Académie des Sciences, le 7 juin 1830.)

J’ai l’honneur d’offrir à l’Académie des Sciences quel-ques résultats des recherches de magnétisme terrestreauxquelles je me suis livré avec assiduité depuis monabsence de Paris, surtout pendant le cours d’un longvoyage que j’ai fait l’année dernière dans le nord del’Asie. C’est un tribut de reconnaissance, un faiblehommage dû à des savans dont les lumières m’ont guidédans des entreprises lointaines. Un premier tableau annexé à ce Mémoire renfermeles inclinaisons de l’aiguille aimantée, observées pendantmon voyage aux montagnes de l’Oural et de l’Altaï, auxmontagnes de la Dzongarie chinoise et à la mer Caspienne.|232| Pour pouvoir juger du degré de précision qui a été obtenuen employant deux aiguilles, dont les pôles ont chaquefois été retournés, j’ai ajouté les résultats partiels. L’er-reur moyenne de toutes les observations a été de 1′,7; sou-vent elle a été au-dessous d’une minute, ce qui, comparéaux résultats obtenus il y a quinze ans, prouve l’excel-lence de construction dans les instrumens que la physi-que et l’astronomie doivent à M. Gambey. J’ai constam-ment observé en plein air dans des endroits dont je pou-vais déterminer la position astronomique et la hauteurau-dessus du niveau de la mer au moyen de deux baro-mètres de Fortin et de Bunten. En Sibérie, commedans mon voyage aux Cordilières de l’Amérique, j’aimis beaucoup de soin dans le choix des lieux d’obser-vation. Ce soin est surtout nécessaire pour la détermi-nation de l’intensité des forces magnétiques. Je n’aipoint encore eu le temps, depuis mon retour, de faireles réductions que nécessitent les observations de l’in-tensité. Il est presque superflu d’indiquer que j’ai faitosciller plusieurs cylindres à la fois, et que, par mespropres observations, les différens systèmes de forcessous l’équateur magnétique au Pérou, à Paris, Naples,Berlin, Moscou, Tobolsk et aux rives de l’Obi, sont com-parables entre eux. J’ai tiré un grand parti dans ce voyaged’une tente dont tous les anneaux métalliques étaienten cuivre rouge: je n’en ai cependant fait usage que lors-que les pluies et l’horrible violence des vents du sud-est, qui viennent de la steppe des Kirguises ou du plateaude la Tartarie chinoise, m’y ont forcé. Comme il appar-tient aux voyageurs de présenter les élémens numéri-ques qui doivent servir de base aux théories de la|233| distribution du magnétisme terrestre, j’ai toujours pré-féré la précision à la multiplicité des résultats. Je ledevais d’autant plus que le but principal de l’expéditionfaite par ordre de l’empereur de Russie, était dirigévers des recherches géognostiques et l’inspection destravaux des mines. La rapidité et la longueur de cevoyage de terre (il était de 4200 lieues de France de 25au degré, parcourues en moins de dix mois de temps) ontété de quelque importance pour la théorie du magné-tisme. J’ai visité de Saint-Pétersbourg à Tobolsk, et audésert de Baraba, plusieurs points que deux observa-teurs munis des mêmes instrumens, MM. Hansteen etErman fils, avaient visités avant moi, circonstance favo-rable aux recherches sur les variations périodiques del’inclinaison et de l’intensité magnétique. Tandis queMM. Hansteen et Erman ont suivi la route directe deTobolsk à Irkutsk par Tomsk, nous nous sommes por-tés (MM. Ehrenberg, Gustave Rose et moi) depuis Taraau sud-est par Barnaul sur Buchtorma, et de là le longde la ligne des Cosaques de l’Irtysch sur Miask, le sudde l’Oural, Orenbourg, Astrakhan, la steppe des Cal-moucks, le Don, Woronesch et Moscou. C’est ainsi que lemême genre d’observations d’inclinaison et d’intensité aété exécuté simultanément dans le sud-ouest et le nord-est de la Sibérie, ce qui favorisera la connaissance pré-cise de l’état magnétique du globe dans la majeurepartie de l’Asie boréale. J’apprends que M. Hansteen,dont le noble dévouement pour les sciences a eu desrésultats si heureux, est de retour du lac Baikal; il aaussi été à Barnaul et dans une partie des contrées quej’avais visitées avant lui, jusqu’à 83° de long. à l’ouest|234| du méridien de Paris. Ce concours de circonstances etle retour vers les mêmes points de l’est feront connaîtrele degré de confiance que méritent nos observations.La grande multiplicité des pôles magnétiques, imaginéspour expliquer les différentes manifestations de lacharge magnétique de notre planète, font sentir de plusen plus le besoin de bien préciser les élémens numé-riques. Le système de Newton, simple et imposant parsa simplicité même, a fait oublier le système compli-qué des épicycles de Ptolémée. C’est aux géomètres denous débarrasser, par quelques grandes vues, de cettecomplication des pôles magnétiques. M. Kupfer memande tout récemment «qu’en comparant les résultatsde M. Hansteen à ceux que je lui ai communiqués enpartant, et qui (sans indication de la position astrono-mique (1) des lieux) ont été insérés dans le Bulletinde la Société impériale des naturalistes de Moscou,1829, n° 10, l’accord des résultats lui a paru très-satisfaisant.» Les phénomènes magnétiques du globe ne dépendentpoint, dans leurs grands rapports, pas plus que la distri-
(1) Le calcul de mes observations astronomiques n’étantpoint encore terminé, je n’ai indiqué, dans le tableau desinclinaisons magnétiques, les positions que d’après le recueildu général Schubert. Je ne me suis permis que quelques rec-tifications dans les latitudes et dans la longitude de Barnaul,que l’on place trop à l’ouest, comme je l’ai trouvé pendantmon séjour dans cette ville, au commencement d’août.M. Hansteen a aussi obtenu le même résultat par ses chro-nomètres.
|235| bution climatérique de la chaleur, les changemensmensuels et horaires de la pression de l’atmosphère, ladirection des vents et la fréquence des pluies, de sim-ples influences de localité. Ce sont de grands phéno-mènes qui embrassent le globe entier, sur lesquels in-fluent la forme des continens, la chaleur intérieure de laterre, etc. Le mouvement progressif des nœuds (les pointsd’intersection de l’équateur magnétique et de l’équateurterrestre), dirigé de l’est à l’ouest, a été découvert parM. Morlet, et développé par M. Arago, d’après les observa-tions de Cook et de Duperrey, de Vancouver et de Frey-cinet. Il se manifeste dans les deux hémisphères. Le chan-gement de latitude magnétique, qui est le résultat de cemouvement de translation, change en même temps l’in-clinaison. Le long espace de temps écoulé depuis mespremières observations magnétiques faites avec un ins-trument de Le Noir qui avait été exécuté d’après lesidées de Borda, et qui par conséquent était entièrementsemblable aux instrumens de M. Gambey, m’a permisde déterminer les changemens annuels d’inclinaison (àdes époques données) avec une précision de quelquesfractions de minute. Ici, comme dans les recherchesastronomiques, la précision augmente avec le nombredes années écoulées. Cette diminution d’inclinaison,causée par le mouvement des nœuds et modifiée par laforme de la courbe qui représente l’équateur magné-tique, a été l’objet d’un Mémoire (1) que j’ai lu à l’Aca-
(1) Un extrait de ce Mémoire se trouve dans le Journal dePoggendorf, t. xv, p. 319-356. Le même extrait renfermele tableau de mes observations d’intensité et d’inclinaison
|236| démie de Berlin, le 2 avril 1829, immédiatementavant mon départ pour la Sibérie. La comparaison de1798 et 1810 donne, pour Paris, 5′ de diminutionannuelle; celle de 1810 et 1825 donne 3′,3. Ce ralen-tissement dans la diminution de l’inclinaison à Paris,n’avait pas échappé à la sagacité de M. Arago, qui en adéjà parlé dans l’Annuaire du bureau des longitudes pourl’an 1825. Le voyage qu’a fait ce savant en Italie, il y acinq ans, m’a fourni d’autres comparaisons. Je trouve de1805 à 1826, pour Florence, une diminution annuellede 3′,3; pour Turin, 3′,5; pour Berlin, 3′,7; pourla Havane, de 1800 à 1822, en me fondant sur lesobservations du capitaine Sabine, 3′,9. Il est bien remar-quable (et ce phénomène tient sans doute à quelquechose qui se passe localement dans l’intérieur du globe)qu’à Gottingue, placé entre deux endroits qui se cor-respondent quant à la diminution annuelle, on ne trouve,d’après les observations que j’y ai faites avec le plus grandsoin, une fois (1803) avec M. Gay-Lussac et une autrefois (1826) avec M. Gauss, que 2′,8 au lieu de 3′,3 et3′,7. Lyon fournirait pendant vingt ans un ralentissementde diminution plus considérable encore (1′,7); mais lesrésultats obtenus par M. Arago et par moi ne sont peut-être pas tout-à-fait comparables, chacun de nous ayantobservé sur des points très-éloignés, dans une vallée où
magnétique, faites de 1798 à 1803, depuis 48° 50′ lat. bor.jusqu’à 12° lat. aust., et depuis 3° 2′ long. or. jusqu’à106° 22′ long. oc., en France, en Espagne, aux îles Cana-ries, dans l’océan Atlantique, en Amérique et dans la merdu Sud. Ce tableau n’avait point encore été publié.
|237| s’élèvent des collines de roches appelées jadis pri-mitives.
Pour agrandir le champ des recherches magnétiquesauxquelles je me suis livré avec une prédilection parti-culière dès ma première jeunesse; pour embrasser sousun même point de vue les différens phénomènes, quitous remontent à une même source, j’ai fait construire,dès mon retour dans ma patrie, dans un jardin très-spa-cieux et situé à l’extrémité de la ville de Berlin, unepetite maison entièrement dépourvue de fer, semblableà celle de l’observatoire royal de Paris. Une série régu-lière d’observations de variations horaires de la décli-naison magnétique, y a été commencée le 5 février 1829et suivie (deux à trois fois par jour) jusqu’au 20 mars.Elle a été reprise avec la même régularité en automnepar M. Dove, avantageusement connu par ses recherchessur la direction des vents et leur influence sur les hauteursbarométriques. Ce n’était cependant pas pour ce genred’observations journalières, faites aux seules époquesdes maxima et minima de déclinaison, que j’avais fondécet établissement: le but principal que je voulais at-teindre était l’observation continue, d’heure en heure, plu-sieurs jours et plusieurs nuits de suite, correspondanteà des observations également continues faites avec le mêmeinstrument en différens lieux de la terre. Je m’étaisexercé à ce travail assez pénible dans les années 1806et 1807, où, conjointement avec M. Oltmanns, j’ob-servai, vers l’époque des équinoxes et des solstices,d’heure en heure, le plus souvent de demi en demi-heure, 4, 7 et même 9 jours et autant de nuits. Jereconnus alors des maxima et minima nocturnes,|238| et ces affolemens singuliers, ces orages magnéti-ques qui reviennent dans les hautes latitudes quel-quefois plusieurs nuits de suite aux mêmes heures,et qui, par l’extrême étendue des élongations, rendentl’observation (la détermination du milieu des oscilla-tions) presque impossible. Ce travail, exécuté avantmon établissement en France, en 1807, nous a fourni1500 résultats tirés de plus de 6000 observations par-tielles. Les tableaux de ces résultats ont été déposésdans les archives de l’Observatoire de Berlin. La lunetteaimantée de Prony, dont nous nous servions alors, don-nait, par l’éloignement du signal, la certitude de 7 à 8secondes. L’état politique de l’Europe ne présentaitalors aucune facilité pour obtenir des observations cor-respondantes à des époques fixées d’avance. Le travail le plus précis et le plus important qu’on aitjamais entrepris sur les phénomènes du magnétisme ter-restre, et particulièrement sur les mouvemens horairesde l’aiguille et la perturbation qu’éprouve ce mou-vement par des aurores boréales et des tremblemens deterre dans les contrées les plus éloignées, est le travailsuivi par M. Arago, à l’Observatoire royal de Paris, pen-dant un si grand nombre d’années. Les physiciensattendent avec impatience la publication de ses résultats;ils offriront un type de mouvemens à une latitude donnée.C’est M. Arago aussi qui a pu tirer des conséquences im-portantes de plusieurs observations de M. Kupfer, quiétaient correspondantes aux siennes, sans qu’il y eût euaucune convention antérieure entre ces deux physiciens.Je n’ai fait qu’accomplir ses vœux, en profitant de mesloisirs et de mes voyages pour établir un cours d’observa-|239| tions simultanées quatre ou sept fois par an (1), d’heureen heure, de jour et de nuit, pendant trente-huit heuresconsécutives. J’ai obtenu qu’une boussole de Gambey fûtplacée dans l’intérieur d’une mine à Freyberg, où l’ex-trême égalité de température facilite les observations deM. Reich sur les changemens réguliers et irréguliers quesemble éprouver l’intensité des forces. A ma prière, l’Aca-démie impériale de Saint-Pétersbourg et M. le curateurde l’Université de Kasan (2) ont fait construire des pavil-lons magnétiques; M. Kupfer, auquel le magnétismedoit d’importans travaux, observe à Saint-Pétersbourg;M. Simonoff à Kasan. Le premier me mande que desdémarches ont été faites pour établir un instrument deGambey à Moscou, et qu’il y a de l’espoir d’étendre notreligne d’observations correspondantes jusqu’à Sitka,résidera (sur la côte nord-ouest de l’Amérique) le baronde Wrangel, célèbre par son expédition aux mers Po-laires; à Péking, dans la maison des missionnairesrusses, et à Arkhangel, où M. Reiveni, officier de lamarine, s’est rendu pour lever une carte de la merBlanche. Nous recevons déjà des observations de Nico-lajeff, en Crimée, l’amiral Greigh, cédant à l’invi-
(1) M. Kupfer a proposé, et cette proposition a été assezgénéralement adoptée, d’observer le 20 et 21 mars, le 4 et5 mai, le 21 et 22 juin, le 6 et 7 août, le 23 et 24 sep-tembre, le 5 et 6 novembre, le 21 et 22 décembre, depuis4 heures du matin du premier jour jusqu’à minuit du second.Nous insistons, si la multiplicité des époques fixées parais-sait onéreuse, sur les solstices et les équinoxes.(2) M. de Moussin Pouschkin.
|240| tation de l’Académie impériale de Saint-Pétersbourg, aordonné l’établissement d’un pavillon destiné aux obser-vations des variations horaires. A Berlin, M. Enckeveut bien se charger de ce travail pendant mes fréquentesabsences de la capitale: il est secondé par le zèle deMM. Poggendorf, Dirichlet, Dove et Magnus. En Amé-rique, M. Boussingault, qui ne néglige rien de ce quipeut avancer les différentes parties de la physique duglobe, observe avec assiduité la boussole de Gambey àMarmato, sur la pente orientale de la Cordilière deChoco, dans la province d’Antioquia, par 5° 27′ de lat.bor. Je l’ai engagé à concourir avec nous aux mêmesépoques. De Kasan à Marmato, où sont placées les deuxboussoles de Gambey, il y a plus de 125° de longitude.Je m’empresse de faire hommage à l’Académie, parmiles pièces annexées à ce Mémoire, des tableaux d’obser-vations magnétiques correspondantes de
  • Berlin,
  • Freyberg (seul observatoire souterrain),
  • Pétersbourg,
  • Kasan,
  • Nicolajeff,
  • Marmato, dans l’Amérique méridionale,
depuis le 2 novembre 1828 jusqu’au 5 mai 1830, àhuit époques convenues. J’ose me flatter que ce travail,tout en prouvant l’utilité de ce genre d’observationscorrespondantes à de grandes distances, offrira quelqueintérêt en le comparant aux observations faites àl’Observatoire de Paris. Il serait surtout à désirerd’avoir des établissemens magnétiques stables à laNouvelle-Hollande, au cap de Bonne-Espérance, à|241| l’Ile-de-Bourbon et au Pérou, sur différens points del’hémisphère austral. Ce serait avancer la théorie dumagnétisme que de travailler à étendre la ligne desobservations correspondantes, et de réunir partout, auxobservations des variations horaires, la déterminationprécise de la déclinaison absolue et de l’inclinaison del’aiguille, de l’intensité des forces, etc. Ces données nepeuvent acquérir une grande importance que par desétablissemens stables, où l’on répète la recherche desélémens numériques à des époques fixes, et à l’aide desmêmes instrumens. Les voyageurs qui traversent unpays dans une seule direction et à une seule époque,ne peuvent que préparer un travail que réclame le tracécomplet des lignes sans déclinaison, à des époques éga-lement espacées. Heureux si les faibles essais des voya-geurs, dont je suis appelé à plaider la cause, contribuentà donner de l’impulsion à un genre de recherches quia tant d’intérêt pour les progrès de l’art nautique, etqui conduira un jour à mieux connaître la constitu-tion de l’intérieur du globe, à différentes latitudes.
|242 et 243[]|
|[243]|
Observations d’inclinaison de l’aiguille aimantée, faites pendant le cours d’un voyage à l’Oural, àl’Altaï et à la mer Caspienne; par Alexandre de Humboldt.
Nos. Nomsdes lieux. Latitudeboréale. Longitudeà l’orientdu méridiende Paris. Inclinaison. Époquedel’observat.1829. Remarques.
Moyennedes deuxaiguilles(anc. div.) Aiguilles
A. B.
1 Berlin .......... 52° 31′ 13″ 11° 3′ 30″ 68° 30′,7 ...... ...... 9 avril. Conjointement avec M. Encke.
2 Koenigsberg ..... 54 42 50 18 9 40 69 25,8 69 25,2 69 26,3 17 avril. Avec M. Bessel.
3 Sandkrug, vis-à-visMemel ........ 55 42 13 18 47 30 69 39,8 69 40,4 69 39,3 20 avril. Sur le Nahrung.
4 Pétersbourg ...... 59 56 31 27 59 30 71 6,7 71 3,4 71 10,0 6 déc. A l’Apotheker Insel, avecM. Kupfer.
5 Moscou ......... 55 45 13 35 17 0 68 56,7 68 57,5 68 56,0 6 nov. Sokolnikowa Pole.
6 Kasan........... 55 47 51 46 47 30 68 26,7 ...... ...... 10 mai. Avec M. Simonoff.
7 Ekathérinenbourg. 56 50 13 58 14 15 69 9,7 69 7,8 69 9,7 15 juillet. Les observ. 7-10 sur la penteasiatique de l’Oural.
8 Beresowsk ....... 56 54 58 24 15 69 13,2 ...... ...... 20 juin.
9 Nijné Taghilsk.... 57 55 57 56 15 69 29,8 ...... ...... 30 juin. La célèbre mine d’alluvionsaurifères et platinifères deM. de Demidoff.
10 Nijné Tourinsk ... 58 41 57 55 15 70 58,7 70 57,5 70 59,9 2 juillet.
11 Tobolsk ......... 58 11 43 65 45 70 55,6 70 58 70 53,3 23 juillet.
12 Barnoul ......... 53 19 81 50 68 9,8 68 8,8 68 10,8 4 août. La longitude est peut-être en-core un peu plus orientale.
13 Zmeinogorsk ..... 51 8 80 25 66 5,5 66 5,9 66 5,1 8 août. La célèbre mine (Schlangen-berg) de l’Altaï.
14 Ustkamenogorsk... 49 56 79 55 64 47,6 64 48,0 64 47,2 20 août. Près des limites de la Dzongariechinoise.
15 Omsk ........... 54 57 71 13 68 54,2 68 56,3 68 52,2 27 août.
16 Petropawlowsk .... 54 52 66 48 68 18,4 68 18,2 68 18,6 30 août.
17 Troitzk .......... 54 5 59 13 67 14,2 67 14,6 67 13,7 3 sept. N. 14-17, sur la ligne des Co-saques de l’Irtysch et duTobol.
18 Miask ........... 54 58 57 44 67 40,2 67 41,5 67 39,0 6 sept.
19 Zlatooust ........ 55 8 57 28 67 43,2 67 42,9 67 43,6 9 sept.
20 Kyschtim ........ 55 37 57 58 68 45,9 68 44,4 68 47,5 12 sept. N. 18-20, dans l’Ural méri-dional ou des Baschkires.
21 Orenburg ........ 51 46 52 46 15 64 40,7 64 41,5 64 39,9 25 sept. Vis-à-vis la steppe des Kir-ghises de la petite Horde.
22 Uralsk........... 51 11 49 2 64 19,3 64 18,5 64 20,2 28 sept. Steppe des Cosaques du Laik.
23 Saratow ......... 51 31 43 44 64 40,9 64 39,1 64 42,7 4 oct.
24 Sarepta .......... 48 30 41 59 62 15,9 62 16,6 62 15,2 9 oct.
25 Astrakhan ........ 46 21 45 45 59 58,3 59 59,7 59 57 20 oct.
26 Ile Birutschicassa,dans la mer Cas-pienne. 45 44 45 18 59 21,4 59 21,6 59 21,2 15 oct.
27 Woronesch ...... 51 39 36 54 65 12,0 65 9,2 65 14,9 29 oct.