Note en réponse à une critique contenue dans un Mémoire de M. Bresson, inséré dans le 7e numéro du Bulletin. Dans un ouvrage herissé de chiffres, les fautes typographiques sont bien difficiles à éviter. Celle que M. Bresson, secrétaire de la Légation française aux Etats-Unis, a signalée dans mon essai politique sur la Nouvelle-Espagne, et qui altère, d’une manière si étrange, la distance du Nouveau-Mexique à la Nouvelle-Californie, ne se trouve ni dans l’édition in-4°, qui est l’édition originale, et la seule dont j’ai revu les épreuves, ni dans les différentes traductions anglaises, allemandes ou espagnoles, que j’ai sous les yeux. L’édition originale, porte: «La poste aux Lettres va de Loreto le long de la côte nord-ouest jusqu’à San-Francisco; ce dernier établissement est presque sous le même parallèle que la petite ville de Taos du Nouveau-Mexique. Il n’en est éloigné que de 300 lieues. M. Bresson, dans son intéressant Mémoire ( Bulletin de la Société Géographique, numéro 7, page 287), trouve cet éloignement, par les positions astronomiques des deux points, dont j’ai discuté les fondemens, de 310 lieues. Je profite de cette occasion pour faire observer que, dans la dernière traduction anglaise de mon ouvrage sur le Mexique, on se livre à des conjectures sur des chiffres dont on aurait pu trouver la rectification en jetant les yeux sur l’Errata de l’édition originale. C’est ainsi, par exemple, qu’on m’accuse gravement d’avoir supprimé (tome 1, page 327), un million d’habitant du Mexique de caste mêlée, lorsqu’on aurait pu trouver, dans l’Errata: au lieu de 1,231,000, lisez 2,231,000; et lorsque, dans le texte (tome 1, page 135), on aurait pu voir que les castes mêlées s’élèvent peut-être même à 2,400,000. Paris, ce 4 décembre 1823. A. de Humboldt..