Natural History I.—Baron Humboldt, in a memoir read to the Institute entitled, «New Observations on the Laws which we observe in the Distribution of Vegetable Forms,» states, that we already know nearly 56,000 species of cryptogamous and phanerogamous plants, 44,000 insects, 2,500 fishes, 700 reptiles, 4,000 birds, and 500 species of mammiferæ. In Europe alone, according to the researches of M. Humboldt and M. Valenciennes, there exist nearly 80 mammiferæ, 400 birds, and 30 reptiles. There are, of consequence, under this temperate boreal zone, 5 times as many species of birds as of mammiferæ; as, in like manner, there are in Europe 5 times as many compositœ as amentaceous and coniferous plants; 5 times as many leguminous as there are of orchideous and euphorbiaceous. The fine collections recently brought from the Cape of Good Hope by M. Delalande prove, (if we compare them with the works of M. M. Temmink and Levaillant,) that in that part of the temperate austral zone, the mammiferæ are also to the birds in the proportion of 1 to 4.3. Such an accordance between two opposite zones is very striking. The birds, and especially the reptiles, increase much more towards the equatorial zone than the mammiferæ. According to the discoveries of M. Cuvier on fossil bones, we might believe, that these proportions have not been the same at all times; and that there have disappeared, in the ancient catastrophes of our planet, many more mammiferæ than birds. We can Histoire naturelle I.—Le baron Humboldt, dans un mémoire qu’il a lu à l’Institut de France et intitulé: Nouvelles Observations sur les Lois que nous observons dans la distribution de formes végétales, annonce qu’on connaît déjà environ 56,000 espèces de plantes cryptogames et phanérogames; 44,000 insects, 2,500 poissons, 700 reptiles, 4000 oiseaux et 500 espèces de mammiferes. D’après les recherches de MM. Humboldt et Valenciennes, l’Europe seule offre à peu près 80 mammiferes, 400 oiseaux et 30 reptiles; de façon que sous cette zône tempérée il existe cinq fois plus d’espèces d’oiseaux qu’il n’en existe de mammiferes, de même qu’on y trouve cinq fois plus de plantes composées que d’amentacées et de conifères, et cinq fois plus de légumineuses que d’orchidées et d’euphorbiées. Si nous comparons avec les ouvrages de MM. Le Vaillant et Temmink les belles collections rapportées récemment du cap de Bonne-Espérance par M. Delalande, nous trouvons que dans cette partie tempérée de la zônes opposées devient frappant. Les oiseaux et sur-tout les reptiles augmentent, en approchant de la zône équitoriale, dans une progression beaucoup plus grande que ne le font les mammiferes, tandis que d’après les découvertes de M. Cuvier sur les os fossiles, il semblerait que ces proportions n’ont pas été les mêmes dans tous le tems, et que dans les anciennes catastrophes de notre globe il disparut beaucoup plus de mammifères que d’oiseaux. Nous pouvons concevoir comment sur un espace donné de territoire, les individus appartenant à différentes familles de plantes et d’animaux peuvent être numériquement déterminés; conceive how, on a given space of territory, the individuals belonging to different tribes of plants and animals may be numerically limited; how, after an obstinate struggle and long oscillations, a state of equilibrium comes to be established, resulting from the necessities of nourishment and the habits of life: but the causes which have limited the forms are hid under an impenetrable veil, which withdraws from our view whatever relates to the origin of things, or to the first developement of organic life. On the preponderance of certain families of plants depends the character of the landscape; the aspect of a smiling or majestic nature. The abundance of gramineæ which form vast savannahs, and that of palms and coniferæ, have had a powerful influence on the social conditon of nations, on their manners, and the more or les srapid developement of the useful arts. Sometimes a single species of plants, especially among those styled, by M. Humboldt, social, covers a vast extent of country. Such are, in the north, the heaths, and forests of pines; in equinoctial America, the union of cactus, croton, bambusa, and brathys of the same species. ( Extract from an English Journal; to be continued.) comment, après des efforts continus et de longues oscillations, il s’établit un état d’équilibre qui résulte de la nécessité de la nourriture et du genre de vie; mais les causes qui ont limité les formes sont cachées sous un voile impénétrable qui nous dérobe tout ce qui est relatif à l’origine des choses ou au premier développement de la vie organique. De la prépondérance de certaines familles de plantes dépend le caractère du paysage, l’aspect d’une nature riante ou majestueuse. L’abondance des graminées qui forment de vastes savannes, et celle de palmiers et des conifères ont exercé une grande influence sur la condition sociale des nations, sur leurs mœurs et sur le développement plus ou moins rapide des arts utiles. Souvent une seule espèce de plantes (particulièrement de celles que Humboldt a surnommées sociales), couvre une vaste étendue; c’est ainsi qu’au nord on voit des bruyères et des forets de pins, et que dans l’Amérique équinoxiale on trouve réunies plusieurs espèces de cactus, de croton, de bambusa et de brathys. ( Extr. d’une feuille anglaise; la suite au numéro prochain )