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Alexander von Humboldt: „Sur les lois que l’on observe dans la distribution des formes végétales“, in: ders., Sämtliche Schriften digital, herausgegeben von Oliver Lubrich und Thomas Nehrlich, Universität Bern 2021. URL: <https://humboldt.unibe.ch/text/1820-Sur_les_lois-1> [abgerufen am 29.03.2024].

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Titel Sur les lois que l’on observe dans la distribution des formes végétales
Jahr 1820
Ort Paris; Strasbourg
Nachweis
in: Georges Cuvier et al., Dictionnaire des sciences naturelles, 61 Bände, Strasbourg/Paris: F. G. Levrault/Le Normant 1816–1845, Band 18 (1820), S. 422–436.
Sprache Französisch
Typografischer Befund Antiqua; Auszeichnung: Kursivierung, Kapitälchen; Fußnoten mit Ziffern; Tabellensatz.
Identifikation
Textnummer Druckausgabe: IV.4
Dateiname: 1820-Sur_les_lois-1
Statistiken
Seitenanzahl: 16
Zeichenanzahl: 34639

Weitere Fassungen
Sur les lois que l’on observe dans la distribution des formes végétales (Paris; Strasbourg, 1820, Französisch)
[Sur les lois que l’on observe dans la distribution des formes végétales] (Stuttgart; Tübingen, 1821, Deutsch)
Nouvelles recherches sur les lois que l’on observe dans la distribution des formes végétales (Jena, 1822, Französisch)
Ueber die Gesetze, welche man in der Vertheilung der Pflanzenformen beobachtet (Breslau, 1831, Deutsch)
A. von Humboldt’s Untersuchungen über die Vertheilung der Pflanzenformen (Stuttgart, 1838, Deutsch)
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Sur les lois que l’on observe dans la distribution desformes végétales; par Alexandre de Humboldt. 1

Les rapports numériques des formes végétales peuventêtre considérés de deux manières très-distinctes. Si l’onétudie les plantes, groupées par familles naturelles, sansavoir égard à leur distribution géographique, on demandequels sont les types d’organisation d’après lesquels le plusgrand nombre d’espèces sont formées? Y a-t-il plus de Glu-
1 Cet article est tiré de la seconde édition, inédite, de la Géographiedes plantes de M. de Humboldt.
|423| macées que de Composées sur le globe? ces deux tribus devégétaux font-elles ensemble le quart des Phanérogames? quelest le rapport des Monocotylédonées aux Dicotylédonées? Cesont là des questions de phytologie générale, de la sciencequi examine l’organisation des végétaux et leur enchaîne-ment mutuel. Si l’on envisage les espèces qu’on a réuniesd’après l’analogie de leur forme, non d’une manière abstraite,mais selon leurs rapports climatériques ou leur distributionsur la surface du globe, les questions que l’on se proposeoffrent un intérêt beaucoup plus varié. Quelles sont lesfamilles de plantes qui dominent sur les autres Phanéro-games plus dans la zone torride que sous le cercle polaire?les Composées sont-elles plus nombreuses, soit à la même la-titude géographique, soit sur une même bande isotherme,dans le nouveau continent que dans l’ancien? Les types quidominent moins en avançant de l’équateur au pôle, suivent-ils la même loi de décroissement à mesure qu’on s’élève versle sommet des montagnes équatoriales? Les rapports des fa-milles entre elles ne varient-ils pas sur des lignes isothermesde même dénomination, dans les zones tempérées au nordet au sud de l’équateur? Ces questions appartiennent à lagéographie des végétaux proprement dite; elles se lient auxproblèmes les plus importans qu’offrent la météorologie etla physique du globe en général. De la prépondérance decertaines familles de plantes dépend aussi le caractère dupaysage, l’aspect d’une nature riante ou majestueuse. L’abon-dance des Graminées qui forment de vastes savanes, celledes Palmiers ou des Conifères, ont influé puissamment surl’état social des peuples, sur leurs mœurs, et le développe-ment plus ou moins lent des arts industriels.
En étudiant la distribution géographique des formes, onpeut s’arrêter aux espèces, aux genres et aux familles na-turelles (Humboldt, Prolog. in Nov. Gen., tom. I, p. XIII,LI et 33). Souvent une seule espèce de plantes, surtoutparmi celles que j’ai appelées sociales, couvre une vasteétendue de pays. Telles sont, dans le nord, les bruyères etles forêts de pins; dans l’Amérique équinoxiale, les réunionsde Cactus, de Croton, de Bambusa et de Brathys de la mêmeespèce. Il est curieux d’examiner ces rapports de multiplica- |424| tion et de développement organique: on peut demanderquelle espèce, sous une zone donnée, produit le plus d’in-dividus; on peut indiquer les familles auxquelles, sous dif-férens climats, appartiennent les espèces qui dominent surles autres. Notre imagination est singulièrement frappée dela prépondérance de certaines plantes que l’on considère àcause de leur facile reproduction, et du grand nombre d’in-dividus qui offrent les mêmes caractères spécifiques, commeles plantes les plus vulgaires de telle ou telle zone. Dans unerégion boréale où les Composées et les Fougères sont auxPhanérogames dans les rapports de 1:13 et de 1:25 (c’est-à-dire, où l’on trouve ces rapports en divisant le nombretotal des Phanérogames par le nombre des espèces de Com-posées et de Fougères), une seule espèce de fougères peutoccuper dix fois autant de terrain que toutes les espècesde Composées ensemble. Dans ce cas, les Fougères dominentsur les Composées par la masse, par le nombre des individus appartenant aux mêmes espèces de Pteris ou de Polypo-dium; mais elles ne dominent pas, si l’on compare à lasomme totale des espèces de Phanérogames les formes diffé-rentes qu’offrent les deux groupes de Fougères et de Com-posées. Comme la multiplication de toutes les espèces nesuit pas les mêmes lois, comme toutes ne produisent pasle même nombre d’individus, les quotiens obtenus en divi-sant le nombre total des Phanérogames par le nombre desespèces des différentes familles ne décident pas seuls del’aspect, je dirois presque du genre de monotonie de lanature dans les différentes régions du globe. Si le voyageurest frappé de la répétition fréquente des mêmes espèces, dela vue de celles qui dominent par leur masse, il ne l’est pasmoins de la rareté des individus de quelques autres espècesutiles à la société humaine. Dans les régions où les Rubiacées,les Légumineuses ou les Térébinthacées composent des forêts,on est surpris de voir combien sont rares les troncs de certainesespèces de Cinchona, d’Hæmatoxylum et de Baumiers. En s’arrêtant aux espèces, on peut aussi, sans avoir égardà leur multiplication et au nombre plus ou moins granddes individus, comparer sous chaque zone, d’une manièreabsolue, les espèces qui appartiennent à différentes familles. |425| Cette comparaison intéressante a été faite dans le grandouvrage de M. De Candolle ( Regni vegetabilis Systema Na-turæ, t. 1, p. 128, 396, 439, 464, 510). M. Kunth l’atentée sur plus de 3300 Composées déjà connues jusqu’àce jour ( Nov. gen., t. 4, p. 238). Elle n’indique pas quellefamille domine au même degré sur les autres Phanérogamesindigènes, soit par la masse des individus, soit par le nombredes espèces; mais elle offre les rapports numériques entre lesespèces d’une même famille appartenant à différens pays.Les résultats de cette méthode sont généralement plus précis,parce qu’on les obtient sans évaluer la masse totale desPhanérogames, après s’être livré avec soin à l’étude dequelques familles isolées. Les formes les plus variées, desFougères, par exemple, se trouvent sous les tropiques;c’est dans les régions montueuses, tempérées, humides etombragées de la région équatoriale, que la famille des Fou-gères renferme le plus d’espèces. Dans la zone tempérée,il y en a moins que sous les tropiques; leur nombre ab-solu diminue encore en avançant vers le pôle: mais commela région froide, par exemple, la Laponie, nourrit des es-pèces de Fougères qui résistent plus au froid que la grandemasse des Phanérogames, les Fougères, par le nombre desespèces, dominent plus sur les autres plantes en Laponie qu’en France et en Allemagne. Les rapports numériques qu’offre le tableau que j’ai publié dans mes Prolegomena dedistributione geographica plantarum, et qui reparoît ici per-fectionné par les grands travaux de M. Robert Brown, dif-fèrent entièrement des rapports que donne la comparaisonabsolue des espèces qui végètent sous les zones diverses. Lavariation qu’on observe en se portant de l’équateur aux pôles,n’est par conséquent pas la même dans les résultats des deuxméthodes. Dans celle des fractions que nous suivons, M. Brown et moi, il y a deux variables, puisqu’en changeant de latitude,ou plutôt de zone isotherme, on ne voit pas varier le nombretotal des Phanérogames dans le même rapport que le nombredes espèces qui constituent une même famille. Lorsque des espèces ou des individus de même forme qui sereproduisent d’après des lois constantes, on passe aux divi-sions de la méthode naturelle qui sont des abstractions diver- |426| sement graduées, on peut s’arrêter aux genres, aux familles,ou à des sections plus générales encore. Il y a quelques genreset quelques familles qui appartiennent exclusivement à decertaines zones, à une réunion particulière de conditionsclimatériques; mais il y a un plus grand nombre de genreset de familles qui ont des représentans sous toutes les zoneset à toutes les hauteurs. Les premières recherches qui ontété tentées sur la distribution géographique des formes,celles de M. Treviranus, publiées dans son ingénieux ou-vrage de Biologie (tom. 2, pag. 47, 63, 83, 129), ont eupour objet la répartition des genres sur le globe. Cetteméthode est moins propre à présenter des résultats généraux,que celle qui compare le nombre des espèces de chaque fa-mille ou des grands groupes d’une même famille à la massetotale des Phanérogames. Dans la zone glaciale, la variétédes formes génériques ne diminue pas au même degré quela variété des espèces: on y trouve plus de genres dans unmoindre nombre d’espèces ( De Candolle, Théorie élément.,p. 190; Humboldt, Nova gen., tom. 1, pag. XVII et L). Il enest presque de même sur le sommet des hautes montagnes, quireçoivent des colons d’un grand nombre de genres que nouscroyons appartenir exclusivement à la végétation des plaines. J’ai cru devoir indiquer les points de vue différens souslesquels on peut envisager les lois de la distribution desvégétaux. C’est en les confondant que l’on croit trouverdes contradictions qui ne sont qu’apparentes, et que l’onattribue à tort à l’incertitude des observations ( BerlinerJahrbücher der Gewächskunde, Bd. 1, p. 18, 21, 30). Lors-qu’on se sert des expressions suivantes: «cette forme ou«cette famille se perd vers la zone glaciale; elle a sa vé-«ritable patrie sous tel ou tel parallèle; c’est une forme«australe; elle abonde dans la zone tempérée;» il fauténoncer expressément si l’on considère le nombre absoludes espèces, leur fréquence absolue croissante ou décrois-sante avec les latitudes, ou si l’on parle des familles qui do-minent, au même degré, sur le reste des plantes phanéro-games. Ces expressions sont justes; elles offrent un sensprécis, si l’on distingue les différentes méthodes d’aprèslesquelles on peut étudier la variété des formes. L’île de |427| Cuba (pour citer un exemple analogue et tiré de l’économiepolitique) renferme beaucoup plus d’individus de race afri-caine que la Martinique; et cependant la masse de ces indi-vidus domine bien plus sur le nombre des blancs dans cettedernière île que dans celle de Cuba. Les progrès rapides qu’a faits la géographie des plantes de-puis douze ans, par les travaux réunis de MM. Brown, Wah-lenberg, De Candolle, Léopold de Buch, Parrot, Ramond, Schouw et Hornemann, sont dus, en grande partie, aux avan-tages de la méthode naturelle de M. de Jussieu. En suivant, jene dirai pas les classifications artificielles du système sexuel,mais les familles établies d’après des principes vagues et erronés(Dumosæ, Corydales, Oleraceæ), on ne reconnoît plus lesgrandes lois physiques dans la distribution des végétaux surle globe. C’est M. Robert Brown qui, dans un mémoire cé-lèbre sur la végétation de la Nouvelle-Hollande, a fait con-noître le premier les véritables rapports entre les grandes divi-sions du règne végétal, les Acotylédonées, les Monocotylédo-nées et les Dicotylédonées ( Brown, dans Flinder’s voyage toTerra australis, tom. 2, p. 538; et Observ. syst. et geographicalon the herbar. of the Congo, p. 3). J’ai essayé, en 1815, de suivrece genre de recherches, en l’étendant aux différens ordresou familles naturelles. La physique du globe a ses élémensnumériques, comme le système du monde, et l’on ne par-viendra que par les travaux réunis des botanistes voyageursà reconnoître les véritables lois de la distribution des végé-taux. Il ne s’agit pas seulement de grouper des faits; il faut,pour obtenir des approximations plus précises (et nous neprétendons donner que des approximations), discuter les cir-constances diverses sous lesquelles les observations ont étéfaites. Je pense, comme M. Brown, qu’on doit préférer, engénéral, aux calculs faits sur les inventaires incomplets detoutes les plantes publiées, les exemples tirés de pays considéra-blement étendus, et dont la Flore est bien connue, tels quela France, l’Angleterre, l’Allemagne et la Laponie. Il seroit àdésirer qu’on eût déjà une Flore complète de deux terrainsde 20,000 lieues carrées, dépourvus de hautes montagnes etde plateaux, et situés entre les tropiques dans l’ancien et lenouveau monde. Jusqu’à ce que ce vœu soit accompli, il |428| faut se contenter des grands herbiers formés par des voya-geurs qui ont séjourné dans les deux hémisphères. Les habita-tions des plantes sont si vaguement et si incorrectement in-diquées dans les vastes compilations connues sous les nomsde Systema vegetabilium et de Species plantarum, qu’il seroittrès-dangereux de s’en servir d’une manière exclusive. Je n’aiemployé ces inventaires que subsidiairement, pour contrôleret modifier un peu les résultats obtenus par les Flores et lesherbiers partiels. Le nombre des plantes équinoxiales quenous avons rapportées en Europe, M. Bonpland et moi, etdont notre savant collaborateur, M. Kunth, aura bientôtterminé la publication, est peut-être numériquement plusgrand qu’aucun des herbiers formés entre les tropiques: maisil se compose de végétaux des plaines et des plateaux élevésdes Andes. Les végétaux alpins y sont même beaucoup plusconsidérables que dans les Flores de la France, de l’Angleterre et des Indes, qui réunissent aussi les productions de différensclimats appartenant à une même latitude. En France, le nom-bre des espèces qui végètent exclusivement au-dessus de 500toises de hauteur, ne paroit être que ⅑ de la masse entière desPhanérogames ( De Cand., dans les Mém. d’Arcueil, t. 3, p. 295). Il sera utile de considérer un jour la végétation des tropiqueset celle de la région tempérée, entre les parallèles de 40° etde 50°, d’après deux méthodes différentes, soit en cherchantles rapports numériques dans l’ensemble des plaines et desmontagnes qu’offre la nature sur une grande étendue depays, soit en déterminant ces rapports dans les plaines seulesde la zone tempérée et de la zone torride. Comme nos her-biers sont les seuls qui font connoître, d’après un nivelle-ment barométrique, pour plus de 4000 plantes de la régionéquinoxiale, la hauteur de chaque station au-dessus du niveaude la mer, on pourra, lorsque notre ouvrage des Novagenera sera terminé, rectifier les rapports numériques du ta-bleau que je publie aujourd’hui, en défalquant des 4000 Pha-nérogames que M. Kunth a employés à ce travail ( Prolegom.,pag. XVI) les plantes qui croissent au-dessus de mille toises,et en divisant le nombre total des plantes non alpines dechaque famille par celui des végétaux qui viennent dans lesrégions froides et tempérées de l’Amérique équinoxiale. Cette |429| manière d’opérer doit affecter le plus, comme nous le ver-rons tantôt, les familles qui ont des espèces alpines très-nom-breuses, par exemple, les Graminées et les Composées. A1000 toises d’élévation, la température moyenne de l’air estencore, sur le dos des Andes équatoriales, de 17° cent., égaleà celle du mois de Juillet à Paris. Quoique sur le plateaudes Cordillères on trouve la même température annuelleque dans les hautes latitudes (parce que la ligne isotherme de8°, par exemple, est la trace marquée dans les plaines parl’intersection de la surface isotherme de 8° avec la surface dusphéroïde terrestre), il ne faut pas trop généraliser cesanalogies des climats tempérés des montagnes équatorialesavec les basses régions de la zone circompolaire. Ces ana-logies sont moins grandes qu’on ne le pense; elles sont mo-difiées par l’influence de la distribution partielle de la cha-leur dans les différentes parties de l’année ( Proleg., p. LIV,et mon Mémoire sur les lignes isothermes; p. 137). Les quo-tiens ne changent pas toujours en montant de la plaine versles montagnes, de la même manière qu’ils changent en ap-prochant du pôle: c’est le cas des Monocotylédonées consi-dérées en général; c’est le cas des Fougères et des Composées.( Proleg., pag. LI et LII; Brown, on Congo, pag. 5.) On peut d’ailleurs remarquer que le développement desvégétaux de différentes familles et la distribution des for-mes ne dépendent ni des latitudes géographiques seules, nimême des latitudes isothermes; mais que les quotiens nesont pas toujours semblables sur une même ligne isothermede la zone tempérée, dans les plaines de l’Amérique et del’ancien continent. Il existe sous les tropiques une diffé-rence très-remarquable entre l’Amérique, l’Inde et lescôtes occidentales de l’Afrique. La distribution des êtresorganisés sur le globe dépend non-seulement de circons-tances climatériques très-compliquées; mais aussi de causesgéologiques qui nous sont entièrement inconnues, parcequ’elles ont rapport au premier état de notre planète. Lesgrands Pachydermes manquent aujourd’hui dans le nouveaumonde, quand nous les trouvons encore abondamment,sous des climats analogues, en Afrique et en Asie. Dansla zone équinoxiale de l’Afrique la famille des Palmiers |430| est bien peu nombreuse, comparée au grand nombre d’es-pèces de l’Amérique méridionale. Ces différences, loin denous détourner de la recherche des lois de la nature, doi-vent nous exciter à étudier ces lois dans toutes leurs com-plications. Les lignes d’égale chaleur ne suivent pas les paral-lèles à l’équateur; elles ont, comme j’ai tàché de le prouverailleurs, des sommets convexes et des sommets concaves, qui sontdistribués très-régulièrement sur le globe, et forment diffé-rens systèmes le long des côtes orientales et occidentales desdeux mondes, au centre des continens et dans la proximitédes grands bassins des mers. Il est probable que, lorsque desphysiciens-botanistes auront parcouru une plus vaste étenduedu globe, on trouvera que souvent les lignes des maximad’agroupement (les lignes tirées par les points où les fractionssont réduites au dénominateur le plus petit) dévient deslignes isothermes. En divisant le globe par bandes longitu-dinales comprises entre deux méridiens, et en en comparantles rapports numériques sous les mêmes latitudes isothermes,on reconnoîtra l’existence de différens systèmes d’agroupement. Déjà, dans l’état actuel de nos connoissances, nous pouvonsdistinguer quatre systèmes de végétation, ceux du nouveaucontinent, de l’Afrique occidentale, de l’Inde et de la Nou-velle-Hollande. De même que, malgré l’accroissement régu-lier de la chaleur moyenne du pôle à l’équateur, le maximum de chaleur n’est pas identique dans les différentes régionspar différens degrés de longitude, il existe aussi des lieuxoù certaines familles atteignent un développement plus grandque partout ailleurs: c’est le cas de la famille des Composéesdans la région tempérée de l’Amérique du nord, et surtout àl’extrémité australe de l’Afrique. Ces accumulations partiellesdéterminent la physionomie de la végétation, et sont ce quel’on appelle vaguement les traits caractéristiques du paysage. Dans toute la zone tempérée les Glumacées et les Composéesfont ensemble plus d’un quart des Phanérogames. Il résulte deces mêmes recherches, que les formes des êtres organisés setrouvent dans une dépendance mutuelle. L’unité de la natureest telle, que les formes se sont limitées les unes les autresd’après des lois constantes et immuables. Lorsqu’on connoît surun point quelconque du globe le nombre d’espèces qu’offre une |431| grande famille (p. ex., celle des Glumacées, des Composées oudes Légumineuses), on peut évaluer avec beaucoup de proba-bilité, et le nombre total des plantes phanérogames, et lenombre des espèces qui composent les autres familles végétales.C’est ainsi qu’en connoissant, sous la zone tempérée, le nombredes Cypéracées ou des Composées, on peut deviner celui desGraminées ou des Légumineuses. Ces évaluations nous fontvoir dans quelles tribus de végétaux les Flores d’un pays sontencore incomplètes: elles sont d’au tant moins incertaines quel’on évite de confondre les quotiens qui appartiennent à diffé-rens systèmes de végétation. Le travail que j’ai tenté sur lesplantes, sera sans doute appliqué un jour avec succès aux dif-férentes classes des animaux vertébrés. Dans les zones tempé-rées il y a près de cinq fois autant d’oiseaux que de mammi-fères, et ceux-ci augmentent beaucoup moins vers l’équateurque les oiseaux et les reptiles. La géographie des plantes peut être considérée comme unepartie de la physique du globe. Si les lois qu’a suivies la na-ture dans la distribution des formes végétales étoient beau-coup plus compliquées encore qu’elles ne le paroissent aupremier abord, il ne faudroit pas moins les soumettre à desrecherches exactes. On n’a pas abandonné le tracé descartes lorsqu’on s’est aperçu des sinuosités des fleuves et dela forme irrégulière des côtes. Les lois du magnétisme sesont manifestées à l’homme dès que l’on a commencé à tracerles lignes d’égale déclinaison et d’égale inclinaison, et quel’on a comparé un grand nombre d’observations qui parois-soient d’abord contradictoires. Ce seroit oublier la marchepar laquelle les sciences physiques se sont élevées progres-sivement à des résultats certains, que de croire qu’il n’estpas encore temps de chercher les élémens numériques de lagéographie des plantes. Dans l’étude d’un phénomène com-pliqué, on commence par un aperçu général des conditionsqui déterminent ou modifient le phénomène; mais, aprèsavoir découvert de certains rapports, on trouve que les pre-miers résultats auxquels on s’est arrêté, ne sont pas assez dé-gagés des influences locales: c’est alors qu’on modifie et cor-rige les élémens numériques, qu’on reconnoît de la régularitédans les effets mêmes des perturbations partielles. La cri- |432| tique s’exerce sur tout ce qui a été annoncé prématurémentcomme un résultat général, et cet esprit de critique, unefois excité, favorise la recherche de la vérité et accélère leprogrès des connoissances humaines.
Acotylédonées. Plantes cryptogames (Champignons, Lichens,Mousses et Fougères); Agames celluleuses et vasculaires deM. De Candolle. En réunissant les plantes des plaines et cellesdes montagnes, nous en avons trouvé sous les tropiques ⅑;mais leur nombre doit être beaucoup plus grand. M. Brown a rendu très-probable que dans la zone torride le rapport 1 est pour les plaines 1/15, pour les montagnes ⅕ ( Congo, p. 5).Sous la zone tempérée, les Agames sont généralement auxPhanérogames comme 1:2; dans la zone glaciale, elles attei-gnent le même nombre, et le surpassent souvent de beaucoup. En séparant les Agames en trois groupes, on observe queles Fougères sont plus fréquentes (le dénominateur de la frac-tion étant plus petit) dans la zone glaciale que dans la zonetempérée ( Berl. Jahrb., B. 1, p. 32). De même les Lichenset les Mousses augmentent vers la zone glaciale. La distri-bution géographique des Fougères dépend de la réunionde circonstances locales d’ombre, d’humidité et de chaleurtempérée. Leur maximum (c’est-à-dire le lieu où le déno-minateur de la fraction normale du groupe devient le pluspetit possible) se trouve dans les parties montagneuses destropiques, surtout dans des îles de peu d’étendue, où le rap-port s’élève à ⅓ et au-delà. En ne séparant pas les plaineset les montagnes, M. Brown trouve pour les Fougères de lazone torride 1/20. En Arabie, dans l’Inde, dans la Nouvelle-Hol-lande et dans l’Afrique occidentale (entre les tropiques), il ya 1/26: nos herbiers d’Amérique ne donnent que 1/38; mais lesFougères sont rares dans les vallées très-larges et les plateauxarides des Andes, où nous avons été forcés de séjourner long-temps ( Congo, pag. 43, et Nov. gen., tom. 1, pag. 33). Dansla zone tempérée, les Fougères sont 1/70; en France 1/73; en
1 Dans cet article, les fraçtions ⅑, 1/15, ⅕, indiquent le rapportentre les espèces d’une famille et la somme des Phanérogames qui végètentdans le même pays. Les abréviations Trop., Temp., Glac., désignentles trois zones, torride, tempérée et glaciale.
|433| Allemagne, d’après des recherches récentes, 1/71 ( Berl. Jahrb.,B. 1, pag. 26). Le groupe des Fougères est extrêmementrare dans l’Atlas, et manque presque entièrement en Égypte.Sous la zone glaciale, les fougères paroissent s’élever à 1/25.
Monocotylédonées. Le dénominateur devient progressive-ment plus petit en allant de l’équateur vers le 62.e de latitudenord; il augmente de nouveau dans des régions plus bo-réales encore, sur la côte du Groenland, où les Graminéessont très-rares ( Congo, pag. 10). Le rapport varie de⅕ à ⅙ dans les différentes parties des tropiques. Sur 3880Phanérogames de l’Amérique équinoxiale que nous avonstrouvées, M. Bonpland et moi, en fleur et en fruit, il y a654 Monocotylédonées et 3226 Dicotylédonées: donc la grandedivision des Monocotylédonées seroit ⅙ des Phanérogames.D’après M. Brown, ce rapport est dans l’ancien continent(dans l’Inde, dans l’Afrique équinoxiale et dans la Nouvelle-Hollande), ⅕. Sous la zone tempérée on trouve ¼ (France 1:4⅖; Allemagne, 1:4½; Amérique boréale, d’après Pursh,1:4½); Royaume de Naples, 1:4⅕; Suisse, 1:4¼; Islesbritanniques, 1:3¾). Sous la zone glaciale, ⅓. Glumacées (les trois familles des Joncacées, des Cypéracéeset des Graminées, réunies). = Trop., 1/11.—Temp., ⅛.—Glac., ¼. L’augmentation vers le nord est due aux Joncacées et auxCypéracées, qui sont beaucoup plus rares, relativement auxautres Phanérogames, sous les zones tempérées et sous la zonetorride. En comparant entre elles les espèces appartenant auxtrois familles, on trouve que les Graminées, les Cypéracées etles Joncacées sont sous les tropiques comme 25, 7, 1; dans larégion tempérée de l’ancien continent, comme 7, 5, 1; sousle cercle polaire, comme 2⅖, 2⅗, 1. Il y a en Laponie au-tant de Graminées que de Cypéracées: de là vers l’équateurles Cypéracées et les Joncacées diminuent beaucoup plus queles Graminées; la forme des Joncacées se perd presque entiè-rement sous les tropiques ( Nov. gen., T. I.er, p. 240). Joncacées seules. = Trop., 1/400. — Temp., 1/90. — Glac., 1/25 (Allemagne, 1/94; France, 1/86). Cypéracées seules. = Trop. Amérique, à peine 1/57; Afri-que occidentale, 1/18; Inde, 1/25; Nouvelle-Hollande, 1/14 ( Congo, p. 9). — Temp., peut-être 1/20 (Allemagne, 1/19; France, |434| toujours d’après les travaux de M. De Candolle, 1/27; Dane-marck, 1/16). — Glac., ⅑. C’est le rapport trouvé en Laponie et au Kamtschatka. Graminées seules. = Trop. J’ai admis jusqu’ici 1/15. M. Brown trouve pour l’Afrique occidentale 1/12, pour l’Inde 1/12 ( Congo, p. 41). M. Hornemann s’arrête pour cette mêmepartie de l’Afrique à ⅒ ( De indole plant. Guineensium, 1819,p. 10). — Temp. Allemagne, 1/13; France, 1/13. — Glac., ⅒. Composées. En confondant les plantes des plaines aveccelles des montagnes, nous avons trouvé dans l’Amériqueéquinoxiale ⅙ et ⅐; mais, sur 534 Composées de nos her-biers, il n’y en a que 94 qui végètent depuis les plainesjusqu’à 500 toises (hauteur à laquelle la températuremoyenne est encore de 21°, 8; égale celle du Caire, d’Alger et de l’ile de Madère). Depuis les plaines équatoriales jus-qu’à 1000 toises de hauteur (où règne encore la températuremoyenne de Naples), nous avons recueilli 265 Composées.Ce dernier résultat donne le rapport des Composées, dans lesrégions de l’Amérique équinoxiale au-dessous de 1000 toises,de ⅑ à ⅒. Ce résultat est très-remarquable, puisqu’il prouvequ’entre les tropiques, dans la région très-basse et très-chaudedu nouveau continent il y a moins de Composées, dans lesrégions subalpines et tempérées plus de Composées, que sousles mêmes conditions dans l’ancien monde. M. Brown trouvepour le Rio-Congo et Sierra-Léone, 1/23; pour l’Inde et la Nouvelle-Hollande, 1/16 ( Congo, p. 26; Nov. gen., t. IV,p. 239). Quant à la zone tempérée, les Composées font en Amérique ⅙ (c’est peut-être aussi dans l’Amérique équi-noxiale le rapport des Composées des très-hautes montagnesà toute la masse des Phanérogames alpins); au cap de Bonne-Espérance, ⅕; en France, ⅐ (proprement 2/15); en Alle-magne, ⅛. Sous la zone glaciale les Composées sont, en Laponie, 1/13; au Kamtschatka, 1/13. ( Hornemann, p. 18; Berl. Jahrb., B. I, p. 29.) Légumineuses. = Trop. Amérique, 1/12; Inde, ⅑; Nou-velle-Hollande, ⅑; Afrique occidentale, ⅛ ( Congo, p. 10).Temp. France, 1/16; Allemagne, 1/20; Amérique boréale, 1/19; Sibérie, 1/14 ( Berl. Jahrb., B. I, p. 22). — Glac., 1/35. Labiées. = Trop., 1/40. — Temp. Amérique boréale, 1/40; Al- |435| lemagne, 1/26; France, 1/24. — Glac., 1/70. La rareté des Labiéeset des Crucifères dans la zone tempérée du nouveau conti-nent est un phénomène très-remarquable. Malvacées. = Trop. Amérique, 1/47; Inde et Afrique oc-cidentale, 1/34 ( Congo, p. 9); dans la seule côte de Guinée, 1/20 ( Hornemann, p. 20). — Temp., 1/200. — Glac., 0. Crucifères. = Presque point sous les tropiques, en faisantabstraction des montagnes au-dessus de 1200 à 1700 toises( Nov. gen., p. 16). France, 1/19; Allemagne, 1/18; Amériqueboréale, 1/62. Rubiacées. Sans diviser la famille en plusieurs sections,on trouve pour les tropiques, en Amérique 1/29, dans l’A-frique occidentale 1/14; pour la zone tempérée, en Alle-magne 1/70, en France 1/73; pour la zone glaciale, en Laponie 1/80. M. Brown sépare la grande famille des Rubiacées endeux groupes qui offrent des rapports climatériques très-distincts. Le groupe des Stellatæ sans stipules interposées ap-partient principalement à la zone tempérée: il manquepresque entre les tropiques, excepté sur le sommet des mon-tagnes. Le groupe des Rubiacées à feuilles opposées et à sti-pules appartient très-particulièrement à la région équinoxiale.M. Kunth a divisé la grande famille des Rubiacées en huitgroupes, dont un seul, celui des Cofféacées, renferme dansnos herbiers un tiers de toutes les Rubiacées de l’Amériqueéquinoxiale. ( Nov. gen., t. III, p. 341.) Euphorbiacées. = Trop. Amérique, 1/35; Inde et Nouvelle-Hollande, 1/30; Afrique occidentale, 1/78 ( Congo, p. 25). — Temp. France, 1/70; Allemagne, 1/100. — Glac., Laponie 1/500. Éricinées et Rosages. = Trop. Amérique, 1/130. — Temp. France, 1/125; Allemagne, 1/90; Amérique boréale, 1/36. — Glac. Laponie, 1/25. Amentacées. = Trop. Amérique, 1/800. — Temp. France, 1/50; Allemagne, 1/40; Amérique boréale, 1/25. — Glac. Laponie, 1/20. Ombellifères. = Presque point sous les tropiques au-dessousde 1200 toises; mais, en comptant dans l’Amérique équi-noxiale les plaines et les hautes montagnes, 1/100: sous la zonetempérée beaucoup plus dans l’ancien que dans le nouveaucontinent. France, 1/34; Amérique boréale, 1/57; Laponie, 1/60. En comparant les deux mondes, on trouve en général |436| dans le nouveau, sous la zone équatoriale, moins de Cypé-racées et de Rubiacées, et plus de Composées; sous la zonetempérée, moins de Labiées et de Crucifères, et plus deComposées, d’Éricinées et d’Amentacées, que dans les zonescorrespondantes de l’ancien monde. Les familles qui aug-mentent de l’équateur vers le pôle (selon la méthode des frac-tions), sont les Glumacées, les Ericinées et les Amentacées;les familles qui diminuent du pôle vers l’équateur, sont lesLégumineuses, les Rubiacées, les Euphorbiacées et les Mal-vacées; les familles qui semblent atteindre le maximum sousla zone tempérée, sont les Composées, les Labiées, les Om-bellifères et les Crucifères. J’ai réuni les résultats principaux de ce travail dans unseul tableau; mais j’engage les physiciens à recourir auxéclaircissemens sur les diverses familles, chaque fois que lesnombres partiels leur paroissent douteux. Les quotiens destropiques sont modifiés de telle manière qu’ils ont rapport auxrégions dont la température moyenne est de 28° à 20° (de 0 à750 toises de hauteur). Les quotiens de la zone tempéréesont adaptés à la partie centrale de cette zone, entre 13° et10° de température moyenne. Dans la zone glaciale la tem-pérature moyenne est de 0° à 1°. A ce tableau des quotiensou des fractions, qui indique les rapports de chaque familleà la masse totale des phanérogames, on pourroit ajouter untableau dans lequel seroient comparés entre eux les nombresabsolus des espèces. Nous en donnerons ici un fragment quin’embrasse que les zones tempérées et glaciales.
France. Amérique boréale. Laponie.
Glumacées....... 460 ...... 365 .... 124
Composées....... 490 ...... 454 .... 38
Légumineuses ..... 230 ...... 148 .... 14
Crucifères....... 190 ...... 46 .... 22
Ombellifères...... 170 ...... 50 .... 9
Caryophyllées..... 165 ...... 40 .... 29
Labiées ........ 149 ...... 78 .... 7
Rhinanthées...... 147 ...... 79 .... 17
Amentacées ...... 69 ...... 113 .... 23
Ces nombres absolus sont tirés des ouvrages de MM. De Can-dolle, Pursh et Wahlenberg. La masse des plantes décritesen France est à celle de l’Amérique boréale dans le rapportde 1⅓: 1; à celle de Laponie, dans le rapport de 7:1. |Article GÉOGRAPHIE BOTANIQUE page 436| Article GÉOGRAPHIE BOTANIQUE (page 436).
GROUPES fondés sur l’analogie des formes. RAPPORTS A TOUTE LA MASSE DES PHANÉROGAMES. SIGNES indiquant la direction del’accroissement.
Zone équatoriale; lat. 0° — 10° Zone tempérée; lat. 45° — 52° Zone glaciale; lat. 67° — 70°
Agames (Fougères, Lichens, Mousses, Cham-pignons.) Plaines................ 1/15 Montagnes............. ⅕ ½ 1/1
Fougères seules........................... Pays peu montueux...... 1/20 Pays très-montueux.. ⅓ à ⅛ 1/70 1/25 ← →
Monocotylédonées......................... Ancien continent........ ⅕Nouveau continent....... ⅙ ¼
Glumacées (Joncacées, Cypéracées, Graminées). 1/11 ¼
Joncacées seules .......................... 1/400 1/90 1/25
Cypéracées seules ......................... Ancien continent....... 1/22 Nouveau continent...... 1/50 1/20
Graminées seules.......................... 1/14 1/12
Composées ............................... Ancien continent....... 1/18 Nouveau continent...... 1/12 Ancien continent..... ⅛Nouveau continent.... ⅙ 1/13 → ←
Légumineuses............................ 1/18 1/35
Rubiacées............................... Ancien continent....... 1/14 Nouveau continent..... 1/25 1/60 1/80
Euphorbiacées ........................... 1/32 1/80 1/500
Labiées.................................. 1/40 Amérique........... 1/40 Europe............. 1/25 1/70 → ←
Malvacées .............................. 1/35 1/200 0
Éricinées et Rosages.......................... 1/130 Europe ............ 1/100 Amérique.......... 1/36 1/25
Amentacées................................ 1/800 Europe.............1/45 Amérique........... 1/25 1/20
Ombellifères ............................. 1/500 1/40 1/60 → ←
Crucifères................................ 1/800 Europe............. 1/18 Amérique........... 1/60 1/24 → ←
Explication des signes: ↗ le dénominateur de la fraction diminue de l’équateur vers le pôle nord; ↙ le dénominateur diminue vers l’équateur;→ ← le dénominateur diminue du pôle nord et de l’équateur vers la zone tempérée; ← → le dénominateur diminue vers l’équateuret vers le pôle nord.