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Alexander von Humboldt: „Sur les Gymnotes et autres poissons électriques“, in: ders., Sämtliche Schriften digital, herausgegeben von Oliver Lubrich und Thomas Nehrlich, Universität Bern 2021. URL: <https://humboldt.unibe.ch/text/1819-Baron_Humboldts_Personal_Heft1-15-neu> [abgerufen am 23.04.2024].

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https://humboldt.unibe.ch/text/1819-Baron_Humboldts_Personal_Heft1-15-neu
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Titel Sur les Gymnotes et autres poissons électriques
Jahr 1820
Ort Paris
Nachweis
in: Archives des découvertes et des inventions nouvelles, Faites dans les Sciences, les Arts et les Manufactures, tant en France que dans les Pays étrangers, pendant l’année 1819 (1820), S. 22–24.
Sprache Französisch
Typografischer Befund Antiqua; Auszeichnung: Kursivierung.
Identifikation
Textnummer Druckausgabe: III.62
Dateiname: 1819-Baron_Humboldts_Personal_Heft1-15-neu
Statistiken
Seitenanzahl: 3
Zeichenanzahl: 2707

Weitere Fassungen
Baron Humboldt’s Last Volume. Personal Narrative of Travels to the Equinoctial Regions of the New Continent. Vol. 4. London, 1819 (New York City, New York, 1819, Englisch)
The gymnotus, or electrical eel (New York City, New York, 1819, Englisch)
Humboldt’s Travels (London, 1819, Englisch)
Electrical eels (Cambridge, 1819, Englisch)
[Earthquake at Caraccas] (Cambridge, 1819, Englisch)
Account of the Earthquake which destroyed the Town of Caraccas on the 26th March 1812 (Edinburgh, 1819, Englisch)
Account of the earthquake that destroyed the town of Caraccas on the twenty-sixth march, 1812 (Liverpool, 1819, Englisch)
Sur les Gymnotes et autres poissons électriques (Paris, 1819, Französisch)
An Account of the Earthquake in South America, on the 26th March, 1812 (Philadelphia, Pennsylvania, 1820, Englisch)
[Earthquake at Caraccas] (Hartford, Connecticut, 1820, Englisch)
Account of the Elecrical Eels, and of the Method of catching them in South America by means of Wild Horses (Edinburgh, 1820, Englisch)
Observations respecting the Gymnotes, and other Electric Fish (London, 1820, Englisch)
[Earthquake at Caraccas] (Hallowell, Maine, 1820, Englisch)
Earthquake in the Caraccas (London, 1820, Englisch)
Sur les Gymnotes et autres poissons électriques (Paris, 1820, Französisch)
[Earthquake at Caraccas] (Hartford, Connecticut, 1821, Englisch)
Earthquake at Caraccas (London, 1822, Englisch)
Earthquake at the Caraccas (Shrewsbury, 1823, Englisch)
Electrical eel (Hartford, Connecticut, 1826, Englisch)
Baron Humboldt’s observation on the gymnotus, or electrical eel (London, 1833, Englisch)
The gymnotus, or electric eel (London, 1834, Englisch)
Earthquake at Caraccas in 1812 (Hartford, Connecticut, 1835, Englisch)
Earthquake at Caraccas (London, 1837, Englisch)
Electrical eels (London, 1837, Englisch)
Female presence of mind (London, 1837, Englisch)
An earthquake in the Caraccas (London, 1837, Englisch)
An Earthquake (Leipzig; Hamburg; Itzehoe, 1838, Englisch)
Das Erdbeben von Caraccas (Leipzig, 1843, Deutsch)
The Gymnotus, or Electrical Eel (Buffalo, New York, 1849, Englisch)
Anecdote of a Crocodile (Boston, Massachusetts; New York City, New York, 1853, Englisch)
Battle with electric eels (Goldsboro, North Carolina, 1853, Englisch)
Anecdotes of crocodiles (Philadelphia, Pennsylvania, 1853, Englisch)
Das Erdbeben von Caracas (Leipzig, 1858, Deutsch)
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Sur les Gymnotes et autres poissons électriques;par M. de Humboldt.

Les gymnotes ou anguilles électriques se trouventen grande abondance aux environs de Calabozo, dansla terre ferme d’Amérique et dans les bassins d’eaustagnante et les affluens formés par l’Orénoque; latempérature des eaux dans lesquelles ils vivent habi-tuellement est de 26° à 27°. Ce poisson, le plus granddes poissons électriques, a 3 à 5 pieds de long;il est d’un beau vert-olive; le dessous de la tête estjaune mêlé de rouge; deux rangées de petites tachesjaunes sont placées symétriquement le long du dos,depuis la tête jusqu’au bout de la queue; chaque tacherenferme une ouverture excrétoire; aussi la peau del’animal est-elle constamment couverte d’une matièremuqueuse, qui conduit l’électricité vingt à trente foismieux que l’eau pure. Sa vessie natatoire, qui a |23|2 pieds 5 pouces de long, est séparée de la peau exté-rieure par une masse de graisse, et repose sur les or-ganes électriques qui remplissent plus des deux tiersde l’animal. On ne s’expose pas témérairement aux premièrescommotions d’un gymnote très-grand et fortementirrité. Si par hasard on reçoit un coup avant que lepoisson soit blessé, ou fatigué par une longue pour-suite, la douleur et l’engourdissement sont si violens,qu’il est impossible de prononcer sur la nature dusentiment qu’on éprouve. L’action électrique du pois-son dépend uniquement de sa volonté, soit qu’il netienne pas toujours chargés ses organes électriques,soit qu’il puisse, par la sécrétion de quelque fluide oupar un autre moyen, la diriger au dehors. Cette ac-tion sur les organes de l’homme, est transmise et inter-ceptée par les mêmes corps qui transmettent et inter-ceptent le courant électrique d’un conducteur chargéd’une bouteille de Leyde ou d’une pile de Volta, àl’exception des substances résineuses, du verre, dubois très-sec, de la corne et même des os: il ne sortpoint d’étincelle du corps même du poisson. Quoique la force de la torpille de nos mers ne soitpas à comparer à celle des gymnotes, elle est suffi-sante pour causer des sensations très-douloureuses;ce poisson remue convulsivement les nageoires pec-torales, chaque fois qu’il lance le coup, et il peut endonner un grand nombre avec une célérité éton-nante, soit que les lames ou feuillets de ses organesne soient pas toujours épuisés en entier, soit que le |24|poisson les recharge instantanément; lorsqu’une per-sonne isolée touche la torpille d’un seul doigt, il estindispensable que le contact soit immédiat. Les poissons électriques, lorsqu’ils sont très-vigou-reux, agissent avec la même énergie sous l’eau et dansl’air. (Annales de Physique et de Chimie,