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Alexander von Humboldt: „Extrait d’un Mémoire de M. Humboldt, inséré dans les Annales de Chimie et de Physique, tome III“, in: ders., Sämtliche Schriften digital, herausgegeben von Oliver Lubrich und Thomas Nehrlich, Universität Bern 2021. URL: <https://humboldt.unibe.ch/text/1816-Sur_l_Elevation-3-neu> [abgerufen am 29.03.2024].

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https://humboldt.unibe.ch/text/1816-Sur_l_Elevation-3-neu
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Titel Extrait d’un Mémoire de M. Humboldt, inséré dans les Annales de Chimie et de Physique, tome III
Jahr 1818
Ort Paris
Nachweis
in: Annuaire présenté au roi, par le bureau des longitudes, pour l’an 1818 (1818), S. 141–144.
Sprache Französisch
Typografischer Befund Antiqua; Auszeichnung: Kursivierung; Fußnoten mit Ziffern; Tabellensatz.
Identifikation
Textnummer Druckausgabe: III.32
Dateiname: 1816-Sur_l_Elevation-3-neu
Statistiken
Seitenanzahl: 4
Zeichenanzahl: 5590

Weitere Fassungen
Sur l’Elévation des montagnes de l’Inde (Paris, 1816, Französisch)
Ueber die Höhe von Bergen von Hindostan (Nach d. Franz. frei bearbeitet und mit Zusätzen von Gilbert) (Leipzig, 1817, Deutsch)
Extrait d’un Mémoire de M. Humboldt, inséré dans les Annales de Chimie et de Physique, tome III (Paris, 1818, Französisch)
Inde (Élévation des montagnes de l’) (Paris, 1823, Französisch)
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Extrait d’un Mémoire de M. Humboldt,inséré dans les Annales de Chimie et dePhysique, tome III.

Depuis peu, le désir de connaître l’élévation desmontagnes de l’Inde, par des mesures directes etprécises, parut avoir été satisfait par les travaux tri-gonométriques de M. Webb, lieutenant au corps d’in-fanterie du Bengale, le même à qui nous devonsla connaissance plus exacte du cours du Gange.M. Webb a été chargé de lever la carte du Kumaonet de la province de Nepaul, récemment pacifiée. Il àenvoyé au gouverneur général, lord Moira, les hau-teurs de 27 pics couverts de neiges perpétuelles, etsitués dans la grande chaîne de montagnes visible aKumaon, au sud-est de Sirinagour. Vingt de ces picsexcèdent 20,000 pieds anglais; le plus bas est de15,733 pieds; le plus élevé a 25,669 pieds anglais,ou 4012 toises. M. Webb assure que les distances etles bases ont été vérifiées avec le plus grand soin, etil cite comme une preuve de la précision de la trian-gulation, que la latitude de la ville de Philibheet,déduite de la position seule des pics, coïncide à 5″près avec celle qui a été déterminée par les obser-vations astronomiques de M. Reuben-Burrow. Ladistance de la grande mosquée de Philibheet au picle plus voisin, est de 98,000 fathoms ou, 112 milles.M. Webb ajoute que le 14e pic, celui qui a25,669 pieds anglais au-dessus du niveau de l’Océan,est d’un mille plus élevé que le Chimborazo. D’aprèsle Dictionnaire de Hutton, celui-ci n’est supposé quede 19,595 pieds anglais [ou 3014 toises] (1). Voici
(1) La Condamine donne au Chimborazo 3217 toises;
|142|la hauteur des quatre cimes les plus élevées de l’Hi-mêlaya:
Pieds anglais. toises. metres.
Le 14e pic a 25,669 . . . . . . . (4013) . . . . . . . . [7821]
Le 12e . . . . . 23,263 . . . . . . . (3637) . . . . . . . . [7088]
Le 3e . . . . . 22,840 . . . . . . . (3571) . . . . . . . . [6959]
Le 23e . . . . . 22,722 . . . . . . . (3553) . . . . . . . . [6925]
Comme nous ignorons encore les détails des impor-tantes opérations de M. Webb, il est difficile d’évaluerles erreurs que le jeu des réfractions a pu causer parune latitude de 30 à 32°. Si nous supposons que laplaine dans laquelle les angles de hauteur ont été prisa 1500 mètres d’élévation au-dessus du niveau de lamer, et que la distance ait été de 1° 30′ en arc, le picle plus élevé se sera présenté sous un angle de 2° 17′;en supposant une réfraction moyenne de 0,08 del’arc compris entre la station dans la plaine et la cime.Or, pour que ce pic ne fût élevé au-dessus du niveaude la mer, que de 6800 mètres, c’est-à-dire 270 mètres
don George Juan, 3380 toises. Dans les mesures deces savans voyageurs, les angles de hauteur n’excé-daient pas 4° 19′. On peut s’étonner de la grandedifférence que l’on trouve entre des résultats tirés desmêmes élémens. Mais ces élémens sont très compli-qués, car les erreurs qui affectent les angles de dépres-sion, celles de la hauteur du plateau de Quito, etdu sommet d’Ilinissa, influent toutes sur la mesuretentée dans le plateau de Tapia, près de Riobamba-nuevo, au près de la montagne écroulée de l’Altar,que les indigènes supposent avoir été plus élevée quele Chimborazo; je trouve ce dernier de 9530 mètres.J’ai publié le détail de cette opération dans l’intro-duction de mon Recueil d’Observations astrono-miques, tom. I er , pag. 74.
|143|plus que le Chimborazo (1), il faudrait que le coeffi-cient de la réfraction fût de 0,30, au lieu de 0,08; cequi n’est guère probable, d’après ce que nous savonssur les réfractions dans une zone si méridionale.
Les opérations de M. Webb paraissent inspirerd’autant plus de confiance, qu’en 1808, lorsque cevoyageur, dépourvu de baromètre, tenta pour la pre-mière fois la mesure des hautes cimes de l’Himalaya,le Gangautri ou Mahadeva-Calinga et le Jamautri (2).Il s’exprime, dans une lettre à M. Colebrooke, avecla plus grande réserve sur cet essai: «La hauteur de»l’Himalaya, dit-il, reste encore à déterminer; mais»en prenant la moyenne d’un grand nombre d’angles»d’élévation pris à différentes heures du jour, avec un»instrument très précis, et appuyant ces angles à une»base suffisamment longue, mesurée dans la plaine»de Rohilkhand, au sud-est de Philibheet (lat. 28°»à 29°), je trouve que les pics les plus élevés de l’Hi-»malaya ont 21,000 pieds anglais au-dessus de ma»base, en comptant ⅛ pour la réfraction; ce que je»crois, pour ce climat, une réfraction très forte.» Nous ignorons la hauteur des plaines de Rohilkhandau-dessus du niveau de l’Océan; les deux baromètresqu’on avait envoyés de Calcutta à M. Webb, avaientmalheureusement été brisés en chemin (3). Dans l’opé-ration plus récente dont nous venons de présenter lesprincipaux résultats, M. Webb a probablement pudéterminer la hauteur de sa base au-dessus de l’Océan,par une mesure barométrique.
(1) D’après la supposition de 6530 mètres.(2) Par les 31° 4′ et 31° 23′ de latitude au nord deSirinagour, près Lallari, sur un plateau de 4000 piedsd’élévation, les deux pics se présentent sous un anglede 3° 17′ à 30 milles de distance. Asiat. Res., tom. XI,pag. 469.(3) Asiat. Res., tom. II, pag. 448.
|144| La partie perpétuellement couverte de neige, a,dans le Mont-Blanc, 2085 m , dans le Chamborazo,1735 m de hauteur. Si le plus haut pic de l’Himalaya,mesuré par M. Webb, a effectivement 7821 m d’élé-vation absolue, il doit y avoir en été au moins4271 m de hauteur perpendiculaire, depuis la limiteinférieure de la neige jusqu’au sommet du pic; carentre les 31° et 32° de latitude, on peut supposercette limite des neiges à 3550 m au-dessus du niveaude l’Océan.