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Alexander von Humboldt: „Sur l’Elévation des montagnes de l’Inde“, in: ders., Sämtliche Schriften digital, herausgegeben von Oliver Lubrich und Thomas Nehrlich, Universität Bern 2021. URL: <https://humboldt.unibe.ch/text/1816-Sur_l_Elevation-1> [abgerufen am 25.04.2024].

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Titel Sur l’Elévation des montagnes de l’Inde
Jahr 1816
Ort Paris
Nachweis
in: Annales de chimie et de physique 3 (1816), S. 297–317.
Entsprechungen in Buchwerken
Separatum, Paris: Feugueray, 23 Seiten.
Sprache Französisch
Typografischer Befund Antiqua; Auszeichnung: Kursivierung; Fußnoten mit Ziffern; Schmuck: Initialen.
Identifikation
Textnummer Druckausgabe: III.32
Dateiname: 1816-Sur_l_Elevation-1
Statistiken
Seitenanzahl: 21
Zeichenanzahl: 32918

Weitere Fassungen
Sur l’Elévation des montagnes de l’Inde (Paris, 1816, Französisch)
Ueber die Höhe von Bergen von Hindostan (Nach d. Franz. frei bearbeitet und mit Zusätzen von Gilbert) (Leipzig, 1817, Deutsch)
Extrait d’un Mémoire de M. Humboldt, inséré dans les Annales de Chimie et de Physique, tome III (Paris, 1818, Französisch)
Inde (Élévation des montagnes de l’) (Paris, 1823, Französisch)
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Sur l’Elévation des montagnes de l’Inde. Par Alexandre de Humboldt.

La mesure exacte des montagnes dont on ne peutatteindre la cime offre des difficultés qui tiennent engrande partie à l’élévation des terrains dont leursbases sont entourées. Les plateaux sur lesquels s’élè-vent les chaînes sont généralement trop éloignés descôtes pour qu’on puisse en déterminer l’élévation, soitpar des angles de dépression, soit par un nivellementgéométrique: il en résulte que chaque mesure d’unehaute montagne est presque toujours en partie baromé-trique, en partie trigonométrique. Si l’on s’approche detrès-près des cimes à mesurer, on aura moins à craindrel’effet des réfractions; les angles de hauteur seront plusgrands; mais on aura de la peine à trouver un terrain pro-pre à la mesure d’une base. La hauteur de ce terrain au-dessus du niveau de l’Océan peut former le tiers ou lamoitié de la hauteur totale. Dans le plateau de Tapia, si favorable à la mesure duChimborazo, cette montagne ne se présente déjà que sousun angle de 6° 40′, et cependant ce plateau est élevé de2890 mètres au-dessus de la mer du Sud. La distance dela montagne au plateau de Tapia est de 30437 mètres, oude 16′ 27″ en arc. Si j’avais mesuré la base au pied duChimborazo, par exemple, dans les plaines de Sisgun, sicélèbres par leurs porphyres volcaniques colonnaires, mabase aurait eu une élévation de 3900 mètres, tandis quela partie déterminée géométriquement n’aurait été que de |298| 2630 mètres. Or, comme les baromètres sont beaucoupplus difficiles à transporter que les instrumens qui mesu-rent des angles, les voyageurs se trouvent souvent réduits,ou à indiquer seulement la hauteur des montagnes au-dessus des plateaux dont ils ignorent l’élévation absolue, ouà faire des mesures dans des plaines très-éloignées, rap-prochées des côtes, et dans lesquelles le jeu de la réfrac-tion terrestre peut altérer considérablement les résultats. Ce sont ces obstacles qui nous ont privés long-temps dela connaissance exacte de la hauteur des montagnes del’Inde, de cette chaîne immense qui, sous les noms de Hindoo-Coosh (1) et l’Himâlaya (2), s’étend depuisHerat et Caboul, à l’est de l’Indus, jusqu’au-delà duBourampouter. La partie orientale de l’Himâlaya est visi-ble dans les plaines du Bengale, à la distance de 150 millesanglais (3): sa hauteur au-dessus de ces plaines n’est par
(1) Hindoo-Coosh ou Hindo-Kho, Hindo-Kouh (mon-tagne Noire, en persan), à l’est de l’Indus, lat. 34° 30′-35°:c’est le Caucase indien. Un seul pic dans le méridien deCaboul a donné ce nom à la chaine entière qui s’abaisse plus àl’ouest (dans le Paropamisus) vers Herat. Comme le lieutenantMacartney assure que le Hindoo-Coosh n’entre plus dans lalimite des neiges perpétuelles à l’ouest du 66° de longitude,on peut supposer que cette extrémité occidentale n’excèdepas 3250 mètres.(2) Hemâlleh, Himâleh, Hemmachal (Imaus des anciens),proprement Himâlaya, séjour des neiges. En sanscrit, hima signifie frimats ou neige (himavat, neigeux, qui pos-sède de la neige), et alaya, demeure, séjour, habitation.(3) M. Elphinstone (Voyage to Caboul, p. 95) pense que
|299| conséquent pas moindre de 2020 toises. Sans avoir égard àla réfraction, le pic de Ténériffe (1904 toises) est visible à1° 57′ 22″ de distance; le Mont-Blanc (2440 t.) à 2° 13′ 0″;le Chimborazo (3350 t.) à 2° 35′ 30″. En supposant uneréfraction moyenne de 0,08, la distance augmenterait,pour le Chimborazo, seulement de 14 milles. L’exemplele plus frappant que l’on connaisse jusqu’à présent de lavisibilité d’une montagne a été offert par le pic des îlesSandwich, Mowna-Roa, que le capitaine Marchand assureavoir vu à 53 lieues (2°33′) de distance.
Un pic très-élevé de l’Himâlaya, que l’on distingue dela ville de Patna, fut estimé par le colonel Crawford20000 pieds au-dessus des plaines de Nepaul. Cet officiersuppose ces plaines élevées de 5000 pieds anglais au-dessus du niveau de l’Océan (1). Les fondemens de cettepremière mesure ne sont pas connus en Angleterre; maison en a conclu avec raison, depuis long-temps, que lesmontagnes de l’Inde atteignent ou surpassent en élévationles Cordillières de Quito. M. Elphinstone, dans son important ouvrage sur leCandahar et le Caboul, nous apprend que le lieutenant
l’Himâlaya pourrait bien être visible à 250 milles de distance:cela supposerait, vu au niveau de la mer, l’énorme hauteurde 10900 mètres.(1) Ces évaluations semblent indiquer un calcul approxi-matif fondé peut-être sur un angle de hauteur et une distancesupposée. En publiant ce résultat, on a réduit, dans plusieursouvrages, les 25000 pieds anglais en toises; et dès-lorscette expression numérique, qui n’était plus en nombresronds, a paru le résultat d’une mesure précise.
|300| Macartney a trouvé plusieurs cimes de l’Hindoo-Coosh,dans le Caufiristaun, élevées de 20493 pieds anglais.Au-dessus de quelle vallée, de quel plateau cette éva-luation est-elle faite? Si c’est au-dessus des plainesde Peshawer, où le thermomètre s’élève (sans douteexposé au soleil ou au reflet du sol) à 112° Fah-renheit, ou 44° cent., on pourrait croire qu’il ne restepas beaucoup à ajouter à la hauteur du pic mesuré parM. Macartney (1).
«J’ai déterminé, dit cet officier, les distances deplusieurs pics très-élevés par des relèvemens croisés(cross-bearings), et j’ai trouvé, à une distance de100 milles, l’angle de hauteur par le théodolite de 1°30′,ce qui donne une élévation perpendiculaire de 20493pieds anglais. Mais je ne puis mettre beaucoup de con-fiance dans une opération faite à une si grande distanceet avec un angle si petit. Mon instrument parut cepen-dant si bien ajusté, que la latitude prise par le théodo-lite coïncida, à deux minutes près, avec celle qui a été
(1) Au Caire, la température moyenne du mois d’aoûtest, d’après de très-bonnes observations de M. Nouet, faitesà l’ombre et hors du reflet des murs, 29°,9. M. Beauchampstrouva, pour le même mois, à Bagdad, 34°,4; mais sonthermomètre, quoique à l’ombre, était exposé au rayon-nement d’un mur trop voisin. En Egypte, près d’Ombos,dans la vallée des tombeaux des rois et près d’Edfou, on avu le thermomètre à l’ombre se soutenir à 45°. Je crois avoirremarqué, dans les steppes arides de Calabozo, que le sablesuspendu dans l’air augmente singulièrement la haute tempé-rature de l’atmosphère.
|301| donnée par le sextant: la distance était conclue d’unebase de 45 milles de long.»
Depuis peu, le desir de connaître l’élévation desmontagnes de l’Inde par des mesures directes et pré-cises, paraît avoir été satisfait par les travaux trigono-métriques de M. Webb, lieutenant au corps d’infanteriedu Bengale, le même à qui nous devons la connaissanceplus exacte du cours du Gange. M. Webb a été chargé delever la carte du Kumaon et de la province de Nepaul, ré-cemment pacifiée. Il a envoyé au gouverneur général lordMoira les hauteurs de 27 pics couverts de neiges perpé-tuelles, et situés dans la grande chaîne de montagnes visibleà Kumaon, au sud-est de Sirinagour. Vingt de ces picsexcèdent 20000 pieds anglais; le plus bas est de15733 pieds; le plus élevé a 25669 pieds anglais, ou4012 toises. M. Webb assure que les distances et lesbases ont été vérifiées avec le plus grand soin, et il citecomme une preuve de la précision de sa triangulation,que la latitude de la ville de Pilibheet, déduite de laposition seule des pics, coïncide, à 5″ près, avec celle quia été déterminée par les observations astronomiques deM. Reuben-Burrow. La distance de la grande mosquéede Pilibheet au pic le plus voisin est de 98000 fathomsou 112 milles. M. Webb ajoute que le 14me pic, celuiqui a 25669 pieds anglais au-dessus du niveau de l’Océan,est d’un mille plus élevé que le Chimborazo. D’aprèsle Dictionnaire de Hutton, celui-ci n’est supposé quede 19595 pieds anglais (ou 3014 toises) (1). Voici la
(1) La Condamine donne au Chimborazo 3217 toises,don George Juan 3380 t. Dans les mesures de ces savans
|302| hauteur des quatre cimes les plus élevées de l’Hi-mâlaya:
Le 14me pic a 25669 pieds angl. (4013 tois.) (7821 mètr.)
Le 12me 23263 (3637 ) (7088 )
Le 3me 22840 (3571 ) (6959 )
Le 23me 22727 (3553 ) (6925 )
Comme nous ignorons encore les détails des impor-tantes opérations de M. Webb, il est difficile d’évaluerles erreurs que le jeu des réfractions a pu causer parune latitude de 30° à 32°. Si nous supposons que laplaine dans laquelle les angles de hauteur ont été prisa 1500 mètres d’élévation au-dessus du niveau de la mer,et que la distance ait été de 1°30′ en arc, le pic le plusélevé se sera présenté sous un angle de 2° 17′, en sup-posant une réfraction moyenne de 0,08 de l’arc comprisentre la station dans la plaine et la cime. Or, pour quece pic ne fût élevé au-dessus du niveau de la mer que
voyageurs, les angles de hauteur n’excédaient pas 4°19′. Onpeut s’étonner de la grande différence que l’on trouve entredes résultats tirés des mêmes élémens. Mais ces élémens sonttrès-compliqués; car les erreurs qui affectent les angles dedépression, celles de la hauteur du plateau de Quito et dusommet d’Ilinissa, influent toutes sur la mesure du Chimbo-razo. D’après ma mesure tentée dans le plateau de Tapia,près de Riobamba-Nuevo, auprès de la montagne écrouléede l’Altar, que les indigènes supposent avoir été plus élevéeque le Chimborazo, je trouve ce dernier de 6530 mètres.J’ai publié le détail de cette opération dans l’introduction demon Recueil d’observations astronomiques, t. I, p. lxxiv.
|303| de 6800 mètres, c’est-à-dire, 270 mètres plus quele Chimborazo (1), il faudrait que le coefficient de la ré-fraction fût de 0,30, au lieu de 0,08; ce qui n’est guèreprobable, d’après ce que nous savons sur les réfractionsdans une zone si méridionale.
Les opérations de M. Webb paraissent inspirer d’au-tant plus de confiance qu’en 1808, lorsque ce voya-geur, dépourvu de baromètre, tenta, pour la premièrefois, la mesure des hautes cimes de l’Himâlaya (le Gan-gautri ou Mahadeva-Calinga et le Jamautri) (2), il s’ex-prima, dans une lettre à M. Colebrooke, avec la plusgrande réserve sur cet essai. «La hauteur de l’Himâlaya,dit-il, reste encore à déterminer; mais en prenant lamoyenne d’un grand nombre d’angles d’élévation pris, àdifférentes heures du jour, avec un instrument très-précis, et appuyant ces angles à une base suffisammentlongue, mesurée dans la plaine de Rohilkhand, au sud-est de Pilibheet (lat. 28°—29°), je trouve que les pics lesplus élevés de l’Himâlaya ont 21000 pieds anglais au-dessus de ma base, en comptant \( \frac{1}{8} \) pour la réfraction; ceque je crois, pour ce climat, une réfraction très-forte.»Nous ignorons la hauteur des plaines de Rohilkhand au-dessus du niveau de l’Océan. Les deux baromètres qu’onavait envoyés de Calcutta à M. Webb avaient malheu-
(1) D’après la supposition de 6530 mètres.(2) Par les 31°4′ et 31°23′ de latitude au nord de Sirina-gour. Près Lallari, sur un plateau de 4000 pieds d’éléva-tion, les deux pics se présentent sous un angle de 3° 17′ à30 milles de distance. Asiat. Res, t. XI, p. 469.
|304| reusement été brisés en chemin (1). Dans l’opération plusrécente dont nous venons de présenter les principauxrésultats, M. Webb a probablement pu déterminer lahauteur de sa base au-dessus de l’Océan par une mesurebarométrique.
La partie perpétuellement couverte de neige a, dansle Mont-Blanc, 2085 m., dans le Chimborazo 1735 m. dehauteur. Si le plus haut pic de Himâlaya, mesuré parM. Webb, a effectivement 7821 m. d’élévation absolue,il doit y avoir en été au moins 4271 m. de hauteurperpendiculaire depuis la limite inférieure de la neigejusqu’au sommet du pic; car, entre les 31° et 32° delatitude, on peut supposer cette limite des neiges à 3550mètres au-dessus du niveau de l’Océan. Il est impossible de réfléchir sur le résultat de cesmesures, sans se demander si derrière le groupe demontagnes de l’Himâlaya il ne se trouve pas quelqueautre chaîne encore plus élevée. Nous connaissons, parle voyage intéressant de M. Moorcroft, le profil de cesCordillières mieux que les cartes ne nous l’ont donnéjusqu’ici. Ce voyageur courageux a passé l’Himâlaya ense rendant de Cossipoor au Gurwhalko, par la pro-vince de Kemaon. Après avoir gravi, pendant vingt-huitjours, dans des gorges et par des montagnes couvertesde neige, il parvint au plateau de Netée. De ce premierplateau, il monta encore pendant cinq jours, et arriva, àtravers la chaîne centrale de l’Himâlaya, au grand pla-teau où est située la ville de Dleapa. C’est sur ce che-min, en descendant la pente septentrionale qui conduit
(1) Asiat. Res. t. II, p. 448.
|305| à Dleapa, qu’il trouva le Yak (Bos grunniens) et lachèvre dont les Tartares Latactes vendent la laine auxhabitans de Cachemire (1).
Dans le nouveau continent, la chaîne des Andes estremarquable par sa continuité et par sa prodigieuse lon-gueur, qui embrasse, du nord au sud, 120° en latitude.On sait que son étendue, dans le sens opposé à son axelongitudinal, n’excède généralement pas 2 à 3, rarement4 à 5 degrés. Il ne faut pas mesurer la largeur d’unechaîne de montagnes là où un rameau latéral s’en sépare.Telle est la partie des Andes du Pérou, près d’Oruro et duPotosi, où les montagnes neigeuses de Santa-Cruz, de laSierra et de Chiquitos se prolongent vers l’est, et s’ap-prochent des montagnes du Brésil. Près de Caxamarca,par les 7° de latitude australe, où j’ai passé les Andespour la quatrième fois, en allant des plaines de la rivièredes Amazones aux côtes de l’Océan Pacifique, je n’aitrouvé la chaîne que de 23 lieues de largeur (2). Leplateau de Los Pastos, le plus vaste et le plus élevé que
(1) D’après MM. Elphinstone et Strachey, cette villea 200,000 âmes, et fabrique annuellement 80,000 shauls. Lameilleure laine est de Rodauk; le turruk de laine, pesant12 livres, vaut à Cachemire 10 à 20 rupies.(2) De 20 au degré. Ces évaluations se fondent sur deslongitudes chronométriques. J’ai trouvé Tomependa, long.80° 56′; Guayaquil, 82° 18′, et Truxillo, 81° 23′; mais le pas-sage de la Cordillière est entre Querocotillo et Cascas. Les plai-nes de l’Amazone, qui forment le pied des Andes à l’est, ont en-core, d’après mes mesures barométriques, 350—400 mètresde hauteur au-dessus du niveau de l’Océan; ce sont cepen-dant de véritables plaines, dans lesquelles de petits rochers de
|306| j’aie vu dans l’Amérique méridionale, est formé, commeceux du Mexique, par le dos même des Andes. Il con-serve, entre la ville de Pasto et le Paramo del Boliche,là où s’élèvent les grands volcans de Cumbal et de Chiles,sur 85 lieues carrées, près de 3000 mètres d’élévationabsolue, et la largeur des Andes, dans ce plateau extrême-ment froid (entre les 0° 40′ et 1° 10′ de latitude nord)n’est que de 22 lieues (1) du S.-E. au N.-O.; car laCordillière se dirige, sous ces parallèles, du S.-S.-O. auN.-N.-E. Ce groupe de montagnes de Los Pastos peutêtre considéré géologiquement comme un nœud de lachaîne. En partant de ce nœud, les Andes se divisent, ausud, dans le royaume de Quito, en deux, au nord,entre Popayan et Santa-Fé de Bogota, en trois chaînonsparallèles. C’est par la ramification en trois chaînons etpar l’interposition de deux vallées (2) longitudinales (dontle fond a 370 et 950 mètres d’élévation au-dessus du ni-veau de l’Océan) que la largeur des Andes, sur une
calcaire alpin se rencontrent isolés de distance en distance.Elles s’abaissent insensiblement vers le Pongo de Manseriche.(1) La grande chaîne de l’Europe centrale est de \( \frac{1}{5} \) pluslarge, en comptant sa largeur du S.-E. au N-O. dans lesGrisons, et du S. au N. dans le Tyrol.(2) Comme la charpente des Andes, par les 4° et 6° de lati-tude nord, est encore très-peu connue, je dois rappeler quela chaîne orientale, celle qui sépare les plaines du Meta de lavallée de la Madeleine, est formée par les Paramos de Suma-Paz, de Chingasa et de Chita. La chaîne intermédiaire, si-tuée entre les vallées de la Madeleine et de Cauca, renfermeles Nevados de Quindio (5613 mètres) d’Ervé et de Ruiz.La chaîne occidentale, celle du Choco et des montagnes
|307| ligne qui passe par le Paramo de Chingasa, par laprovince d’Antioquia et par le Choco, atteint 5° ou100 lieues de largeur. Les Cordillières du Mexique (laSierra Madre) ont la même étendue transversale sur leparallèle de Durango.
Dans l’Asie centrale, les montagnes paraissent, au pre-mier abord, former un massif immense, dont la surfaceégale celle de la Nouvelle-Hollande. Il y a depuis laDaourie jusqu’au Berlour-tâgh, de l’est à l’ouest, 47° enlongitude; et depuis l’Altai jusqu’à l’Himâlaya, du nordau sud, 20° en latitude (1). C’est ce massif que l’on appellesi vaguement le plateau de la Tartarie, quoiqu’il pré-sente, surtout dans son extrémité occidentale, de grandesinégalités, comme l’indiquent les productions et le cli-mat de la Songarie, de la petite Boucharie, du Turfan
d’Avidi, est limitée par la vallée de Cauca et les côtes de lamer du Sud. Cette dernière chaîne est la moins élevée detoutes et la seule qui offre, sur sa pente occidentale, dans unterrain d’une très-petite étendue (dans le Partido de Barba-coa et au Choco, entre Quibdò et Novita), le platine del’Amérique espagnole. M. Caldas a reconnu, par des mesuresbarométriques, qu’il existe au Choco une zone de terrainaurifère et platinifère dont la limite inférieure est élevée de80—100 m., la limite supérieure de 800 m. au-dessus du ni-veau de l’Océan. Cette zone de terrain de rapport est la plusriche en or, entre les 1° 30′ et 6° de latitude boréale. Sa ri-chesse diminue progressivement de 1° 30′ vers l’équateur.Ces rapports curieux de localité pourront peut-être jeterquelque jour sur l’origine de ce dépôt d’alluvion platinifère.(1) A l’est, entre les 28° et 55° de latitude; vers l’ouest,entre les 34° et 50°.
|308| et du Hami (Chamul, Chamil), célèbre par ses raisins.On peut admettre avec beaucoup de probabilité que ceplateau ne forme aucunement une masse continue, maisque plus du tiers de son étendue a une élévation peuconsidérable au-dessus du niveau de l’Océan.
Depuis que nous connaissons, par les travaux précieuxde MM. Crawford, Macartney, Colebrook et Webb, la hau-teur de l’Himâlaya, on se demande avec un intérêt bienvif, s’il existe au nord de l’Himâlaya d’autres chaînesde montagnes plus êlevées encore. Lorsque plusieurschaînons sont parallèles entr’eux, aucune analogie neforce d’admettre que les chaînons intérieurs sont plusélevés que les extérieurs. D’après la connaissance impar-faite que nous avons jusqu’à ce jour de cet immensesystème de montagnes, il paraît divisé en trois ou quatrerangées principales, qui, en partie parallèles entre elles,se dirigent à-peu-près de l’est à l’ouest. 1°. La chaîne de l’Himâlaya qui, à l’ouest de l’Indus,prend le nom d’Hindoo-Coosh, semble se lier entreHérat (Heraut) et Mushid (1) aux montagnes du Kho-rasan, et par la chaîne d’Elburz (entre Teheran (2) etla mer Caspienne) à celles de l’Ararat, du Caucase, duTaurus et de l’Asie mineure. Le Cachemire forme unplateau au pied de l’Himâlaya vers le sud, comme lesplaines de Bogota en forment un, à 2650 mètres de hau-teur, au pied du Chingasa. Lat. 28°—34°.
(1) Macdonald, Kinneir Geogr. Mém. on Persia, p. 171.(2) Le pic de Demavund, au N.-N.-E. de Teheran, est laplus haute cime de l’Elburz.
|309| 2°. La chaîne du Mustag (Mouz-tâgh, en turc, mon-tagnes de glace) ou mont Karakurrum, le Sioue-chan ouTien-chan des Chinois (1); dans le Turkistan, les montsParmer, forment comme une prolongation du Mustagvers la Sogdiane (Samarkand et Bokhara), le site d’uneancienne civilisation. On ignore si le Mustag, qui, aunord de Ladac, vers le mont Kentaisse, se dirige à l’est,continue jusque dans le méridien de Lassa. Lat. 38°—39°. 3°. Les montagnes d’Alak, d’Argdjoun et de Bogdo,se réunissant (par le Bogdo) à la chaîne suivante et en-voyant des rameaux au S.-E. Le Changai, l’Ungantaghet le Moussart, en sont-ils une continuation? Ce sys-tème de montagnes est très-peu connu. C’est la Mon-tagne céleste des Chinois, le Tengri-tâgh des Hiong-noux. Lat. 44°. 4°. La chaîne de l’Altai (2) et du Chatai (Kutt), dontl’extrémité occidentale est l’Oulough-tagh. Lat. 48°—54°. Ces trois ou quatre chaînes principales sont réunies etlimitées à l’ouest, sous les 70° de longitude, par une diguetransversale, dirigée du nord au sud, et qui rappelle parcette direction le grand coude que fait la chaîne desAlpes depuis le Mont-Blanc jusqu’aux Alpes maritimes.Cette digue transversale est le Belourtagh (Belour-tagh en ouigour, montagnes enveloppées de nuages) (3).
(1) Deguignes, Hist. des Huns, t. I, P. 2, p. xii. (2) La hauteur du petit Altai est, d’après Laxman, de2130 mètres. (Bogdo-Oola signifie en mongol la Mon-tagne auguste.)(3) D’après M. Pinkerton, Belourtagh, montagne decristal.
|310| M. Elphinstone considère les monts Solimaun, qui seprolongent au sud de l’Hindoo-Coosh, comme une con-tinuation du Belourtagh. Peut-être le Moussart forme-t-ilune autre digue transversale entre le Moustagh et leBogdo? La partie septentrionale du Belourtagh porte lesnoms de Jimblai et de Kiziktagh.
Les plateaux ou vallées qui se dirigent de l’ouest àl’est entre ces trois ou quatre chaines principales sont: a) Entre l’Himâlaya et le Moustagh, le plateau duThibet (le Petit Thibet, Ladac ou Ladauk, le GrandThibet). Si, comme le supposent quelques géographes,le Moustagh ne se prolonge pas à l’est jusqu’au méridiende Lassa, le plateau du Grand Thibet pourrait bien seconfondre avec le plateau de la Mongolie. Je trouve,d’après les observations de M. Turner, la températuremoyenne du mois d’octobre à Tissoolumbo (lat. 29°)près de 5°,7. Comme, par cette latitude, la températuremoyenne de l’année est de 21° dans les plaines, et qu’àl’hospice du Saint-Gothard la température d’octobre estun peu au-dessus de la température moyenne de l’année,on pourrait croire, d’après la loi du décroissement ducalorique en hauteur, que le plateau du Grand Thibetne cède pas en hauteur au plateau de la province de LosPastos dans les Andes. b) Entre le Moustagh et le Bogdo, le plateau de laMongolie (la petite Boukharie, avec les villes de Cotenet d’Hyarkan ou Yarkand; le Cashgar, dont la position aété savamment discutée par le major Rennell; le Tan-gut, le Turfan et le désert Mongole de Chamo ou Gobi).On regarde généralement ce désert de Chamo comme leplateau le plus élevé du monde; cependant, par les lati- |311| tudes de 42°—44°, une plaine qui n’est pas perpétuel-lement couverte de neige ne saurait excéder l’élévationde la vallée de Quito (1). Dans le Chamo, on ne trouvepas seulement des graminées, mais aussi quelques brous-sailles isolées. Le point culminant du désert est (selonM. Barrow) entre les sources du Selinga, de l’Amour etdu Fleuve Jaune. Il n’est pas permis d’ailleurs de consi-dérer toute cette vaste étendue de pays, comprise entrele Moustagh et le Bogdo, comme un plateau continu.Nombre de vallées ne peuvent avoir que six ou huit centsmètres de hauteur; car, dans la petite Boukharie, prèsd’Yarkand et de Koten, on cultive, dans la latitude deMurcie et de Valence, du vin et, d’après Marco-Polo,peut-être même du coton. c) Entre le Bogdo et la chaîne de l’Altai, les steppesde la Songarie. Comme le Bogdo tourne au N.-N.-E. etse réunit à l’Altai, par les 98° de longitude, à l’ouestd’Irkutzk, la Songarie est séparée comme par une diguetransversale des hautes plaines de Gobi. En parcourant les descriptions qui ont été données,depuis Strahlenberg et Pallas, des régions peu connuesentre l’Altai et l’Himâlaya, on voit qu’à l’ancien systèmed’un nœud central qui envoie des rangées de montagnes,comme des rayons, dans toutes les directions, on asubstitué l’idée de chaînons à-peu-près parallèles entr’eux.
(1) 2900 mètres. La grande plaine d’Antisana (dans lesAndes de Quito) a 4100 mètres de hauteur. Voyez, sur lalimite des neiges à l’Etna, dans le Caucase et les Pyrénées,entre les 37° \( \frac{1}{2} \) et 42° \( \frac{1}{2} \) de latitude, mes Prolegomena dedistrib. geogr. plantarum, p. 124.
|312| Les noms de Moustagh, de Moussart, de Belourtagh, de Bogdo, d’Ouloughtag, n’appartiennent proprement qu’àquelques cimes et ont été transférés à des chaines en-tières. Ils rappellent, dans les langues tartares, cesnoms vagues de Sierra Nevada, Sierra Nublada,Sierra Grande, qui sont si communs dans l’Amériqueespagnole. Les plateaux de l’Asie centrale ne semblentêtre, en grande partie, ni de hautes vallées longitudi-nales, renfermées entre deux rangées de montagnes,comme les vallées de Quito et de Cuenca, ni des bas-sins circulaires et fermés comme ceux de Bogota et deCaxamarca, mais d’immenses plaines formées par le dosmême des Cordillières, comme le plateau de la Nou-velle-Espagne. On ne doit donc pas s’étonner du peude régularité que l’on découvre dans la disposition descimes supportées par les hautes plaines. Les Cordillièresdu Mexique sont dirigées du S.-S.-E. au N.-N.-O.;cependant les montagnes dont l’élévation atteint 4500mètres, et qui forment comme des groupes d’îles aumilieu du plateau central, affectent des directions très-opposées. Lorsque les pics des Andes sont de basalte, dedolérite ou de porphyre trappéen (trachyte), on lestrouve souvent alignés. On les croirait sortis, par sou-lèvement, de larges crevasses qui traversent le plateau,et l’on ne reconnaît guère, par la disposition des cimesles plus élevées, la direction générale de la Cordillière.Tel est l’aspect des Andes, le Moustagh de l’Amérique,par-tout où leur étendue en largeur est très-considérable.
Il n’est pas exact de juger de la hauteur d’une chaîne demontagnes uniquement d’après la hauteur des cimes lesplus élevées. Un pic de l’Himâlaya excéde le Chimborazo |313| de 1300 mètres; le Chimborazo excède le Mont-Blanc de1700 mètres; le Mont-Blanc excède le Mont-Perdu de1300 mètres. Ces différences ne donnent pas les rapportsde la hauteur moyenne des chaînes mêmes, c’est-à-dire,la hauteur du dos des montagnes sur lequel s’élèvent lespics, les aiguilles, les pyramides et les dômes arrondis.La partie du dos qui forme les passages des Andes,des Alpes et des Pyrénées, nous fournit une mesuretrès-exacte du minimum de la hauteur qu’atteignent leschaînes des montagnes. C’est en comparant l’ensemblede mes mesures à celles de Saussure et de M. Ramond,que j’évalue la hauteur moyenne du dos des Andes,au Pérou, à Quito, et dans la Nouvelle-Grenade, à3600 mètres; le dos des Alpes et des Pyrénées s’élève à2300 mètres. La différence des hauteurs moyennes desAlpes et des Cordillières est par conséquent de 500 mètresplus petite qu’on ne l’aurait cru d’après la hauteur despics. Il serait intéressant de connaître la hauteur moyenne de la chaîne de l’Himâlaya entre les méridiens de Patnaet de Lahore. Plus on multipliera les observations sousles différentes zones, et plus on parviendra à se formerdes idées exactes sur la structure et la configuration desmontagnes. Aux yeux du géologue qui s’occupe de l’étudedes formations, et qui est habitué à voir la nature engrand, la hauteur absolue des montagnes n’est pas unphénomène très-important: il n’est pas surpris de voirl’Himâlaya s’élever au-dessus des Andes, comme lesAndes s’élèvent au-dessus des Alpes de la Suisse. Les neiges perpétuelles ne commencent, près de l’équa-teur, dans les Andes, qu’à 4800 mètres d’élévation; ellesdescendent vraisemblablement, dans l’Himâlaya, par les |314| 30° de latitude, jusqu’à 3700 mètres. La végétation sedéveloppe donc, dans le Nouveau-Monde, sur une plusvaste étendue que dans les Cordillières de l’Inde. Commesous la zone tempérée les neiges durcissent par l’effet dufroid de l’hiver, tandis qu’elles restent molles dans lesAndes de Quito, on pourra vraisemblablement traverserles neiges de l’Himâlaya, sans être forcé (comme nousl’avons été dans les Andes, M. Bonpland et moi) desuivre les arêtes étroites de rochers qui se présentent deloin, comme des stries noires, au milieu des neigeséternelles. Mais ces excursions pénibles, dont lesrécits excitent l’intérêt du public, n’offrent qu’untrès-petit nombre de résultats utiles aux progrès dessciences, le voyageur se trouvant sur un sol couvert deglace, entouré d’une couche d’air dont le mélange chi-mique est le même que celui des plaines, et dans unesituation où des expériences délicates ne peuvent sefaire avec toute la précision requise (1).
Ce Mémoire était imprimé lorsque j’ai eu connais-sance des observations intéressantes, tirées du douzièmevolume des Recherches asiatiques, et insérées dans lequatrième Numéro du Journal de l’Institution royale à Londres (2). Les mesures de l’Himâlaya que je viensde faire connaître ont été envoyées par M. Webb àM. Davis, un des directeurs de la Compagnie des Indes.J’en dois la communication à l’obligeante bonté de
(1) Vues des Cord. et Monumens amér., t. I, p. 286.(2) P. 388-392.
|315| M. Sullivan. Voici l’extrait du Mémoire inséré dans le Journal of Science and Arts:
«Le pic de Chamalasi, près duquel passa le capitaineTurner après être entré dans le Thibet, est vu de dif-férentes parties du Bengal à 232 milles de distance, cequi indique, en admettant un état moyen de l’atmosphèrepar rapport à la réfraction terrestre, 28,000 pieds anglais.Un autre pic de l’Himâlaya paraît au Bengal sous unangle de 1° 1′ à une distance qui (d’après les cartes dumajor Rennell) ne peut être moindre de 150 milles. Sahauteur au-dessus du niveau de la mer est par consé-quent au moins de 26,000 pieds anglais. Le lieutenant-colonel Colebrooke a pris, dans deux stations duRohilkhand (à Pilibhit et Jethpur), des angles de hau-teur d’une cime qui, en supposant \( \frac{1}{12} \) de réfraction,a 22,291 pieds (1) sur les plaines de Rohilkhand,et à-peu-près 22,800 pieds au-dessus du niveau del’Océan. Selon quelques observations du major Lambton,la réfraction terrestre, dans le climat de l’Inde, est de \( \frac{1}{8} \) elle varie de \( \frac{1}{4} \) à \( \frac{1}{18} \). Un grand nombre d’autres mesures,également exactes et faites (en 1802) à Cathmandu, par lecolonel Crawford, ont été communiquées au président dela Société de Calcutta. M. Crawford avait mesuré quatrefois, avec le plus grand soin, une base de 852 pieds,vérifiée par une autre base de 1582 pieds. La premièrede ces bases a servi pour résoudre les triangles de la valléede Nepaul, et c’est aux extrémités de ces triangles, sur despoints dont la distance réciproque était connue, que l’ona pris les angles de hauteur des pics de l’Himâlaya. La
(1) Toujours en pieds anglais.
|316| position de ces mêmes pics a été déterminée par uneopération analogue, faite dans les plaines du Béhar.
Le mont Dhaibun a 20,140 pieds de hauteur perpen-diculaire au-dessus de Cathmandu, qui est élevé de 4500pieds au-dessus du niveau de l’Océan; d’autres pics ont17,819, 20,025, 18,662 pieds. Tous sont visibles dePatna. Le plus proche de ces pics est à 170 milles anglaisde distance; le plus éloigné est à 226 milles. Le Dhawalagiri, montagne blanche (le Mont-Blanc del’Himâlaya), paraît situé près des sources de la rivièreGlandac; elle fut trouvée par M. Webb, en la relevantde quatre points différens, et en prenant trois angles dehauteur de 26,784 et de 27,551 pieds, selon qu’oncompte \( \frac{1}{8} \) ou \( \frac{1}{11} \) de réfraction. Le président de la sociétéde Calcutta trouve, qu’en supposant les erreurs de l’ob-servation et de la réfraction au maximum et égalementen excès, le pic de Dhawalagiri est encore élevé au-dessusdes plaines de Gorakhpur de 26,462 pieds, et au-dessus duniveau de la mer de 26,862. On a publié en même tempsune série de mesures barométriques pour déterminer lescimes accessibles de la chaîne de montagnes qui avoisinel’Himâlaya. Voci les résultats trigonométriques qui offrentle plus de confiance: Dhawalagiri ou Dholagir, au-dessus de Gorackhpur(supposé à 400 pieds au-dessus du niveau de la mer):
Par deux observations ......... 26,462 pieds.
Par trois observations .......... 27,677
Dhawalagiri, au-dessus du niveau de lamer .................... 26,862
Yamunavatari ou Jamautri, au-dessus dusommet de Nagunghati (qui a 5000 pieds
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au-dessus du niveau de la mer) ..... 20,895 pieds.
Yamunavatari, au-dessus du niveau dela mer ................... 25,500
Une montagne que l’on suppose être leDhaibun, au-dessus du niveau de la mer . 24,740
En comptant les hauteurs, non au-dessus des bases me-surées, mais au-dessus du niveau de l’Océan, on trouveun pic, visible à Pilibhit et Jethpur, de 22,768 pieds; uneautre montagne vue à Cathmandu, dans la direction deCalabhairavi, de 24,625 pieds. La vallée de Nepaul même,dans laquelle plusieurs bases ont été mesurées, a 4600pieds de hauteur absolue». La plus haute cime de l’Himâlaya atteint, d’aprèsM. Webb, 4013 toises, ou 7821 mètres; d’après le cal-cul (plus récent?) du président, 4201 t., ou 8187 m.Cette différence ne tient-elle qu’aux diverses suppo-sitions de réfraction et à l’emploi de différentes for-mules barométriques?