Digitale Ausgabe

Download
TEI-XML (Ansicht)
Text (Ansicht)
Text normalisiert (Ansicht)
Ansicht
Textgröße
Originalzeilenfall ein/aus
Zeichen original/normiert
Zitierempfehlung

Alexander von Humboldt: „Extrait d’une lettre de M. Alexandre Humboldt, au C. Delambre“, in: ders., Sämtliche Schriften digital, herausgegeben von Oliver Lubrich und Thomas Nehrlich, Universität Bern 2021. URL: <https://humboldt.unibe.ch/text/1801-Lettre_de_M-5> [abgerufen am 20.04.2024].

URL und Versionierung
Permalink:
https://humboldt.unibe.ch/text/1801-Lettre_de_M-5
Die Versionsgeschichte zu diesem Text finden Sie auf github.
Titel Extrait d’une lettre de M. Alexandre Humboldt, au C. Delambre
Jahr 1801
Ort Paris
Nachweis
in: Magasin encyclopédique, ou Journal des Sciences, des Lettres et des Arts 7:1 (An 9, 1801), S. 105–110.
Sprache Französisch
Typografischer Befund Antiqua; Auszeichnung: Kapitälchen.
Identifikation
Textnummer Druckausgabe: II.12
Dateiname: 1801-Lettre_de_M-5
Statistiken
Seitenanzahl: 6
Zeichenanzahl: 6615

Weitere Fassungen
Lettre de M. A. Humboldt, au cit. Delambre, membre de l’institut national (Paris, 1801, Französisch)
Auszug eines Briefs von Alexander v. Humboldt an den B. Delambre, Mitglied des National-Instituts in Paris (Stuttgart, 1801, Deutsch)
Letter from M. A. Humboldt to C. Delambre, Member of the French National Institute (London, 1801, Englisch)
Carta del Baron A. Humboldt al ciudadano Delambre, Miembro del Insituto nacional de Francia, impresa en el número 214 del Monitor universal, 4 Floreal, año 9º̣ y traducida por Don Martin de Párraga (Madrid, 1801, Spanisch)
Extrait d’une lettre de M. Alexandre Humboldt, au C. Delambre (Paris, 1801, Französisch)
|105|

Extrait d’une lettre de M. Alexandre Humboldt, au C. Delambre.

Mon garde-temps de L. Berthoud continue àêtre très exact dans sa marche. Je le contrôle tousles 5 à 6 jours, par des hauteurs correspondantesqui sont sûres à la seconde. On croit, d’après la carte du P. Caulin, la meil-leure qu’il y ait (quoique tous les noms y soientfaux), que les possessions espagnoles de la Guianevont jusqu’à l’équateur; mais j’ai trouvé, par detrès bonnes observations que j’ai faites dans les ro-chers de Culimacari, par α. de La Croix et Canopus,que Santo-Carlos-del-Rio-Negro, l’établissement leplus méridional, est encore à 1° 53′ de latitudebor. et que la ligne passe dans le gouvernement dugrand Para, près de Saint-Gabriel-de-las-Cachuellas,où il y a une cataracte, mais moins considérableque les deux fameuses des Atures et de Maypares. |106| La Condamine trouva au contraire les latitudesméridionales à l’Amazone, plus grandes qu’on nele croyoit en Europe. Inclinaison magnétique (de la boussole de Borda), à Cumana avant le tremblement de terredu 4 novembre 1799 ......... 0°,4420=39°46′48″après le tremblement de terre, 0,4335=39° 0 54— Oscillations, 229 en 10 minutes. Des expériences ont prouvé que c’est cette partiedu globe, et non l’aiguille, qui a changé de chargemagnétique. A Calabozo, au milieu du Llana, latit. 8° 56′56″ B. Longit. de Paris, 4h 40′ 18″. Inclinai-son, 0,3930 = 35° 22′ 12″. Oscillations, 222. A Atures, une des cataractes de l’Orinoco, lat.5° 39′ 0″; longit. 4° 42′ 19″; inclinaison, 0,3885= 34° 57′ 54″. Oscillations, 221. A San-Fernando-de-Atabapo, mission à la bouchede la Guaviare, latit. 4° 9′ 50″; inclinaison, 0,3030= 27° 16′ 12″. Oscill. 219. A San-Carlos-del-Rio-Negro, lat. 1° 53′ B.; in-clin. 0,2320 = 20° 52′ 48″ Oscill. 216. On a eu soin, dans ces observations, de tournerla boussole à l’est et à l’ouest, pour trouver les in-clinaisons moyennes, et corriger l’erreur qui peutrésulter, quand l’axe magnétique de l’aiguille nepasse pas exactement par ses deux pointes, selonles règles données par MM. Cavendish et Dal-rymple. Je tiens, après tant d’observations, 54 endroits |107| ou points de l’Amérique méridionale, dans lesquelsj’ai observé les latitudes et les longitudes; les pre-mières, déduites, pour la plupart, de la hauteurméridienne de deux astres au moins; les dernieres,ou par des distances de la lune au soleil et auxastres, ou par les garde-temps et angles horaires. Jesuis à former une carte pour les pays que j’ai par-courus; et comme mes observations remplissent levide qu’il y a dans les cartes, entre le pays de Quitoet la Cayenne, au nord de l’Amazone, je meflatte qu’elles intéresseront les géographes. Mon garde-temps ne me donne avec exactitudeque des différénces de méridiens avec les endroitsde mon départ, avec Caraccas, Cumana et San-Thomé-de-nueva-Guayana (lat. 8° 8′ 24″; longit.21″ de temps à l’ouest de Cumana). J’ai donc leplus grand intérêt pour ma carte, de bien fixer cestrois endroits par rapport à Paris, et cela par desobservations purement astronomiques. C’est un grand besoin des navigateurs en mêmetemps de trouver, lors de leur arrivée sur cettecôte, les ports bien déterminés en longitude, pourconnoître l’état de leurs chronomètres. Excepté laMartinique et la Guadeloupe, Portorico où M. deChurruca a observé, Cayenne et le Quito, il y apeu d’endroits sur la longitude desquels on puissecompter, surtout dans l’Amérique espagnole. Carthagène est, d’après la Connoissance des temps, à 5h 12′ 12″; mais les trois émersions de satellitesobservées par Herrera, donnent toutes 69° 24′ 10″,depuis Cadix, ou depuis Paris, 5h 13′ 1″. |108| J’ai observé avec la lunette de Dollond, gros-sissant 95 fois,
  • A Cumana (latitude 10° 27′ 37″.
  • Immers. II satellite, 16 brum. an 8. 11h 41′ 18″ t. v.
  • II satellite, 25 fruct...... 16 31 0 t. v.
  • I satellite, 25 sept. 1800.. 17 10 21 t. m.
  • Emer. du IV satellite, 26 sept....... 17 28 0 t. m.
  • III satellite, 27 sept ..... 16 25 55 t. m.
Je me défie donc de la longitude de Cumana,que me donna mon chronomètre, après ma traver-sée, depuis les Canaries. Je trouvai 4h 26′ 4″, etles observations de M. Fidalgo (qui observa desémersions à la Trinité, mais non à Cumana) don-nent plus encore, 4h 26′ 16″. Fidalgo a trouvé le Castille-San-Andres-de-Puer-ta-Espana-de-la-Trinité, 55° 16′ 32″ à l’occident deCadix, et Cumana à 2° 41′ 25″ à l’occident dePuerta-Espana. Mais la carte de l’île de la Trinité,publiée à Londres sur les belles observations deM. de Churruca donne Puerta-Espana
  • 61° 22′ ″ à l’occident de Londres.
  • 2 20 15
  • ou 63 42 15 à l’occident de Paris
  • 8 37 30
  • ou 55 4 45 à l’occident de Cadix.
Je crois qu’on a eu sous les yeux, en réduisantla carte, le calcul du C. Lalande, de l’occultation d’Aldébaran, observée le 21 octobre 1793, à Por-torico. Car la capitale de Portorico est, par les |109| chronomètres, de 4° 34′ à l’occident de Puerta-Espana; ce qui me donne, pour Puerta-Espana(en calculant la longitude par celle de Portorico),63° 48′ 15″, et Cumana 66° 29′ 40″ à l’occ.de Paris, ou....... 4h 25′ 58″ 40′″ Les cinq éclipses de satellites que je vous en-voie, doivent jeter du jour là-dessus, et je penseque la longitude de Cumana ne sera pas beaucoupau-delà de 4h 25′ 20″. Malheureusement l’éclipse de ☉ que j’ai ample-ment observée le 6 brumaire, à Cumana (en faisantpasser les cornes par les fils horizontal et vertical),n’étoit pas visible en Europe. J’en ai observé la finà 2h 14′ 22″ T. M. Le tems certain à la seconde, par des hauteurscorrespondantes. Du même jour, à Caraccas (Plaza de la San-Trinidad), lat. 10° 31′ 4″, j’ai observé
  • Immers. du I satell. 16 frim. an 8, à 16h 11′ 57″ t. v.
  • III satell. 16 frim...... 17 11 36 t. v.
  • Emers. du I satell. 27 nivose... 11 14 8 t. m.
  • II satell. 8 pluviose... 7 58 9 t. m.
  • IV satell. 28 nivose.... 8 13 3 t. m.
Valle del Tuy al Pic de la Cocursa (latitude,10° 17′ 23″).
  • Emers. du I satell. 20 pluviose... 11h 26′ 57″ t. m.
  • III satell. 21 pluviose.. 7 58 50 t. m.
Mais ces dernières sept éclipses ont été observéesavec une lunette de Caroché, très-belle, mais negrossissant que 58 ſois seulement; n’ayant pu traîner |110| la grande lunette de Dollond, avec moi, au Rio-Negro.
Déclin. magnét. à Cumana, 5 brum. 4° 13′ 45″ est.
à Caraccas, 4 38 45
à Calabozo, 4 54
Le port de la Guayra est très-exactement de 29″en temps à l’occident de Caraccas, et j’espère quedonnant des immersions et des émersions, le mé-ridien de Caraccas sera assez bien fixé. J’ai décrit plus de 1200 plantes avec le C. Bon-pland.