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Alexander von Humboldt, Jean-Claude Delamétherie, Alexis Bouvard, Louis-Benjamin Fleuriau de Bellevue, Louis Cotte: „Observations faites à l’observatoire national de Paris, sur plusieurs boussoles, pour déterminer la véritable déclinaison de l’aiguille aimantée“, in: ders., Sämtliche Schriften digital, herausgegeben von Oliver Lubrich und Thomas Nehrlich, Universität Bern 2021. URL: <https://humboldt.unibe.ch/text/1798-Observations_faites_a-1> [abgerufen am 23.04.2024].

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Permalink:
https://humboldt.unibe.ch/text/1798-Observations_faites_a-1
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Titel Observations faites à l’observatoire national de Paris, sur plusieurs boussoles, pour déterminer la véritable déclinaison de l’aiguille aimantée
Jahr 1798
Ort Paris
Nachweis
in: Journal de physique, de chimie, d’histoire naturelle et des arts 4:3 [= 47:3] (Fructidor an 6 [August/September 1798]), S. 243–247.
Beteiligte Jean-Claude Delamétherie, Alexis Bouvard, Louis-Benjamin Fleuriau de Bellevue, Louis Cotte
Sprache Französisch
Typografischer Befund Antiqua (mit lang-s); Auszeichnung: Kursivierung, Kapitälchen; Fußnoten mit Ziffern; Tabellensatz; Schmuck: Initialen.
Identifikation
Textnummer Druckausgabe: I.78
Dateiname: 1798-Observations_faites_a-1
Statistiken
Seitenanzahl: 5
Zeichenanzahl: 9134

Weitere Fassungen
Observations faites à l’observatoire national de Paris, sur plusieurs boussoles, pour déterminer la véritable déclinaison de l’aiguille aimantée (Paris, 1798, Französisch)
Wahre Abweichung der Magnetnadel zu Paris, bestimmt von Bouvard, Cotte, von Humboldt, Fleuriau Bellevue und Delamétherie (Halle, 1807, Deutsch)
|243|

OBSERVATIONS Faites à l’obſervatoire national de Paris, ſur pluſieurs bouſ-ſoles, pour déterminer la véritable déclinaiſon de l’aiguilleaimantée (2) ; Par Delamétherie, Humboldt, Bouvard, Fleuriau-Bellevue & Cotte.

Nous avons annoncé dans le Journal de Phyſique (année 1798,première partie, page 237), nos doutes ſur la véritable déclinaiſon de
(2) Toutes les déclinaiſons rapportées dans ce mémoire ſont occidentales.
|244| l’aiguille aimantée à l’obſervatoire national de Paris; ils étoient fondés ſurla grande différence que nous avions remarquée entre les déclinaiſons obſer-vées en même temps à Paris, à Montmorenci & à Genève; différence quiétoit de près de 2 degrés entre Paris & Montmorenci, & de 2 \( \frac{1}{2} \) degrés entre Paris & Genève. Nous avons écris à Genève pour engager les ſavans de cepays attachés à l’obſervatoire, à faire quelques obſervations exactes avecleur bouſſole, non-ſeulement dans l’intérieur de l’obſervatoire, mais auſſien pleine campagne, & à nous donner quelques détails ſur leur inſtrument:nous attendons la réponſe.
Nous allons toujours rendre compre des expériences que nous avons faitesavec pluſieurs bouſſoles, tant dans le jardin de l’obſervatoire qu’en pleinecampagne, pendant les mois meſſidor & thermidor derniers. Nous devons prévenir que la bouſſole de Montmorenci, qui avoit toujoursdonné la déclinaiſon à-peu-près comme à Paris, de 1792 à 1796 (v. ſt.),ne s’en eſt écarté conſidérablement que pendant le cours de l’année dernière.Après avoir examiné cette bouſſole, qui a été apportée à Paris, nous avonsreconnu que le pivot en étoit émouſſé & oxidé; en effet, ce pivot ayant étéréparé par les ſoins de Fortin, habile artiſte, l’aiguille a donné la déclinaiſonun peu plus forte que celles des autres aiguilles auxquelles nous l’avonscomparé, ainſi qu’elle faiſoit avant d’avoir été dérangée (comme on le verradans la table ſuivante).
années. Laon. Montmorenci. Paris.
° ′ ″ ° ′ ″ ° ′ ″
1785 ...... 21. 22. 18. ........... 21. 35. 18.
1786 ...... 21. 31. 4. ........... 21. 36. 30.
1787 ...... 21. 35. 0. ........... 21. 36. 0.
1792 ...... ........... 22. 14. 46. 21. 55. 0.
1793 ...... ........... 22. 33. 51. 21. 54. 30.
1794 ...... ........... 22. 26. 3. 21. 54. 20.
1795 ...... ........... 22. 20. 4. Non obſervée.
1796 ...... ........... 22. 35. 55. 23. 35. 0.
1797 ...... ........... 20. 38. 25. Non obſervée.
1798 ...... ........... ........... 22. 15. 17.
Nous avons obſervé ſucceſſivement avec quatre bouſſoles: 1°. celle del’obſervatoire, qui a 3 décimètres (12 pouces) de longueur, ſuſpendue àun fil de pitte; c’eſt celle dont le Monnier a donné la deſcription dans les Mémoires de l’Académie, année 1778, page 66. 2°. Celle de Lalande, |245| qui a appartenu à Mairan, & qui a 1 décimètre 35 centimètres (5 pouces)de longueur. 3°. Celle de Ferdinand Berthoud, qui a 1 décimètre, 62 cen-timètres (6 pouces) de longueur. 4°. Enfin l’aiguille de Montmorenci,longue de 2 décimètres (environ 9 pouces). Ces trois dernières aiguillesſont ſuſpendues ſur des pivots & portent des chaſſes d’agathe. Nous remarquerons que nos obſervations ont été faites vers le ſolſticed’été, époque où la déclinaiſon annuelle de l’aiguille approche de ſon minimum. Nous avons obſervé vers l’heure de midi, c’eſt-à-dire, au momentde la journée où la déclinaiſon diurne de l’aiguille tend à ſon maximum. Lesobſervations en pleine campagne ont été faites entre 7 & 8 heures du ſoir;on ſait que l’aiguille eſt alors à-peu-près ſtationnaire. Nous nous ſommesétablis, pour faire ces dernières obſervations, dans un champ éloignéd’environ 200 mètres (100 toiſes) de la façade ſud de l’obſervatoire, & enface du bâtiment, de manière qu’il nous a été facile, au moyen d’unelunette ou de mires, de nous diriger dans le plan de la méridienne del’obſervatoire. Nous nous ſommes aſſurés auſſi que nous étions à une aſſezgrande diſtance des tuyaux qui amènent l’eau d’Arcueil à Paris. Nous nous ſommes ſervi, dans une de nos expériences, de la bouſſolede Coulomb; mais quelques petits défauts que nous y avons remarqué, &auxquels il ſera aiſé de remédier, nous ont déterminé à ne point faire uſagedu réſultat que cette bouſſole nous a donné. Bouvard a fait ſeul pluſieurs obſervations, qui toutes ont donné à-peu prèsles mêmes réſultats que ceux que nous allons préſenter ici. Il a placé ſabouſſole ſur l’ancien maſſif de pierre dont l’emplacement nous avoit paruſuſpect à cauſe du voiſinage du fer; la déclinaiſon a été la même que celletrouvée dans le nouvel emplacement.
DATES des observations. BOUSSOLE de l’Observatoire. BOUSSOLE de Lalande. BOUSSOLE deF. Berthoud. BOUSSOLE de Montmorenci.
° ′ ° ′ ° ′ ° ′
12 meſſidor (30juin), à midi. 22. 21. 22. 20.
22. 22.
22. 21,5.
22. 20.
30 meſſidor (18juillet), à midi. 22. 10. 22. 12.
22. 10,5. 22. 10.
10 thermidor (28juillet), à midi. 22. 8. 22. 10. 22. 10. 22. 22.
27 thermidor (14août). 22. 8.En pleine campagne. ....... ....... 22. 24.





Réſultats moyens 22°. 15′. 7″. 22°. 13′. 22°. 10′. 22°. 23′.
|246| La déclinaiſon moyenne de l’aiguille aimantée qui réſulte des obſerva-tions faites avec ces quatre bouſſoles, eſt donc de 22°. 15′. 17″. ou endegrés décimaux 24,28 degrés. Ainſi elle diffère de celle qui a été obſervéeà Genève le 25 prairial dernier (17 juin), de 2°. 22′. 17″. On l’a trouvéeà Genève de 19°. 43′. Nous joindrons ici la table des obſervations faites avec l’aiguille de Manheim, pareille à celle que nous obſervons à Montmorenci, dans dif-férentes villes, depuis 1781 juſqu’en 1788: nous les avons extraites des Ephémérides Méteorologiques de la ſociété météorologique de Manheim . Nous n’avons pas pu nous procurer les volumes poſtérieurs à celui de 1788.
VILLES. 1781. 1782. 1783. 1784. 1785. 1786. 1787. 1788.
° ′ ° ′ ° ′ ° ′ ° ′ ° ′ ° ′ ° ′
Bude ........ 16. 45 15. 58 15. 36 15. 40 15. 48 ....... 16. 27 16. 36
Peiſſemberg .. 16. 20 17. 45 17. 31 17. 34 17. 29 17. 53 17. 29 17. 6
Wirtzbourg .. 18. 40 18. 41 18. 39 18. 30 18. 33 18. 31 18. 35
Prague ...... 16. 50 17. 44 ...... ...... ...... ...... 17. 20
Bonn ........ ...... 17. 20 ...... 17. 41 ...... ...... 18. 1 18. 55
Rome ....... ...... 16. 49 16. 49 16. 54 17. 0 17. 4 17. 7 17. 12
Copenhague ... ...... 18. 4 18. 13 18. 23 18. 30
Berlin ....... ...... 17. 47 17. 51 17. 57 18. 3 18. 20 ...... 17. .5
Duſſeldorff ... ...... ...... 20. 0 ......
Ratisbonne ... ...... ...... ...... 17. 49 19. 1 19. 11
Manheim .... ...... ...... ...... ...... 19. 44 19. 53 20. 2 20. 5
Midelbourg ... ...... ...... ...... ...... ...... 21. 14 ...... 21. 56
Stockholm .... ...... ...... ...... ...... ...... 15. 34 15. 17
Gotthaab(Gro-enland) .... ...... ...... ...... ...... ...... ...... 51. 21
A Salzburg, le profeſſeur d’aſtronomie Schiegg trouva la déclinaiſonmagnétique, en 1796, latitude 47°. 48′. 10″.—19°. 15′. Humboldt la trouva à une méridienne qu’il avoit tiré au moyen d’unſextant anglois, au mois d’avril 1798, 18°. 36′. Le profeſſeur Schiegg eut, avec un autre déclinatoire appliqué à uneméridienne qu’il avoit tiré lui-mème, 18°. 35′. Ausbourg. Humboldt a trouvé 18°. 26′. Il ne put tracer une méridienne,parce que le ſoleil ne le permit pas. Il ſe ſervit de celle tracée par Brandes, &corrigée par Lambert. Strasbourg. 20°. 45 ou 48′. (Obſervateur Herrenſchneider). Inſpruck. Le profeſſeur Tallinger trouva 22°. 40′.; mais de grandesmaſſes de gneiſſ, mêlées de tourmalines ont pu agir ſur l’aiguille. Dreſde. En 1797 l’aſtronome Kohler trouva 18°. 30′. |247| Rochon, directeur de l’obſervatoire de Breſt, y a trouvé, le 3 fructidoran 6, la déclinaiſon de l’aiguille de 25°. 30′. Obſervations ſur l’inclinaiſon de l’aiguille aimantée, & ſur le thermomètredes caves de l’Obſervatoire. Nous avons obſervé, à l’Obſervatoire national, l’inclinaiſon de l’aiguilleaimantée, ainſi qu’il ſuit, à midi:
Le 2 meſſidor (30 juin) ............ 70°. 25′.
Le 30 meſſidor (18 juillet) .......... 70°. 45′.
Nous ſommes deſcendu, le 2 meſſidor, dans les caves de l’Obſervatoire,nous avons compté 171 marches. Nous avons obſervé le thermomètre àmercure de Lavoiſier, qui y reſte à demeure plongé dans un vaſe rempli deſable humide; nous l’avons trouvé à 9,560°. Depuis 1783 qu’on obſerve ce thermomètre, on a déterminé ſes termesextrémes & moyens de la manière fuivante:
Maximum ................. 9,585°. en hiver.
Minimum .................. 9,565°. en été.
Différence ................. 0,020°.
Medium ................... 9,575°.
Un de nous a obſervé que la raiſon pour laquelle le minimum avoit lieuen été, c’eſt que l’évaporation du ſable humide étant plus grande en étéqu’en hiver, elle occaſionne une petite augmentation de froid qui ſe rendſenſible ſur le thermomètre, & qui le fait varier un peu de l’hiver à l’été;variation qui n’auroit peut-être pas lieu, ſi le thermomètre étoit entiè-rement à l’abri de l’effet de l’évaporation. Rédigé à Montmorenci, le premier fructidor, an 6 (18 août 1798).
  • Cotte, conſervateur de la bibliothèque nationale du Panthéon,membre de la ſociété des Naturaliſtes & de celle des Medecins de Paris, de la ſociété météorologique de Manheim.