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Alexander von Humboldt: „Lettre à M. Loder, sur l’application du Galvanisme à la Médecine-pratique“, in: ders., Sämtliche Schriften digital, herausgegeben von Oliver Lubrich und Thomas Nehrlich, Universität Bern 2021. URL: <https://humboldt.unibe.ch/text/1797-Ueber_die_Anwendung-2> [abgerufen am 19.04.2024].

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Titel Lettre à M. Loder, sur l’application du Galvanisme à la Médecine-pratique
Jahr 1800
Ort Paris
Nachweis
in: Bibliothèque germanique médico-chirurgicale 2:4 (Germinal an 8 [März/April 1800]), S. 301–330.
Sprache Französisch
Typografischer Befund Antiqua; Auszeichnung: Kursivierung, Kapitälchen; Fußnoten mit Ziffern.
Identifikation
Textnummer Druckausgabe: I.55
Dateiname: 1797-Ueber_die_Anwendung-2
Statistiken
Seitenanzahl: 30
Zeichenanzahl: 35750

Weitere Fassungen
Ueber die Anwendung des Galvanischen Reizmittels auf die praktische Heilkunde (Jena, 1797, Deutsch)
Lettre à M. Loder, sur l’application du Galvanisme à la Médecine-pratique (Paris, 1800, Französisch)
|301|

Lettre à M. Loder, sur l’application du Galva-nisme à la Médecine-pratique. Par M. Hum-boldt, Conseiller des Mines.

Vous m’invitez, mon cher ami, à dévelop-per mes idées sur l’application du galvanismeà la médecine-pratique. Je me rends à votreinvitation, parce que cinq années de recher-ches continuelles sur les lois qui en règlentles phénomènes, et l’irritabilité des fibres ner-veuses et musculaires, semblent m’en donnerle droit. Je conviens avec vous, que le prin-cipal avantage des découvertes galvaniques estmoins dans l’application directe qu’on peut enfaire aux dérangemens de l’économie animale,que dans les lumières qu’elles peuvent nousfournir sur la nature des nerfs, et sur lesforces dont ils sont doués; lumières qui, lors-qu’elles auront été portées à un certain point,doivent puissamment influer sur la perfectionde la médecine-pratique. Mais dans un sièclecomme celui-ci, où l’on regarde les progrès |302| lents et successifs comme un état stationnaire,et où l’on veut cueillir des fruits avant que lesfleurs aient eu le temps de se former, desexpériences qui du moment où on les a con-çues ont semblé promettre une applicationprompte et immédiate à l’art de guérir, n’ontpu qu’attirer fortement l’attention du public,qui a anticipé cette application. C’est ainsiqu’on a recommandé le galvanisme, tantôtcomme le criterium de la mort, tantôt commeun stimulant puissant et salutaire pour lesnerfs; et l’on a fait naître chez les savans desespérances qui ne seront pas aisément satis-faites. Lorsque l’on commença à se faire uneidée du fluide électrique et de ses propriétés,on crut, sur-le-champ, avoir trouvé, dans sonaction sur le corps humain, un remède à toutesles maladies; de même, en voyant les phéno-mènes galvaniques, on s’est imaginé, dansces derniers temps, que deux plaques de métal,présentées d’une certaine manière, alloient,comme par enchantement, rappeler à la vieles asphyxiés, rendre la vue aux aveugles,rétablir chez les paralytiques le libre usagede leurs membres, produire, en un mot, deplus grands effets que les médecins n’en ontjamais pû obtenir de la multitude des remèdes |303| chymiques, méchaniques et autres, qu’ils em-ploient depuis bien des siècles. Examinons, de sang froid, ce que la mé-decine peut attendre du galvanisme; soumet-tons séparément à une rigoureuse analyse lesopinions proposées sur ce sujet par des savansdistingués, et n’oublions pas que la sciencedont nous nous occupons est encore au ber-ceau. La première fois qu’on vit des bulles desavon, remplies de gaz hydrogène, s’éleverrapidement au plafond d’une chambre, onétoit loin de prévoir que ce phénomène four-niroit aux hommes un moyen de s’élever dansl’atmosphère, et de planer avec sécurité au-dessus des mers. §. I. Le Galvanisme peut-il servir à distinguer la mortapparente de la mort véritable? A l’époque où un médecin célèbre (1) fixoitl’attention du public sur la légèreté avec la-quelle on se conduisoit envers les personnesdéclarées mortes, et où il montroit le dangerdes inhumations prématurées, le galvanisme
(1) Hufeland , sur l’incertitude des signes de la mort.
|304| naissant promit un moyen de dissiper à cetégard toute espèce de crainte. Les inhuma-tions tardives présentoient une foule d’incon-véniens, et l’établissement de maisons mor-tuaires, qu’on avoit proposé comme un moyende s’en mettre à l’abri, n’étoit pas admissibledans les campagnes; on se flatta que deuxpièces de métal, mises en contact avec unnerf, rendroient inutiles ces institutions vasteset dispendieuses; on crut facilement qu’ellesrésoudroient le problême important de la vieou de la mort d’un individu, une heure aprèsqu’il auroit paru rendre le dernier soupir.
Behrends et Crève sont les premiers qui aientproposé le galvanisme comme un moyen dejuger si un individu, présumé mort, pouvoitencore être rappelé à la vie; le dernier aappuyé son opinion à ce sujet, sur de nom-breuses expériences qu’il a faites sur des ca-davres. Hymly et Pfaff ont combattu avec force lesargumens de ces deux savans; et il n’est pasétonnant qu’on ait mis de la chaleur à dis-cuter une question aussi importante. Plus le criterium que l’on propose est recommandablepar sa simplicité et sa commodité, plus on doits’attacher à en éloigner toute espèce d’illusion. |305| J’ai comparé les faits rapportés par Crève , avecles résultats de ma propre expérience, etquoique mes observations ne confirment pasles conclusions qu’il a cru pouvoir déduiredes siennes, elles ne sont cependant pas denature à faire disparoître le mérite des tra-vaux dégoutans et pénibles, que son infati-gable activité lui a fait poursuivre. Voici les raisons qui m’empêchent de re-garder le galvanisme comme le véritable cri-terium de la mort. 1°. Le fluide électrique nous fait encoreapercevoir des indices d’irritabilité dans unnerf sur lequel le galvanisme n’a plus aucuneffet sensible. 2°. Les expériences galvaniques ne peuventse faire que sur quelques parties déterminéesdu corps, où l’irritabilité peut être détruite,sans qu’il soit permis d’en conclure qu’ellesoit également anéantie dans tout le reste dusystême nerveux. 3°. Il y a des cas où le galvanisme paroîttout-à-coup n’avoir aucune prise sur des or-ganes qui peu auparavant étoient très-sensiblesà son application, et qui même s’agitoient en-core après que son action avoit cessé. 4°. Il est possible que des parties qui ont été |306| privées, en apparence, de leur irritabilité,pendant quelque temps, la recouvrent ensuitejusqu’à un certain point. Comme pour produire itérativement unecommotion dans les fibres musculaires, il fautque l’activité du stimulant augmente à me-sure que l’irritabilité s’épuise; il est évidentque le stimulant qui possède le maximum deforces irritantes, est le seul dont l’applicationpuisse démontrer l’extinction complette duprincipe vital, ou en faire apercevoir les foi-bles restes. Vous avez pû voir, dans mes re-cherches chimiques sur l’excitabilité, que lessolutions alkalines produisent dans les organestrès irritables, les mêmes effets, à peu-près,que le galvanisme dans ceux qui le sont moins.On auroit donc bien tort de regarder commeabsolument dépourvu d’irritabilité, l’organedans lequel les alkalis n’exciteroient pas demouvemens sensibles; et ce qui est vrai deceux-ci, peut l’être également des stimulansélectrique et galvanique. Cette observation n’a point échappé à la sa-gacité de Crève , et il y a eu égard dans plu-sieurs endroits de son nouveau traité. Il croitque les expériences de Pfaff et de Valli n’ontpas été faites avec assez de précision, et que |307| ces savans ont confondu la crispation que l’é-lectricité excite dans les filamens inorganiquesdu chanvre, avec les contractions des fibres mo-trices qui s’exécutent en vertu de leur irri-tabilité. Mais des expériences que j’ai faitesdepuis peu, et auxquelles j’ai donné l’atten-tion la plus scrupuleuse, ne me permettentpas de douter, que de très-légères commotionsélectriques ne stimulent quelquefois efficace-ment les muscles sur lesquels le zinc et l’or neproduisent pas le moindre effet. La cuisse d’unlapin étoit déjà tellement dépourvue d’irrita-bilité, que le galvanisme le mieux dirigé neparoissoit l’affecter en aucune manière; et ce-pendant le stimulus d’une bouteille de Leyde,si légèrement chargée, qu’elle ne donnoit pasmême une étincelle visible dans l’obscurité,dirigé depuis les muscles jusques au nerf cru-ral, excita dans toutes les fibres musculairesde ces parties, de vives convulsions. Celui quis’est familiarisé avec les mouvemens des fibresmotrices, distinguera facilement leurs contrac-tions les plus foibles, des simples vibrationsque l’explosion électrique imprime à la ma-tière inanimée; mais cette distinction tient àdes différences qu’il est bien difficile d’ex-primer par des mots. On peut dire, néan- |308| moins, que la fibre musculaire irritée, se con-tracte en forme d’arc, et la fibre inanimée, enlignes serpentantes. J’ai observé sur des cuisses de grenouilles,dont l’excitabilité avoit été presque anéantie,tantôt par l’application de l’opium, tantôt parcelle de l’oxide d’arsenic, ou de l’acide mu-riatique suroxygéné, les mêmes phénomènesqu’avoient présentés les nerfs cruraux des la-pins. J’ai vu des cœurs de lézards et de lapins,qui avoient été tenus long-temps dans de l’eaufroide, paroître absolument insensibles auximpressions galvaniques, et recommencer néan-moins leurs pulsations, lorsque je leur faisoissubir de légères commotions électriques. J’ai cherché à déterminer si, par quelquemoyen chimique, il seroit possible de réta-blir l’excitabilité d’un organe qui en auroitété privé par de fortes commotions électriques.Pour cet effet, j’exposai quelques cuisses degrenouilles à l’explosion d’une bouteille deLeyde fortement chargée, de manière que letorrent électrique passât de l’extrémité despieds à la partie supérieure du nerf crural.L’irritation métallique à laquelle je les sou-mis ensuite annonça, dans toutes, l’extinctioncomplette des forces vitales. Je mis alors les |309| unes dans des solutions alkalines, d’autresdans de l’acide muriatique oxygéné, d’autresdans une teinture de musc; elles n’en pa-rurent pas plus sensibles à l’impression dumême stimulant. Mais à peine les nerfs cru-raux eurent-ils été irrités par de légères com-motions électriques, que les muscles éprou-vèrent manifestement des contractions. Lescuisses du Vespa crabro, de la Blatta orien-talis, du Cerambix cardo et d’autres insectes,présentèrent les mêmes différences après avoirété traitées de la même manière. Il résultede ces faits, que l’irritation galvanique nesauroit être regardée comme le criterium de lamort, puisque le principe vital peut conserverencore une certaine énergie, sans que ce moyensuffise pour en faire apercevoir l’existence. Quelque intime que soit la connexion desdivers organes du corps animal, elle n’est pastelle que la vie ne puisse y exister en diffé-rens degrés. Que l’on mette à nud un ou plu-sieurs nerfs d’un cadavre, et qu’on les sou-mette à l’irritation galvanique, pourra-t-onaffirmer, lorsqu’on n’en verra résulter aucuneffet, que l’excitabilité est anéantie dans toutle reste du systême? Des expériences positivesdéposent contre une pareille opinion. Pendant |310| l’été de 1793, je disséquai une grenouille qui, douée encore de toute sa force musculaire,sautoit par ma chambre. Je coupai ses extré-mités postérieures dont les nerfs se présen-tèrent saillans en dehors, sous l’aspect de li-gamens. Dès les premières secondes, les mé-taux dont l’impression est la plus efficace,mis en contact avec ces nerfs, ne produisirentpas la plus légère apparence de contractionmusculaire, et cependant ils agissoient forte-ment sur les extrémités antérieures du mêmeanimal: jamais phénomène ne m’avoit autantétonné; je répétois continuellement la mêmeexpérience sans obtenir un effet différent, soitque je dirigeasse l’irritation sur le nerf seul,soit que je touchasse en même temps le nerfet les fibres musculaires. Hymli a fait la mêmeobservation sur les nerfs sciatiques de deuxgrenouilles qui, avant et après l’applicationdu galvanisme, exécutoient volontairementles mouvemens nécessaires pour nager. Anschel ayant tué un chien, en lui faisant respirer dugaz carbonique, trouva, qu’après sa mort,l’effet du galvanisme ne put avoir lieu sur sesextrémités, que pendant les quatorze pre-mières minutes; tandis que le cœur donna,pendant deux heures et demie, des signes d’ir- |311| ritabilité en vertu du même stimulant. Ces faitssimples et palpables ne laissent aucun doutesur la vérité de ma proposition. Maintenant supposons qu’une asphyxie pro-duise, pour quelques instans, de pareils effetssur le corps humain, c’est-à-dire qu’elle dé-truise l’irritabilité des parties extérieures, parexemple, sans diminuer celle des parties in-térieures; faudra-t-il tenir pour mort un corpsqui se trouve en pareilles circonstances? Ceuxqui regardent le galvanisme comme le criterium infaillible de la mort, doivent répondre dansl’affirmative, et cependant une commotionélectrique conduite au travers du cœur, pour-roit ranimer les pulsations de cet organe, quià l’aide du sang artériel, porteroit peut-êtreencore la vie dans tout le systême. Peut-être dira-t-on qu’en employant le gal-vanisme pour déterminer la question de la vieou de la mort actuelle, on ne devroit pas ad-mettre ce moyen pour les asphyxiés, ni pourles apoplectiques, et que dans son applicationil faudroit exclure les membres qui auroientété le siége d’une maladie locale, ou dans unétat particulier de foiblesse. Mais ces précau-tions ne suffiroient pas pour nous mettre àl’abri de toute erreur, car d’un côté les signes |312| de mort que nous pouvons déduire des altéra-tions apparentes des systêmes nerveux et mus-culaire, sont extrêmement incertains, et del’autre ces organes peuvent subir, au momentde la mort, des changemens dont nos sens nesauroient nous donner aucune idée. L’objection la plus importante à l’opinioncontre laquelle je m’élève, se tire des alter-natives de l’excitabilité, et de son retour lors-qu’elle paroît anéantie. Crève a dit à Hufeland que le retour de la force vitale dans le corpsanimal, après qu’elle a cessé de se montrer,est une chimère. Mais comment oserions-nousnier à priori l’existence de choses sur lesquellesl’expérience et l’observation peuvent seulesnous éclairer? Dans le cours des expériencesque j’ai faites pour déterminer les effets desubstances salines et autres sur les fibres ner-veuses et musculaires, j’ai vu plus de millefois que le foible stimulant du zinc et du plombirritoit fortement des organes sur lesquels,peu de minutes auparavant, le stimulant plusactif du zinc et de l’or, n’avoit pas produitle moindre effet. J’ai vu l’irritabilité dispa-roître jusqu’à trois ou quatre fois dans lesmêmes muscles, et y reparoître aussi souvent,pendant que je les mettois alternativement en |313| contact avec de l’opium, de l’oxide d’arsenic,de l’alcohol, du musc, des acides et des al-kalis. N’est-il pas permis de présumer que deschangemens analogues à ceux-là peuvent avoirlieu spontanément; ne voit-on pas par exemplechez un vieillard privé de la vue, le nerf op-tique paralysé recouvrer, dans quelques cas,la faculté d’être affecté par le stimulus de lalumière, et l’étincelle électrique rétablir quel-quefois la faculté motrice dans un membre quil’avoit perdue. En voilà assez pour prouver que ce n’estpas une vaine inquiétude qui m’a fait avancerque le galvanisme peut induire en erreur, enannonçant la mort là où il n’y a qu’un défautd’irritabilité plus ou moins complet et plus oumoins passager; et que l’on ne dise pas queje n’ai observé que sur les animaux à sang-froid, l’augmentation de l’excitabilité en vertude l’action des stimulans chimiques; car j’aivu que les solutions alkalines et l’acide mu-riatique oxigéné augmentoient l’effet du gal-vanisme sur mes propres nerfs, autant quesur ceux des poissons et des grenouilles. Il estcertain qu’une force anéantie n’est pas sus-ceptible de se régénérer, mais nous connois-sons trop peu la nature des forces animales et |314| les limites de la suppression dont elles sontmomentanément susceptibles, pour qu’il noussoit permis de prononcer si, dans un casdonné, il y a destruction totale ou seulementsuspension de ces forces. Tout ce que l’expé-rience nous apprend, c’est que le stimulant x,agissant sur l’organe y, dans le moment z,n’a pas produit un changement que nos senspuissent apercevoir, et tout ce que nous pré-tendons affirmer de plus n’est pas fondé surl’observation. La vie n’est pas une matièreque l’on puisse ajouter au corps, ou qu’il soitfacile d’en séparer à volonté; les phénomènesvitaux sont le résultat d’une certaine organi-sation de matière dont la forme et le mélangesont déterminés. Voilà pourquoi une altéra-tion dans le mélange produit de toute néces-sité de nouveaux phénomènes; ce que nousnommons destruction de l’excitabilité en vertud’un commencement de putréfaction, n’estpeut-être autre chose qu’un moindre degréd’excitabilité. Qu’on ne m’accuse pas d’être trop sévèredans mon examen du criterium galvanique, etqu’on ne dise pas que les cas sur lesquels jefonde ma manière de voir à ce sujet, sont aunombre des exceptions les plus rares; car il |315| ne s’agit pas ici de déterminer le degré de pro-babilité, mais l’infaillibilité réelle ou suppo-sée du signe que l’on propose; et l’on ne sau-roit examiner avec trop de rigueur une ques-tion qui intéresse autant que celle-ci toutel’humanité! Si la confiance en ce criterium étoit géneralement admise, on verroit par-tout s’établir l’usage des inhumations préma-turées, et quel est l’homme qui ne frémiroitpas en pensant aux dangers dont cette cou-tume le menaceroit avec tous ses semblables? Mais quoique je ne puisse regarder le gal-vanisme comme un moyen infaillible de dis-tinguer la véritable mort de celle qui n’estqu’apparente, je suis bien éloigné de rejettertotalement, ainsi que Pfaff et Hymli, la pro-position de Crève ; car ce qui ne nous donnepas une certitude complette, peut cependantfournir un haut degré de probabilité qui n’estpas à rejetter dans bien des circonstances. Lenouveau moyen peut être très-applicable etd’une grande ressource dans tous les cas oùl’on ne peut attendre que la putréfaction aitcommencé. Ceux qui savent de quelle manièreon traite les cadavres dans les combats, tantsur mer que sur terre, ainsi que dans les vais-seaux qui servent à la traite des nègres, re- |316| mercieront Crève d’avoir fait connoître unmoyen qui peut préserver bien des malheu-reux du danger de submersion ou d’enterre-ment prématuré. Avec quelle précipitationn’a-t-on pas coutume dans les grands hôpi-taux, soit de renvoyer les malades, qui nedonnent plus signe de vie, à la chambre desmorts, où trop souvent le froid anéantit lereste d’excitabilité qui peut encore se trouverchez eux, soit de les en faire sortir pour s’endébarrasser? Qui ne sait avec quelle légèretéles chirurgiens font le récensement des soldatstués, après une bataille, et combien ils sepressent de déclarer morts ceux qui paroissentn’avoir plus ni pouls ni respiration, et qu’onlaisse en conséquence sur le champ de bataille,exposés à toutes les injures de l’air, jusqu’à cequ’ils soyent jetés dans une fosse. Et cependantcombien n’avons-nous pas d’exemples de blessésqui après avoir été, pendant plusieurs heures,regardés comme morts, donnoient enfin dessignes manifestes de vie? Ce seroit sans doute ungrand bienfait pour les malheureux militaires,si les chirurgiens d’armées étoient toujours mu-nis d’un appareil galvanique, tel qu’une simplelame d’argent et une de zinc. On met aisémentà nud le muscle biceps du bras, ou les gas- |317| trocnemiens, et comme il n’est pas besoind’autre préparation, on pourroit en bien peude minutes, faire l’expérience sur chaquecorps. Il est vrai que lors même qu’on seroitmaître du champ de bataille, il seroit de touteimpossibilité de la pratiquer sur tous, maisne seroit-ce pas beaucoup que de faire subircet essai à ceux sur la mort desquels le chirur-gien conserve quelque doute? Ne sait-on pasque dans des retraites précipitées, on a souventjeté hors des chariots, des blessés qui avoientpeut-être encore un sentiment obscur de leurmalheureuse situation, quoiqu’ils ne fussentplus en état d’exercer aucun mouvement spon-tané. J’invite un Baldinger , un Gorcke , un Mursinna à méditer sur ces idées, eux qui,au milieu des ravages de la guerre, ont siheureusement contribué à adoucir les souf-frances d’une classe d’hommes intéressantepour tous, et dont l’opinion est avec raisond’une si grande autorité dans le public. Si cespraticiens philantropes répandoient, parmileurs jeunes confrères, la connoissance de cetutile criterium, on peut se flatter que son usageseroit adopté avec empressement par tous ceuxd’entre eux qui ont à cœur le bien de leurssemblables. |318| Je passe maintenant à l’examen d’un autrequestion. Le galvanisme a-t-il jamais le pouvoir derappeler à la vie les personnes chez qui elleparoît éteinte? Une multitude d’observations constatent l’a-nalogie de l’action du galvanisme sur les or-ganes des animaux, avec celle de l’électricité.Les violentes commotions électriques anéan-tissent l’excitabilité que rappellent les se-cousses plus modérées. De même le galvanisme,trop long-temps continué, affoiblit la fibre,dont la force augmente au contraire, lorsqueson application est plus ménagée. J’ai souventobservé que, lorsque des excitateurs homo-gènes d’or, avoient produit de légères con-vulsions dans un muscle, les mêmes convul-sions avoient lieu après qu’on avoit irrité quel-quefois, avec du zinc ou de l’argent, le nerfdisséqué. Si j’affoiblis la force vitale de quelqueorgane en l’humectant légèrement avec de l’es-prit-de-vin, les premiers attouchemens desmétaux sur cette partie, n’y produiront aucuneffet. Mais, en les répetant, ils viendront àexciter des contractions dont la vivacité aug-mentera peu-à-peu, à mesure qu’on multi-pliera les tentatives. Ce sont des faits de cette |319| nature, ainsi que l’analogie manifeste entreles phénomènes galvaniques et électriques,qui ont fait naître à Valli l’idée de proposer lestimulant métallique comme un puissant révi-vifiant, pour les personnes asphyxiées; déjàil avoit, par ce seul moyen, rappelé à la viedeux poules noyées et qui paroissoient mortes. Anschel a fait avec succès de semblables ex-périences sur des grenouilles étouffées dansdu gaz hydrogène. Sœmmering a proposé de lesimiter chez les personnes mortes en apparence,en portant l’irritation sur le nerf phrénique qui,à raison de ses anastomoses avec le ganglioncéliaque, avec le nerf récurrent et avec lesnerfs brachiaux, excite le plus de mouvemenssympathiques. Malheureusement, nous man-quons d’expérience à l’égard de cet objet im-portant; mais je suis surpris de voir que Crève ne craigne pas de condamner toutes ces re-cherches comme inutiles et destituées de fon-dement, et de dire que la proposition de Sœm-mering et de Valli décèle manifestement, chezl’un et chez l’autre, peu de connoissances phy-siologiques, pathologiques et thérapeutiques. Chez les petits animaux, et sur-tout chezles oiseaux, l’irritation galvanique, dirigéedepuis l’anus jusqu’à la langue, se montre |320| d’une manière extrêmement active, et nousne connoissons pas de moyen aussi puissantque celui-là pour exciter des mouvemens sym-pathiques de tout le systême nerveux, et prin-cipalement des nerfs abdominaux. Je renvoiele lecteur à un autre ouvrage, où j’ai rapportémes expériences à ce sujet (1); expériencesd’autant plus instructives, qu’elles indiquentune nouvelle méthode d’employer, avec leplus grand succès possible, le secours de l’é-lectricité, pour rappeler les asphyxiés à la vie.Les expériences d’ Abildgaard et de Kite, ainsique celles que la Société philantropique a pu-bliées en 1787 et 1789, nous montrent quelsgrands effets on peut attendre, sous ce pointde vue, des plus légères commotions élec-triques, lorsqu’elles sont dirigées de manièreà affecter le cœur. Dans le cas où ce moyenne suffiroit pas pour ranimer l’action du sys-tême sanguin, il vaudroit la peine de fairepasser le courant de matière électriquedepuis l’anus jusqu’à la langue; j’ai lieu decroire qu’on seroit fondé à se promettre plusde succès des tentatives de cette nature, quede l’administration des lavemens de tabac,
(1) Sur l’irritation de la fibre musculaire, section IX.
|321| moyen qui ne mérite pas la réputation queles médecins Hollandois lui ont donnée. Aureste, il seroit inutile de m’objecter le dangerdes fortes commotions électriques qui pour-roient abolir totalement la force vitale, déjà engrande partie éteinte; l’usage de pareilles com-motions n’auroit sans doute pas plus de chancede produire l’effet desiré, que le coup de marteauqu’on avoit coutume, dans le port de Gênes,d’asséner sur le front des galériens réputésmorts, avant que de les jeter à la mer; ouque la saignée que d’ignorans chirurgiens pra-tiquent si souvent sur de malheureux asphyxiés,comme un moyen de ranimer chez eux un restede vie.
Le galvanisme peut-il être regardé commeun moyen de guérir la goutte sereine, les af-fections rhumatismales, les paralysies des ex-trémités, etc. Cette question est intimementliée à la précédente. Si le stimulant métalliqueest utile chez les asphyxiés, où tout le sys-tême nerveux et musculaire est dans un étatde paralysie, il est permis d’en attendre ausside bons effets dans des cas de paralysie par-tielle, tels que certaines affections de l’esto-mac, des yeux, des extrémités des vaisseauxcutanés. Pfaff objecte à l’application du gal- |322| vanisme, dans les maladies paralytiques, qu’ilvaut mieux les combattre par le stimulant del’électricité, dont nous pouvons à volontéaugmenter ou diminuer la force. Mais l’ex-périence ne nous a rien appris encore sur lesrapports qui existent entre les effets de cesdeux moyens; et s’il est vrai que les phéno-mènes galvaniques et électriques diffèrent es-sentiellement entre eux, comment pourra-t-ondécider à priori, que l’un et l’autre exercent,sur la fibre animale, une action de la mêmenature. Au reste, il est bien facile de faire desexpériences propres à éclaircir cette question;et comme on est dans l’usage d’appliquer desvésicatoires, on d’établir d’autres ulcères ar-tificiels, sur les membres paralysés, il sera très-aisé d’essayer l’effet du galvanisme sur cesparties; de pareilles tentatives ne sauroientavoir aucune fâcheuse conséquence. Le galvanisme semble promettre d’être plus utile encore dans les affections rhumatismales,ainsi que dans plusieurs autres maladies, oùl’on se propose, pour l’ordinaire, d’établirau-dehors un écoulement aux humeurs. Dansles expériences que j’ai, à différentes reprises,répétées sur moi-même, la sécrétion de l’hu-meur lymphatique continuoit aussi long-temps |323| que l’on prolongeoit l’irritation galvaniquesur les plaies formées par les cantharides (1),et ce qui étoit encore plus remarquable, c’estque l’activité des vaisseaux cutanés se trouvoitaugmentée au point que la sécrétion se pro-longeoit encore quelque temps après qu’onavoit cessé l’application des métaux. Ne pour-roit-on pas faire une utile application de cesexpériences, aux cas de douleurs rhumatis-males, goutteuses et nerveuses, qu’on est dansl’usage de traiter à la manière de Cotunni , avecdes épispastiques. L’application du stimulant galvanique à une plaie, paroît satifaire à l’in-dication que l’on cherche à remplir, en mul-tipliant les vésicatoires; d’ailleurs, quand onla répète, même d’heure en heure, la douleurqu’elle excite n’est pas, à beaucoup près, aussivive que celle qui est causée par les cantha-rides. J’ai lieu de croire, d’après les expé-riences que j’ai faites sur moi-même, qu’onn’a point à craindre que l’augmentation rapidede la sécrétion de la lymphe, en altère la qua-lité, et qu’elle la rende corrosive; si cet in-
(1) Le docteur Anschel me mande que mes expériencesse trouvent confirmées par celles qu’il a faites lui-même àce sujet. (Note de l’Auteur).
|324| convénient avoit lieu, il seroit facile de ga-rantir de son âcreté les parties voisines de lapeau; mais cette circonstance doit être éclairciepar de nouvelles expériences.
On pourroit de même essayer l’effet des éma-nations électriques, sur les plaies des vésica-toires, et le comparer à celui du galvanisme;de pareils travaux sont dignes de l’esprit derecherche qui anime aujourd’hui les médecins;ils doivent plaire sur-tout à ceux qui, convain-cus de la nécessité de ménager un organe aussiessentiel que l’estomac, cherchent à porterl’action des remèdes à la surface du corps,plutôt que sur le centre, où les crises qu’ilsexcitent risquent bien plus de fatiguer toutel’économie animale. Pfaff a déduit avec beaucoup de sagacité desexpériences galvaniques, un moyen de recon-noître si la cataracte peut être opérée avecsuccès. Mais ce moyen n’est pas infaillible,ainsi que l’auteur le remarque lui-même; puis-que le coup de lumière que détermine le sti-mulant galvanique, dans l’expérience de Hun-ter, peut ne pas avoir lieu, quoique la rétineconserve sa sensibilité. Nous connoissons en-core trop peu le rôle que jouent les nerfs ci-liaires, dans cette espèce d’irritation; peut- |325| être est-ce en eux qu’est le vice qui fait man-quer l’expérience; peut-être, est-il dans le nerfinfrà-orbital, et dans ce cas, l’opération de lacataracte pourroit se faire avec succès, quoi-que, suivant l’opinion de Pfaff , le stimulantmétallique eut annoncé le contraire. Je con-nois plusieurs personnes chez qui l’expériencede Volta et de Hunter ne fait point apercevoir delumière, quoique leurs yeux soient parfaite-ment sains; ce fait, dans le cas de cataracte,peut donner lieu à une double incertitude. Car,pour tirer une juste conclusion de l’expériencedont il s’agit ici, il faudroit savoir, 1°. si l’œildu malade étoit susceptible de l’impression galvanique, avant qu’il eût perdu la vue. 2°.Si la privation d’excitabilité, après la pertede la vue, dépend d’un vice de la rétine et dunerf optique, ou d’une circonstance co-existanteet accidentelle, une affection, par exemple,du second rameau de la cinquième paire. J’aidéjà fait mention, dans mon ouvrage sur l’ir-ritation de la fibre musculaire, de la propo-sition de garnir toute la cavité de la bouchede petites plaques métalliques, et d’essayer,par ce moyen, de rétablir l’irritabilité dans lenerf paralysé. Le galvanisme nous donne un moyen sûr de |326| distinguer les nerfs des autres organes; cetavantage, quoiqu’il paroisse au premier coup-d’œil purement accessoire, est néanmoins d’unetrès-haute importance. En effet, c’est rendreun bien grand service aux anatomistes, que deleur fournir un indice sur lequel ils puissentcompter pour distingner les nerfs des vais-seaux; les physiologistes peuvent tirer ungrand parti de cette découverte; la chirurgiemême doit y trouver de grands avantages, aumoins pour sa partie théorique. Les plus fortsmicroscopes ne nous montrent, dans les or-ganes des animaux, que des contours et descouleurs. Nous sommes saisis d’admiration enexaminant, avec le secours de nos verres, lesréseaux organiques que les habitans gélatineuxde la mer présentent à nos yeux, dans leurintérieur. Nous voyons et nous dessinons, etnous ignorons ce que nous avons vu et des-siné. Une expérience très-simple vient ici nousservir de flambeau, et nous mettre à mêmede déterminer si le scalpel de l’anatomiste asuivi le trajet d’un nerf ou d’un vaisseau. C’estpar ce moyen qu’on est parvenu à découvrirles nerfs des animaux testacés, et que j’ai,moi-même réussi à démontrer les nerfs des naïs proboscidea, barbata, lernæa, cyprinacea, de |327| la tænia passeris, du vibrio proteus, de la sang-sue et de plusieurs autres espèces. Un autre avantage précieux, de ces expé-riences, c’est de nous donner une manière decalculer le degré d’excitabilité d’un nerf oud’un muscle. Jusqu’à présent on ne s’en estpoint occupé sous ce rapport, et cependantje suis persuadé que la doctrine du galvanismene répandra jamais plus de lumière sur la mé-decine-pratique, que lorsqu’on l’étudiera sousce point de vue. Les physiciens n’ont fait aucunprogrès dans la connoissance du calorique,jusqu’à ce qu’ils aient commencé à en mesurerla quantité par le prolongement plus ou moinsconsidérable qu’il opéroit dans une colonne demercure. La chimie animale pourra de mêmedéterminer l’état de la matière vivante, rela-tivement à son degré d’excitabilité. L’homme est en rapport avec toutes les par-ties du monde corporel; toute espèce de ma-tière agit sur lui et il réagit sur elle. Nous voyonsque les impressions extérieures, tant acciden-telles, que celles qui sont déterminées parl’art du médecin, modifient le mélange de noshumeurs et la quantité de leur sécrétion,comme aussi elles augmentent ou diminuentl’activité de nos organes; mais qui osera dé- |328| terminer quelles sont les causes particulièresqui concourent à produire ces effets généra-lement si compliqués. Les changemens qu’é-prouvent nos organes dans leur excitabilité, larapidité plus ou moins grande avec laquellese font ces changemens, n’échappent-ils pas ànotre observation? Une irritation excessiven’abolit-elle pas souvent la force vitale d’unemanière si subite, qu’il nous est impossibled’observer le passage de l’excitabilité augmen-tée à celui d’excitabilité détruite, ou de non-excitabilité; et que ne voyant que ce dernier ef-fet, nous donnons le nom de débilitant à ce quia déployé l’énergie du stimulant le plus actif. Le galvanisme seul ne suffira pas pour nousconduire dans ce labyrinthe inextricable dephénomènes, mais il nous fournira au moinsun point d’appui. Vous connoissez mes expé-riences sur l’état de l’excitabilité, par l’inter-mède de l’acide muriatique oxigéné, de l’huilede tartre par défaillance, de l’opium, del’oxide d’arsénic, du muriate de baryte, dumuriate de zinc, du tartre stibié, du foie desoufre et d’autres réactifs chimiques; je lesai répétées plusieurs fois sous vos yeux. Vousm’avez vu anéantir cinq à six fois successive-ment l’irritabilité d’un organe, et la rétablir |329| chaque fois par des moyens de cette nature,et vous savez que ces expériences ont été ré-pétées avec succès par plusieurs physiologistes.Si j’arrose une portion de substance muscu-laire avec une solution alkaline, quel chan-gement ai-je produit par là dans les fonctionsvitales de cette matière, et sur les phénomènesvitaux. Le nerf uni à un faisceau de fibresmotrices, après cette aspersion, ne donne pasle moindre indice de mouvement; rien n’an-nonce ce qui se passe en lui; à peine la cou-leur et la densité de ses fibres laissent-ellesapercevoir le plus léger changement. Je suisdans la plus profonde ignorance sur son étatactuel d’excitabilité, avant de l’avoir inter-rogé par l’appareil galvanique, dont le secoursvient tout-à-coup me fournir de nouvelles lu-mières. Lorsque je trempe un nerf dans unesolution aqueuse d’opium, je vois les con-tractions du muscle qui lui est contigu se con-tinuer avec une égale énergie; je les vois di-minuer d’intensité, si je l’arrose avec de l’o-pium alcoholisé ou avec du foie de soufre.J’observe que l’aspersion trop long-temps con-tinuée détruit l’irritabilité des organes, quel’arsenic la lui rend d’abord, mais que bien-tôt tout le mouvement se perd dans un tétanos; |330| en général, la première époque de ce phéno-mène échappe à notre observation. Enfin jevois avec surprise que la solution alkalinedissipe ce tétanos, et que son application estde nouveau accompagnée de vives contrac-tions musculaires. Tous ces faits qui nousconduisent aux observations les plus impor-tantes sur la matière médicale et sur les pro-cédés chimiques vitaux, auroient été à ja-mais perdus pour nous, sans les expériencessur l’état des nerfs à l’aide de l’irritation mé-tallique. Nous avous pensé que nos lecteurs verroientavec plaisir cette lettre de Humboldt; elle estpleine d’idées neuves et intéressantes, et devues ingénieuses. Peut-être désireroient-ilsquelquefois des éclaircissemens sur différenspoints que l’auteur ne fait qu’indiquer, et qu’ilsuppose suffisamment connus; ils le sont eneffet pour ceux qui ont lu ses Expériences surl’irritation de la fibre musculaire et nerveuse, ou-vrage qui a été traduit l’année dernière ennotre langue, et dont la connoissance est in-dispensable à tous ceux qui s’occupent desfonctions de l’économie animale.