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Alexander von Humboldt: „Lettre de M. de Humbolds, à M. Crell, sur ses nouvelles observations sur la végétation souterraine“, in: ders., Sämtliche Schriften digital, herausgegeben von Oliver Lubrich und Thomas Nehrlich, Universität Bern 2021. URL: <https://humboldt.unibe.ch/text/1792-Vom_Hrn_v_Humboldt_in_Freyberg-2> [abgerufen am 19.04.2024].

URL und Versionierung
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https://humboldt.unibe.ch/text/1792-Vom_Hrn_v_Humboldt_in_Freyberg-2
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Titel Lettre de M. de Humbolds, à M. Crell, sur ses nouvelles observations sur la végétation souterraine
Jahr 1793
Ort Paris
Nachweis
in: Observations sur la physique, sur l’histoire naturelle et sur les arts 43:2:5 (Brumaire an 2 [November 1793]), S. 393–394.
Sprache Französisch
Typografischer Befund Antiqua (mit lang-s); Auszeichnung: Kursivierung; Schmuck: Initialen.
Identifikation
Textnummer Druckausgabe: I.30
Dateiname: 1792-Vom_Hrn_v_Humboldt_in_Freyberg-2
Statistiken
Seitenanzahl: 2
Zeichenanzahl: 2560

Weitere Fassungen
Vom Hrn. v. Humboldt in Freyberg (Helmstedt, 1792, Deutsch)
Lettre de M. de Humbolds, à M. Crell, sur ses nouvelles observations sur la végétation souterraine (Paris, 1793, Französisch)
|393|

Lettre de M. de Humbolds, à M. Crell, ſur ſes nouvellesobſervations ſur la végétation ſouterraine.

J’AI eu occaſion de faire pluſieurs nouvelles obſervations ſur lacouleur des végétaux qui naiſſent ſous terre. Je connois maintenantdeux eſpèces de végétaux auxquels le ſéjour ſouterrain paroît avoir étéaſſigné excluſivement. Ce ſont deux eſpèces de lichens, dont l’un quej’ai nommé lichen vertigellatus, atteint ordinairement une longueurde cinq à huit aunes, & l’autre que je viens de découvrir à Marien-berg, dans une des galeries des mines, ſe diſtingue par des ramifica-tions d’un verd-clair. Je ſuis actuellement convaincu, par mes propresexpériences, que quelques plantes peuvent, ſous certaines circonſtances,pouſſer des feuilles vertes étant privées des rayons de lumière; lesplantes que j’avois choiſies pour ces expériences étoient le cheiranthusincanus & le cheiranthus cheiri. Juſqu’ici ces expériences ne contre-diſent pas ce que MM. Prieſtley, Ingen-Houſz & Senebier ont écrit ſurla même matière. Je ſuppoſe que la couleur blanche dans les végétaux,ainſi que dans pluſieurs autres ſubſtances (par exemple, dans les ſels, lesterres, dans l’acide muriatique déphlogiſtiqué) prend ſon origine d’uneaccumulation de l’oxigène, & que la matière de la lumière ne s’unit pointavec le corps végétal; mais qu’il ne ſert qu’à exciter le développementde l’oxigène. Par cette raiſon, les plantes cachétiques (étiolées) étantprivées de lumière, n’exhalent point de l’air déphlogiſtiqué; de-là l’effetde la lumière ſur l’argent corné, ſur l’acide muriatique & nitreux oxigéné& autres. Mais les rayons du ſoleil ne ſont peut-être pas la ſeule ſubſtancequi par ſon affinité avec l’oxigène, empêche l’accumulation de ce dernierdans les végétaux. Les baſes du gaz inflammable & du gaz méphitique ſervent égalementà le développer, & peut-être ces ſubſtances agiſſent-elles ſous la terre(où malheureuſement pour les mineurs, la nature les a accumulées en |394| trop grande abondance), comme agit la lumière bienfaiſante à ſa ſurface.Cette explication s’éloigne ſans doute entièrement de celle de M. Senebier & de pluſieurs autres phyſiciens; auſſi je ne la regarde que comme unehypothèſe, par laquelle je cherche à expliquer les phénomènes vraimentcurieux de la végétation ſouterraine, qui mérite d’autant plus l’attentiondes botaniſtes, que la privation de la lumière, & une atmoſphère auſſimêlangée, fait ſoupçonner également une organiſation différente de cellequi a lieu à la ſurface de la terre.